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Fil de discussion: Bouddhisme (Lu 13694 fois)
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Izazen
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Une petite introduction au Bouddhisme Un très bon documentaire de présentation d'Arte : l'émission " Le dessous des cartes" ...et en complément l'article de Wikipédia :Bonne découverte à tous :-)
Izazen
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Izazen
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L’ enseignement du Bouddha Ecrit par kakush!n Le Bouddha, après après avoir longtemps hésité par peur de ne pas être compris, décida d’enseigner ses découvertes, il a donc mis en mouvement la Roue de la Loi (Dharmaçakra). Dans le bouddhisme, , la roue (çakra) n’est plus un symbole du bon gouvernement par lequel le monarque étend son empire et assure la paix et la prospérité de tous. Elle devient plutôt le symbole de l’enseignement ou de la loi (dharma). Par la mise en branle de la Roue de la Loi, le Bouddha annonce aux limites de l’univers connu le contenu de son enseignement, indiquant par là que le bouddhisme est à ranger parmi les grandes religions universelles, c’est-à-dire s’adressant à tous les hommes. Le premier sermon du Bouddha eut lieu à Bénarès, sermon fait à ses cinq anciens compagnons. Dans ce sermon, le Bouddha commence par énumérer sa théorie du Juste Milieu, c’est-à-dire qu’il faut éviter les deux extrêmes que sont l’attachement aux plaisirs des sens et les mortifications ascétiques, qui engendrent tout autant de mauvaises conséquences. Ensuite le Bouddha indique que cette Voie du Milieu passe par le respect du noble chemin octuple, à savoir : la compréhension juste, la pensée juste, la parole juste, l’action juste, le moyen d’existence juste, l’effort juste, l’attention juste et la concentration juste. Alors l’on est en mesure d’atteindre le nirvana, échappant ainsi au samsara. Selon le Bouddha, « la naissance est souffrance, la vieillesse est souffrance, la maladie est souffrance, la mort est souffrance, être uni à ce que l’on aime pas est souffrance, être séparé de ce que l’on aime est souffrance, ne pas avoir ce que l’on désire ; en résumé, les cinq agrégats d’attachement sont souffrance. » Selon lui, la cause de la souffrance est dans le désir, et la cessation du désir entraîne la libération. Enfin, c’est par le noble octuple sentier que l’on peut se libérer du désir, donc de la souffrance.
Les propos du Bouddha, en apparence pessimistes, cachent en réalité son réalisme. Les bouddhistes, très pragmatiques, se content de constater que la souffrance existe et qu’elle les touche à chaque instant. Elle est, dans leur analyse, le trait le plus voyant du monde du samsara. Et le problème, pour eux, est uniquement de trouver le moyen de se libérer de l’emprise de cette souffrance universelle a sur l’homme.
Or la force du Bouddha est d’avoir trouvé ce moyen par les quatre nobles vérités :
1) la vie est souffrance (duhkha). 2) il y a une cause à cette souffrance et cette cause est le désir. 3) il y a un moyen de supprimer ce désir (par le nirvana) et donc la souffrance 4) ce moyen est le noble chemin octuple.
Bouddha nie l'existence du Soi car il conduit l'homme à cette soif du désir (2ème Noble Vérité). Mais alors, que sommes nous ?
Le Bouddha n’était pas satisfait par les réponses que lui avaient apportés les gourous qu’il avait rencontré. En effet, ceux-ci adoptaient le point de vue orthodoxe brahmane selon lequel l’homme doit parvenir à la libération en réalisant l’union de l’âme individuelle (atman) avec l’âme du monde, ou universelle (brahman). Or, le Bouddha refuse d’admettre l’existence d’une âme individuelle, et donc d’un quelconque Soi. La croyance en un Soi dénote encore de l’attachement et ignore le fait que nous sommes uniquement la somme de certains agrégats, composés à la naissance, et qui seront à nouveau dissous à la mort, tout être étant soumis à l’impermanence des choses.
•Les cinq agrégats (skandha)
Ici est le point le plus fondamental de la pensée bouddhique qui affirme qu’en l’homme il n’existe rien qui corresponde réellement à l’idée d’un soi permanent. Ce que nous nommons le soi n’est qu’une combinaison de forces ou d’énergies physiques entremêlées, en état de changement constant. C’est la non compréhension de ces agrégats qui fait que l’on attache de l’importance à un soi, le croyant réel, et, créant de l’attachement illusoire, entraîne la souffrance et donc le samsara. Ces cinq agrégats sont :
1° la corporéité, ou agrégat de la matière 2° l’agrégat des sensations 3° l’agrégat des perceptions 4° l’agrégat de la volition ou des compositions psychiques 5° l’agrégat de la conscience ou de la connaissance
Et ce sont ces cinq agrégats, composés, en changement constant et destructibles, qui composent les individus. Toutes ce qui est constitué de ces cinq agrégats revêt « trois caractères », qui sont :
1° l’impermanence (anitya) 2° la douleur (duhkha) 3° la nature insubstantielle de toute chose, dépourvue d’un soi (anatman)
La troisième noble vérité, le moyen d'échapper à ce désir par le Niravana
« la noble vérité sur la cessation de la souffrance. C’est la cessation complète de cette soif, la délaisser, y renoncer, s’en libérer, s’en détacher. »
Avec cette troisième noble vérité, le Bouddha offre à l’homme l’espérance de pouvoir véritablement se délivrer de sa souffrance, de pouvoir se libérer du samsara. Ce que le bouddhiste doit viser, selon cette vérité, c’est la réalisation de l’état du nirvana, nirvana étant un mot sanscrit plus ou moins intégré aujourd’hui au vocabulaire religieux français.
•Le sens du nirvana
Notion complexe s’il en est, le nirvana désigne à l’origine l’extinction. Mais l’on a longtemps cru à tort qu’il s’agissait de l’extinction de Soi. Or le bouddhisme nie l’existence du Soi. Il s’agit en fait de l’extinction de ces soifs ou désirs qui, eux, perpétuent l’illusion qu’au fond de chaque homme il existe un soi permanent, un atman ou, dans des termes qui nous sont plus familiers, une âme. Car cette illusion engendre une rage de vivre de plus en plus intense qui se traduit à nouveau dans des passions et des désirs toujours plus brûlants et ainsi de suite. Et tout cela augmente, selon la loi karmique, la force vive qui retient l’être prisonnier dans le cycle infernal des naissances et des morts. Alors seul l’extinction de tout désir, de toute soif, aura pour conséquence la disparition de l’illusion du soi et la libération finale du monde du samsara. On commence alors à renverser la force vive du karma. En conséquence, même si l’homme retombe dans l’existence après la mort, il s’agira d’une existence dans laquelle il deviendra de plus en plus ouvert à la vérité fondamentale exprimée dans l’enseignement du Bouddha. La force vive du karma ainsi renversée, l’être peut espérer réellement arriver au point où tout désir sera éteint, où tout mauvais karma aura disparu, où la possibilité de retomber dans l’existence sera éliminée. C’est ainsi que l’on arrive au nirvana. la quatrième noble vérité
« la noble vérité sur le chemin qui conduit à la cessation de la souffrance. C’est le noble octuple chemin, à savoir : la compréhension juste, la pensée juste, la parole juste, le moyen d’existence juste, l’effort juste, l’attention juste et la concentration juste. »
Il s’agit du remède à appliquer pour éradiquer la souffrance, on abandonne son origine, on atteint sa cessation et on progresse sur la voie. Les huit branches de la noble voie octuple doivent être pratiquées simultanément. Elles permettent d’appliquer et de développer les trois entraînements le long de la voie.
1° la conduite éthique 2° le recueillement méditatif 3° la connaissance supérieure
1° la conduite éthique :
A) la parole juste : ne pas mentir, ne pas médire, ne pas parler durement ou injurier, éviter les bavardages futiles. B) l’action juste : ne pas tuer, ne pas voler, observer une éthique en matière de sexualité, aider autrui à mener une vie juste. C) les moyens d’existence juste : ne pas vivre d’une profession nuisible à autrui comme le commerce d’armes, la mise à mort d’animaux, l’escroquerie, etc. Tout cela dans une attitude de bienveillance à l’égard de tous les êtres.
2° le recueillement méditatif :
A) l’effort juste : se garder de l’émergence de nouvelles passions malsaines, se débarrasser des habitudes mentales malsaines habituelles, engendrer des états mentaux bons et sains, développer ceux qui sont déjà présents. B) l’attention juste : attention au corps, aux sensations, aux activités de l’esprit, aux pensées et concepts. C) la concentration juste : au moyen de la respiration par exemple.
3° la connaissance supérieure :
A) la pensée juste : renoncement, absence d’égoïsme, amour pour tous les êtres et non-violence. B) la compréhension juste : compréhension des quatre nobles vérités.
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Izazen
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Les 7 piliers de la sagesse Bouddhiste 1 Respect de son corps
Maltraiter son corps, c'est saboter le récepteur de nos sensations. Etre encombré par lui, c'est se rendre indisponible pour des communions essentielles : avec la nature, avec les autres. Même si l'on n'a pas envie d'aller jusqu'à l'ascèse, un entretien minimum de notre enveloppe charnelle, et le refus de tout ce qui l'abîme prématurément, constituent le premier pas indispensable vers un mieux-vivre.
2 Intériorité
Pour retrouver une disponibilité à soi-même, et aux autres, il faut pouvoir se protéger contre les dispersions bruyantes du monde contemporain. Savoir fermer les yeux pour regarder à l'intérieur de soi est l'étape concrète vers une nouvelle prise de conscience de notre vécu. Ce n'est pas un hasard si toutes les sagesses proposent des exercices (dont les plus connus sont le qi gong, la méditation et le yoga) destinés à nous remettre à l'écoute de nous-mêmes.
3 Disponibilité au réel
L'ennemi intime du sage, c'est l'illusion. Et même, selon certains, l'espoir. Car les deux nous font décoller du réel. Or, le réel, c'est le tout de ce que nous offre l'existence. Savoir l'admettre, le reconnaître tel qu'il est, quelle que soit notre envie de l'embellir, voire de le nier, est un précepte quasi sacré des sagesses. Ce qui implique de cultiver sa disponibilité à tous les messages du réel, pour éviter que nos blocages psychologiques fassent écran entre nous et cette perception essentielle. On pourrait dire qu'il suffit de se rendre vulnérable à l'évidence.
4 Distanciation/détachement
Le monde (le réel) est trop puissant, trop multiple, trop complexe pour nos faibles capacités à l'appréhender, à le traiter. Si l'on se laisse emporter, il peut nous engloutir, ou nous laminer. Un pas de côté, salvateur, la distanciation, doit devenir un réflexe à cultiver. Un moyen précieux, en particulier, pour ne pas être l'esclave de ce qui nous offre, à la fois, nos plaisirs et nos souffrances : nos émotions. Et il nous permet de moins dépendre des turbulences de notre ego. En complément, le détachement libère le sage des contingences, en particulier matérielles, qui aliènent la plupart de ses contemporains.
5 Ni préjugés ni jugements
C'est dans nos rapports aux autres, dont nous ne pouvons voulons pas nous passer, que nos a priori sont les plus encombrants. I'éducation, quelle qu'elle soit, ne peut s'empêcher de nous barder de préjugés, d'idées préconçues, voire de sectarismes. S'en défaire pour accéder à nos semblables sans les juger implique un travail quasi permanent sur nous-mêmes. Notre réflexe instinctif est de nous faire instantanément une opinion sur ceux que nous croisons ou pratiquons. Au jugement, essayons de substituer l'effort de compréhension
6 Vivre au présent
Le respect du réel, le refus de l'illusion, portent naturellement à reconnaître que le passé n'est plus, et que le futur n'est pas encore. D'où l'ancrage, fondamental, dans le moment, l'ici et maintenant. Il ne s'agit ni de nier l'expérience ni de promouvoir l'insouciance, mais d'exercer notre conscience de l'instant dans le but de le vivre pleinement. Pour mieux vivre, il faut d'abord vivre, c'est-à-dire agir. Et l'action se passe toujours au présent.
7 Apprivoiser la mort
Le réel ultime, indépassable, c'est la mort, qui nous est commune. Vouloir l'oublier, en avoir peur, faussent tout notre équilibre existentiel. Il n'est pas besoin de croire à une vie ultérieure, ou éternelle, pour s'accommoder de notre mortalité. Il faut dialoguer avec elle jusqu'à ce que l'on se rende compte qu'elle seule peut donner ses vraies couleurs à la vie. C'est alors que le présent trouve sa dimension d'éternité.
Source : http://www.blogg.org/blog-33305-date-2006-06-04-billet-365002.html
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Izazen
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12 Principes qui résument le bouddhisme en tant que philosophie, spiritualité et principes concrets de vie. 1) Le salut par ses propres moyens est pour tout homme la tâche immédiate.
2) Le premier fait de l’existence est la loi du changement ou de l’impermanence.
3) La loi du changement s’applique également au concept de l’âme.
4) L’univers est l’expression de la loi (Karma). Tous les effets ont des causes, et le caractère de l’homme est la somme de ses pensées et de ses actes antérieurs.
5) La vie est indivisible quoique ses formes changeantes soient innombrables et périssables.
6) La vie étant une, l’intérêt d’une de ses parties doit être celui du tout.
7) Le sentier Octuple comporte : (1) La compréhension juste. (2) La pensée juste. (3) La parole juste. (4) L’action juste. (5) Les moyens d’existence juste. (6) L’effort juste. (7) L’attention juste. ( La concentration juste : la maîtrise de l’esprit qui parvient à élever l’être au samadhi, ou la contemplation de la réalité, qui mène à l’Éveil total. Comme le bouddhisme est une façon de vivre, plutôt qu’une théorie de la vie, le parcours de ce sentier est indispensable pour la délivrance personnelle. "Cesse de faire le mal, apprends à faire le bien, purifie ton coeur : ceci est l’enseignement des Bouddhas."
La réalité ne peut être décrite.
9) Entre l’Éveil potentiel et l’Éveil véritable se trouve le Chemin du juste milieu, la Voie Octuple qui mène "du désir à la paix", un procédé de développement personnel entre les opposés, évitant les extrêmes. Le Bouddha parcourut cette voie jusqu’au bout et la seule foi requise par le Bouddhisme est la croyance raisonnable que là où a passé un guide, il nous est possible de marcher à notre tour. La voie doit être suivie par l’homme entier, non seulement par ce qu’il y a de meilleur en lui. Il faut que le coeur et l’intelligence soient développés ensemble. Le Bouddha était aussi bien le Tout-Compatissant que le Tout-Eveillé.
10) Le Bouddhisme attache une grande importance à la nécessité de la concentration intérieure et à la méditation qui, à la longue, conduisent au développement des facultés spirituelles.
11) Le Bouddha disait : "Travaillez avec diligence à votre propre salut." Le Bouddhisme ne connaît d’autre autorité pour la vérité que l’intuition individuelle et cette autorité n’existe que pour l’individu lui-même.
12) Le bouddhiste n’est nullement pessimiste et ne cherche pas à s’évader de la réalité. Il ne nie pas l’existence de "Dieu", ni de l’âme, quoiqu’il applique à ces termes sa propre interprétation. C’est au contraire une logique, une religion, une science spirituelle, un mode de vie raisonnable, pratique et qui embrasse tout. Depuis deux mille cinq cents ans, il a satisfait les besoins de près d’un tiers de l’humanité. Il attire l’occident parce qu’il n’a pas de dogmes et qu’il satisfait le coeur comme la raison ; qu’il insiste sur la confiance en soi, allié à la tolérance envers d’autres opinions ; qu’il embrasse la science, la religion, la philosophie, la psychologie, la morale et l’art, et considère l’homme comme seul créateur de sa vie présente et seul ordonnateur de sa destinée. D'après le blog de Tsewa : http://tsewa.typepad.com/
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Izazen
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bonjour Lilou ,
C'est toujours un plaisir de croiser tes pas et ta présence , merci à toi : -)izazen
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