Compassion et créativité
Approcher son art avec bonté
et ouverture d’esprit est la façon
la plus productive de créer.
et ouverture d’esprit est la façon
la plus productive de créer.
Texte : Sheri Bateren
La créativité permet de mettre un peu d’originalité dans nos vies, un élément essentiel pour résoudre les problèmes quotidiens. Lorsque l’on propose de procéder différemment au travail, par exemple, on fait preuve de créativité en sortant des sentiers battus. Le processus créatif est passionnant, et nous donne l’impression de vraiment vivre. Mais il contribue à bien d’autres choses encore. Il nous fait revivre la liberté, les jeux et les bêtises de l’enfance. En création, impossible de se tromper – il n’y a pas de règles, on peut faire ce qu’on veut.
Pourtant, trop peu d’entre nous en profitent. Peut-être que les gens pensent qu’ils ne sont pas doués ? On se dit trop souvent que nos productions sont mauvaises, ou qu’on ne va pas réussir, or ce genre de critique intérieure est le signe d’un manque de compassion envers soi-même, et constitue souvent l’obstacle majeur au flot créatif.
Je me suis souvent demandé pourquoi ces monologues intérieurs et manque de compassion formaient de tels barrages, et me suis mise à formuler quelques explications. Je pense que la raison principale est la perte de moral, le découragement qu’implique l’absence de sympathie pour soi-même , et qui nous enlève toute motivation de nous lancer dans des activités créatives. En thérapie comportementale cognitive, nous réfléchissons au rôle joué par nos pensée : elles peuvent être un facteur déterminant de notre désengagement.
On aborde malheureusement trop souvent les activités créatives par une pensée critique, ouvrant naturellement la voie au négativisme. Au lieu de cela, il faut cultiver notre pensée créatrice, on fait parfois l’erreur de comparer notre ouvrage à ce qui existe déjà, au lieu de faire d’emblée quelque chose de différent. Beyer explique que la pensée créative est divergente, tandis que la pensée critique est convergente. Cet état d’esprit tends à nous faire croire qu’il faut absolument imiter ou rivaliser avec la créativité des autres, au lieu de sortir du lot.
Je pense que si nous nous mettons à penser de façon plus créative, nous pourrons faire preuve de davantage de compassion, et réaliserons qu’il n’y a pas une façon de faire les choses, pas un standard ou un principe à respecter. Au lieu de penser que ce qu’on fait n’est pas assez bien, ou que nous avons raté, on se dira “ il n’y a pas de bonnes ou mauvaises façon ”, “ il ne s’agit pas de réussir ou d’échouer ” "ce que je fais est nouveau".
De plus, le neuroscientifique Vincent Walsh assure que les individus sont davantage susceptibles de trouver des solutions à leurs problèmes lorsqu’ils sont dans un état méditatif ou détendu (donc créatif) plutôt que dans un état d’esprit logique / analytique. Il explique que l’on a recours à la logique pour aborder une question, on s’empêche d’entrer dans un état de rêverie dans lequel le cerveau créer de nouvelles connections, or ce sont ces connections qui engendre de nouvelles idées. Une approche détendue et moins analytique favorise donc la créativité.
En tant que thérapeute, je crois que l’on peut utiliser la créativité comme une sorte d’exorcisme aux pensée négatives qui freine le processus créatif. Elle peut être une façon de clarifier l’esprit et libérer ces émotions.
Nick Grey, chercheur de renom spécialisé dans les traumatismes, indique qu’il existe des moyens d’accéder à ses pensées après un traumatisme, et de les modifier. Il parle d’une de ses patientes qui en faisant dessiner l’épreuve traumatique qu’elle avait vécue, est parvenu à faire remonter une foule de sentiments et d’émotions qu’elle avait enfouis. Une fois ceux ci remonté à la surface , elle a continué de peindre, cette fois-ci des autoportraits la figurant comme quelqu’un de bien. Cela aide à se soulager. Ce processus thérapeutique ne s’applique pas seulement aux victimes de traumatismes _ nous tous pouvons en tirer les bienfaits.
Par exemple, l’écriture créative, la peinture ou le chant sont autant de façon de libérer une colère réprimée ou de survivre à la perte d’un être cher.
Pourtant, trop peu d’entre nous en profitent. Peut-être que les gens pensent qu’ils ne sont pas doués ? On se dit trop souvent que nos productions sont mauvaises, ou qu’on ne va pas réussir, or ce genre de critique intérieure est le signe d’un manque de compassion envers soi-même, et constitue souvent l’obstacle majeur au flot créatif.
Je me suis souvent demandé pourquoi ces monologues intérieurs et manque de compassion formaient de tels barrages, et me suis mise à formuler quelques explications. Je pense que la raison principale est la perte de moral, le découragement qu’implique l’absence de sympathie pour soi-même , et qui nous enlève toute motivation de nous lancer dans des activités créatives. En thérapie comportementale cognitive, nous réfléchissons au rôle joué par nos pensée : elles peuvent être un facteur déterminant de notre désengagement.
On aborde malheureusement trop souvent les activités créatives par une pensée critique, ouvrant naturellement la voie au négativisme. Au lieu de cela, il faut cultiver notre pensée créatrice, on fait parfois l’erreur de comparer notre ouvrage à ce qui existe déjà, au lieu de faire d’emblée quelque chose de différent. Beyer explique que la pensée créative est divergente, tandis que la pensée critique est convergente. Cet état d’esprit tends à nous faire croire qu’il faut absolument imiter ou rivaliser avec la créativité des autres, au lieu de sortir du lot.
Je pense que si nous nous mettons à penser de façon plus créative, nous pourrons faire preuve de davantage de compassion, et réaliserons qu’il n’y a pas une façon de faire les choses, pas un standard ou un principe à respecter. Au lieu de penser que ce qu’on fait n’est pas assez bien, ou que nous avons raté, on se dira “ il n’y a pas de bonnes ou mauvaises façon ”, “ il ne s’agit pas de réussir ou d’échouer ” "ce que je fais est nouveau".
De plus, le neuroscientifique Vincent Walsh assure que les individus sont davantage susceptibles de trouver des solutions à leurs problèmes lorsqu’ils sont dans un état méditatif ou détendu (donc créatif) plutôt que dans un état d’esprit logique / analytique. Il explique que l’on a recours à la logique pour aborder une question, on s’empêche d’entrer dans un état de rêverie dans lequel le cerveau créer de nouvelles connections, or ce sont ces connections qui engendre de nouvelles idées. Une approche détendue et moins analytique favorise donc la créativité.
En tant que thérapeute, je crois que l’on peut utiliser la créativité comme une sorte d’exorcisme aux pensée négatives qui freine le processus créatif. Elle peut être une façon de clarifier l’esprit et libérer ces émotions.
Nick Grey, chercheur de renom spécialisé dans les traumatismes, indique qu’il existe des moyens d’accéder à ses pensées après un traumatisme, et de les modifier. Il parle d’une de ses patientes qui en faisant dessiner l’épreuve traumatique qu’elle avait vécue, est parvenu à faire remonter une foule de sentiments et d’émotions qu’elle avait enfouis. Une fois ceux ci remonté à la surface , elle a continué de peindre, cette fois-ci des autoportraits la figurant comme quelqu’un de bien. Cela aide à se soulager. Ce processus thérapeutique ne s’applique pas seulement aux victimes de traumatismes _ nous tous pouvons en tirer les bienfaits.
Par exemple, l’écriture créative, la peinture ou le chant sont autant de façon de libérer une colère réprimée ou de survivre à la perte d’un être cher.