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21 Novembre 2025 à 15:24:10

Izazen  |  Messages récents
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 le: Aujourd'hui à 11:46:15 
Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H

 


5, adversité, savoir attendre ou laisser faire le temps et
41, diminuer, décanter.


Cette association des H5 et H41 se résume par attendre et méditer,
puis d’envisager une décantation à simplifier des vies trop pleines,
trop chaotiques. C’est une patience qui est demandée pour élaguer le superflu,
se concentre sur l’essentiel.
D’installer en soi une sérénité, un retour à la centralité.


https://astropalais.forumactif.com/t1156-05-l-attente-la-nutrition

5, l’attente (stratégique) ou savoir attendre comme pour manger et boire.

Une association qui parle d’attendre, d’où amasser des réflexions après une méditation appropriée.

Le trigramme du haut est l’Eau qui constitue un danger
surmonte le trigramme Ciel, décrit l’activité
qui (tout de même) incite à avancer.
De ce paradoxe résulte la nécessité d’attendre
avant d'avancer et plus précisément d’avancer (après réflexion) savamment une force dynamique.

Les mots : persévérance – attention portée à l’essentiel – retenue – contentement – modération – rythme juste.

Mais aussi :
Nécessaire. Le nécessaire, avoir besoin. Requérir, réclamer. Être retardé par la pluie, attendre. Hésiter, tergiverser.

Autres symboles :
La plante et son besoin d’eau – attendre – réclamer – ne pas avancer – la pluie –  retarder par la pluie.

Le Ricci : attente confiante, moment où l’on mesure le danger avec l’assurance de le surmonter.


Le ciel antérieur du H5 est le H15 la RÉSERVE qui demande à n’accomplir que ce qu’il peut être accompli et ne prétend pas pour le moment de faire plus.
 Alors il est donc nécessaire de patienter.


Ce H5 est un plongeon en un temps d’adversité.

  Les embûches venant du ciel (pluie) qui guettent l’homme,
 et sortant de terre (racines sur lesquelles on trébuche).
La nécessité est alors de patienter.
Avec cette agréable sentence :

" le juste va à l’accomplissement, surmontant toutes les embûches ." avec ces six temps forts de l’attente contenus par les six traits écrits par Pierre Faure:

1)   Une attente longue, l’endurance est de mise.
2)   L’attente devenant impatience et ne pas y tomber.
3)   Une attente craintive à s’exprimer.
4)   L’attente est bousculée.
5)   Puis devient paradoxalement confiante et conviviale.
6)   L’inattendu d’apparaître.

Comme cet hexagramme fait suite au H4, la " folie juvénile ou manque de maturité " il est normal
 qu’après en être " sorti " du H4,
 un temps de mise à l’épreuve s’impose,
c’est avec de la retenue de la patience que tout premier pas s’effectue.

Les trigrammes parlent d’eux-mêmes en bas l’Eau et le Ciel en bas :
Les nuages montent dans le ciel " attente ".
Ainsi l’homme de bien mange et boit dans le plaisir et la joie.

L’eau est une et multiple.
Insouciante quand elle jaillit au moment du jeune fou (H4),
 inquiétante quand elle mugit au fond sombre des ravins, (H29)
mais prometteuse aussi quand elle en vient à s’assembler en nuages :
elle symbolise alors la confusion
 qui préside à tout début
ou la tension qui serre le cœur au moment de l’attente
d'une hypothétique pluie.

Cette tension est un espoir , certes mêlée d’angoisse,
 mais entièrement tournée
 vers une éclosion que l’on sent imminente.

L’attente est une gestation, un grossissement comme avant une naissance.
Imitant le ciel qui retient son désir et
guette le moment opportun pour déclencher l’averse,
 l’homme de bien évite le gâchis que provoque l’énervement ou l’impatience.

Il est un"  dragon tapi dans l’onde, ne pas agir " .

Sentant le futur sourdre dans le présent, il ne le presse pas,
car il sait distinguer entre attente anxieuse et l’attente confiante :
  avoir confiance est indiqué au Jugement de l’attente.

Est-il meilleure méthode pour garder confiance et
 tromper l’anxiété que de partager le manger et le boire ?

Le corps et l’esprit ne font qu’un : la bonne chair change le sentiment,
et la convivialité désarme les tensions.
Manger et boire,
n’est-ce pas se mettre au diapason de cette nourriture attendue,
 n’est-ce pas susciter en une heureuse et positive invocation ?
Conforter se rasséréner le corps,
 tout comme les nuages apprivoisent et emplissent le ciel…

Plaisir suggéré par la tiédeur d’une fin d’après-midi
 ou la douceur d’une caresse,
 détente apportée par des saveurs subtiles
ou des timbres lointains…
Prélude à cette heure où le ciel s’apaise
en diffusant son éclat en ondes fines et légères.
En résumé : attendre c’est apprendre à différer toute action.


De François Roustang ( La Fin de la plainte) :

"  Attendre sans que rien ne vienne.
Car il faut bien un passage par l’impression de vide pour
 que les manières habituelles de penser et d’agir
 soient mises en suspens et déjà en échec."


S’il se passait tout de suite quelque chose,
c’est que l’on aurait fait appel à du déjà vu, déjà reconnu…
L’attente est donc d’abord un arrêt, une sorte d’interdit adressé
aux manières antérieures de se comporter,
un point final temporairement au ressassement et à la répétition.

Mais parce qu’elle est un instant de vide,
 l’attente réserve aussi une place
à des forces jusqu’alors enfouies
 qui donneront au problème posé
des formes et des figures inaccoutumées. 

Parfois un obstacle ou l'adversité aide à comprendre
une épreuve de plus, un changement inespéré.

S’il se passait tout de suite quelque chose,
c’est que l’on aurait fait appel à du déjà vu, déjà reconnu…
L’attente est donc d’abord un arrêt, une sorte d’interdit adressé
aux manières antérieures de se comporter,
un point final temporairement au ressassement et à la répétition.


Quel guide pour se donner du cœur à l’ouvrage et
 passer sans encombres l’épreuve d’une patience,
une autre épreuve ?
Se dire que chaque chose arrive en son temps :
on se calme, on se détend avant de décanter de belles situations
avec le H41
 Lèvres scellées


https://astropalais.forumactif.com/t1368-41-le-juste-equilibre

  Le 41, diminuer ou diminution, décroissance et amoindrissement, décanter, retenue ou réserve.

Le trigramme Brume (du lac) est surmonté du trigramme Montagne.
Si la montagne est élevée et le lac profond, la voie de la " diminution "
demande confiance et sincérité.

Les mots : déclin – réduction – frugalité – contraction – lâcher prise – moins égale plus -  ingéniosité – sacrifice.

Mais aussi :
Diminuer, amoindrir, décroître, abaisser, affaiblir, etc.

Autres symboles :
La main renverse le vase afin que son contenu s’écoule – extraire du vase, du chaudron – abaisser – diminution – concentration – distillation – affaiblir.

Le Ricci : diminution, moment où ce qui est en bas,
 en décroissant, favorise le progrès de ce qui est en haut.


Le ciel antérieur du H41 est le H40 LA DÉLIVRANCE ou libération.
C’est un grand lâcher-prise qui permet de se dire je me diminue Lèvres scellées
Se diminuer c’est avant tout se libérer des tensions qui empêchaient de se diminuer. On plonge tout de go par une résolution, une décision,
jusqu’à répandre des cauris, c’est les lâcher avec conviction.


La diminution est parfois naturelle, parfois volontaire et imposée par les circonstances, parfois par la maladie.
Quel drôle de guide qui en fait veut amoindrir, réduire, diminuer tout dynamisme,
l’image de ce H41 est révélatrice de gouverner.
Gouverner mais avec une sagesse, on ne construit pas de châteaux en Espagne
ni de céder à de l’impulsivité.
 
Description du pictogramme chinois.
Une main très active dite " agissante " (car avec tous ses doigts),
puis à gauche de l’idéogramme une bouche (ou vase)
au dessus d'une ouverture (en haut à droite)
par où s’écoulent des choses précieuses des coquillages
(en Chine antique des cauris servaient de monnaie, d’échanges).
Ici ce sont des paroles de sagesse qui réconfortent.

L’humilité est une parole discrète qui se délivre avec déférence.
Il y a une analogie avec l’arcane majeur 12 du Tarot, le Pendu.

Le Pendu est devenu Magicien et laisse échapper des pièces d’argent
d’une bourse bleu clair (yin)
 et de la bourse rose (yang) des pièces d’or.
Si l’homme a grimpé les six niveaux de l’arbre, il dut apprendre à les connaître :
 physique-matériel, végétatif, animal, mental, causal et le sixième, purement spirituel.
Or, à ce sixième degré, l’homme n’a plus de volonté personnelle, il agit selon
une volonté divine, dans le sens de cachée.
Et grâce à sa position inversée, les trésors amassés s’échappent des deux bourses afin que d’autres puissent en profiter.
Sa vision de la réalité s’en trouve inversée, il apprend à se gouverner après avoir appris à
observer les deux versants d’une montagne, la dualité sous toutes ses formes dans le quotidien.

La retenue ou réserve en ce H41, n’ont de sens qu’au moment où elles servent,
et ou les ressources préservées sont distribuées, réparties, partagées.
En temps de disette, offrir un bol de riz, si tu n’as rien d’autre,
c’est déjà bon signe.
Le sage modère justement son appétit, et contient son mécontentement,
avec retenue.

" Cette main tente de toutes ses forces de retenir de tous ses doigts la fortune,
qui s’échappe, et ainsi diminue.
Une main retient quelque menue monnaie,
main tendue, comme un appel à l’aide,
ainsi faire contre mauvaise fortune,
bon cœur. "
Paco Alpî et Alain Constantin en  la version :
" Le Mémoire de la Mue. "

C'est encore un appel à agir mais de manière souple
par des paroles modérées.
On ne harangue pas une foule pour la précipiter
dans le chaos, mais des paroles appropriées font leur chemin utile
pour engager une transformation réfléchie.

Cette ouverture par où s’écoule des choses précieuses
serait un vase sacrificiel surmonté de son ouverture.
Idée de voir ce qu’il y a dedans.
Des cauris (coquillages) s’échappent selon une version et de l’autre c'est un ensemble signifiant l’effort pour renverser le vase dont le contenu est précieux.
L’hexagramme a pour sens les mots "réfréner, réprimer, réserver, préserver".
Un pareil guide est à même d'aider " encore "
 à communiquer par des paroles de paix,
mesurées sans s’y accrocher mais de s’accrocher au présent.
C’est comprendre les bienfaits qu’apporte
toujours un lâcher prise en pareille situation !
 Une belle décantation a lieu.

 Le lâcher prise peut rafraîchir une vision d’ensemble
de toute évolution à envisager cela allège le cœur.  Lèvres scellées

" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance et non en plein désarroi. "
La vie devient une opportunité de découvrir un sens caché en soi,
 on parvient à s'approcher de ce que vit en tout chaman qui s'ignore.
Comme s’approchaient si près de la nature les Rois d’antan
 avec un art de s’accorder aux mouvements de l’univers…
c’est la condition d’une croissance pérenne.
Le Ciel d'y pourvoir par une bienveillance.

Précieuse est l’action de se préparer à sauter de niveau,
on se laisse parfois à engager sur une moindre échelle,
des paroles sur l'avenir.

Développer par la parole un art de la modération permet
d’épanouir au mieux de nouveaux talents qui viennent à point nommé.
J’ajoute de satisfaire avec subtilité, intelligence et responsabilité,
un moment de partage harmonieux.

C’est une dynamique ininterrompue et équilibrée de changements
dont la fonction consiste à réduire les excès et combler les vides.
Avec cette allégorie : aplanir les montagnes, remplir les vallées.

Le H41 aide encore à communiquer
 par des paroles mesurées, des discernements subtils
 provenant d'une méditation.
"Celui qui se maîtrise lui-même détient la vraie puissance".
" On décide un changement, se maîtriser. "

Et tout dépend de ne pas se croire invincible et de
 se tenir en toutes circonstances.
C’est cela que de faire vivre ce Yin-Yang en soi,
on découvre petit à petit le devenir.

Aussi sachant que tout évolue comme il se doit,
de manière parfaite comme imparfaite
les forces font reprendre progressivement
confiance dans le dépassement des difficultés.

Prendre à " bras-le-corps " toute impulsivité naissante
requiert qu'une sérénité s'installe auparavant.
En fait c’est une transformation à vivre, une de plus.
C’est décanter.

L’émotion peut établir un équilibre harmonieux.
Nous touchons là à cette étude, l’explication (tout à fait paradoxale en ce H41)
par le cinquième trait du H41,
Dominique Bonpaix en son « Yi Jing pour les nuls » avance ce passage :

" AUGMENTATION indéfinissable
Dix couples de tortues
sont incapables de faire dévier
Fondamentalement ouvert.

La perte n’est pas ressentie comme telle dans une situation de certitude intérieure où la préoccupation des résultats n’a que peu d’importance.
Il y a ici une grande capacité à initialiser une nouvelle organisation des choses d’un point de vue qualitatif.
L’hexa dérivé H61 « Juste confiance », c’est la certitude d’être à la place juste, en pleine confiance.


C’est une belle manière qu’a ce H41 de
rendre palpable subtilement qu’en toute force à déployer
pour gouverner,
une observation supplémentaire est la bienvenue.
On peut apparenter cette situation comme réfléchir soigneusement à
tout acte à prendre et faire retour à de l’harmonie.
Parfois de remuer plusieurs fois sa langue avant de parler est bien utile.
L’émotion vécue ne vagabonde plus mais devient ricochet et
 de produire un infini d'ondes et de se multiplier en toutes directions.

J’aime le son du "ricochet" !
Rien n’est précipité,
 s’attacher à sa réceptivité est d’effectuer un pas réfléchi
 avant d’en entamer un autre. La patience est de mise.
La souplesse est mise à l’épreuve par ce H41.

L’association H5 et H41 indique que seulement attendre
 n’est pas toujours facile.
Des espaces devenant espoirs, des alliances de s’entrouvrir et parfois
 de remettre à plus tard un projet auquel on tient.
D’où pour certains une maîtrise de l’anxiété à acquérir.

Associés H5 et H41, apporte cet avertissement,
à quiconque s’installe dans une attente,
 de lui intimer de réfléchir aux hexas dérivés du H41 :

H4, le jeune fou qui fait accepter des contraintes.
H27, nourrir, sans forcer le quotidien, est régularisé,
H26, grand apprivoise où une difficulté est comprise comme enrichissante,
H38, divergence, on parvient à une résolution des antagonismes,
H61, et de s’installer en une juste confiance, accord profond avec soi-même,
H19, approcher, approcher ce qui est en devenir.


Voyons le symbolisme des trigrammes :
H5 : le trigramme Ciel en bas est surmonté du trigramme Eau.
H41 : le trigramme Brume (du lac) en bas est surmonté du trigramme Montagne.

H5 : L’eau est insondable, elle coule, ordonnée, dirigée par le ciel.
Qu’est-ce à dire ?
Comment cela se pourrait-il d’advenir un ruissellement opportun ?
De l'adversité à affronter, une pluie incessante ou attendre qu’elle cesse ?
A grand projet en devenir, grande réflexion et grande patience de s’imposer.

H41 : En base la brume est inspirée par un fort besoin de communiquer, de partager.
Surmontée de terre, la réceptivité lui signifie
« allez brume diffuse donc à gogo »
sans oublier quoique paradoxal de restreindre son étendue.
Ce H41, pose la question du qualitatif et non du quantitatif.

En base la brume surmontée de la montagne (encore du yin de terre), sa diffusion est diminuée par la montagne qui insiste à stabiliser, mesurer toute progression.
Le sage veille à ce qui entre et sort de sa bouche spontanément,
pourquoi en serait-il diminué ? Les paroles deviennent sagesse.

Une sagesse qui lui a permis d’être au diapason de toute expansion qui surgit sans que cela déborde et prendre conscience d’un comportement émotionnel, trop réactif.

Ainsi de s’approcher en toute confiance mène à apporter des messages fondés
pour harmoniser l’adversité  devenant un :
" …écoulement de l’eau sur terre,
de cette insondable fluidité,
la méditation en est favorisée,
ce flux de sérénité efficace de s’installer
et d’en suivre son cours patiemment. "


 

Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
 et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]

 2 
 le: Hier à 11:21:00 
Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H

 


De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne. P162 : Grandir avec Confucius.

2, l’élan réceptif ou éternel féminin et
44, rencontre, résister à la tentation, être accueillant ou
attraction mutuelle, accueillir ce qui arrive.



https://i.servimg.com/u/f31/11/72/14/99/02_iii10.jpg

2, le réceptif ou élan réceptif, la terre ou matrice originelle.

Les deux trigrammes Terre sont redoublés, six traits Yin,
c’est le Yin en puissance ou élan réceptif. La force Yin réside dans les qualités d’acceptation et de souplesse qui se développe. L’endurance porte ses fruits sur le long terme.

Les mots : principe passif yin- dévouement- patience- soutien- obéissance- réceptivité- intuition- terre- mère.

Mais aussi :
Réponse à l’appel, vertus féminines. Femme, féminin.

Autres symboles:
un autel en pierre - une pierre dressée - la terre qui s'étend et donne sans fin - espace qui permet à tout ce qui est de germer - aptitude à recevoir et recueillir - vertus féminines - souple.

Le Ricci : accueil docile, repos fondamental, puissance passive de réalisation, considéré comme l’attribut de la terre.

Le ciel antérieur du H2 est le H57 LA CONTRAINTE ou vent redoublé.
Une idée claire de la direction que l’on veut imprimer à sa réalité et comprendre les ressorts des conditionnements dont le Yin cherche à se dégager. Une transition est tout de suite trouvée par un soutien de l’Être Grand Réceptif qui s’imprègne du souffle et de le restituer avec un Yin extrême, tel un vent qui couche les herbes, ployer les arbres et les redresse aussitôt.


" La force qu’ici l’hiver célèbre,
ce n’est pas celle qui triomphe par le fracas et la rapidité des armes, celle qui,
survenue d’en haut, fauche et piétine avec des étendards, des trompes,
des panaches, des trophées ; c’est la force d’en bas, patiente, immobile, recueille,
portant couleurs de bure et de buis, d’humilité et de silence. "

Philippe Jaccottet.

En ce H2 on voit toute la réceptivité dans son éclat par les six traits Yin.

La réceptivité est un équilibre subtil,
elle est docile, ouverte, nourricière,
 tout en étant intensément dévouée et
 suffisamment forte pour persévérer,
même durant les périodes les plus difficiles.
La force de la réceptivité réside dans sa profondeur,
dans sa capacité infinie à absorber une dynamique et à lui servir de support.

La terre, immense et malléable,
 est l’image même de la largesse et de la générosité.
Se conformant à la nature de chaque être particulier,
 la Terre accueille en son sein tout ce qui cherche abri et soutien
pour croître (décroitre) et s’accomplir.

La terre possède la force subtile de la flexibilité
et de la soumission docile.

Elle se laisse manier
(comme un carré de tissu dans le creux de la main)
 mais qu’on ne se laisse pas prendre aux reflets des apparences.
En être animé, elle annonce ce qui va se produire,
 ce qui va se développer en son temps,
c’est pourquoi il convient de marcher avec elle puis en elle.
Pour certains de l’avoir « humée - aimée ».

Force paisible et souple qui se donne et s’active d’un côté et de l’autre,
 la Terre est le modèle même de la réceptivité :
de ce qui prête assistance et concours quels que soient l’orientation ou le désir.

La différence entre les deux forces fondamentales (Yin Yang) est là.

Alors que le Ciel jamais ne dévie de la direction une et constante
que lui dicte son entièreté, la souplesse caractéristique de la terre
 lui donne la mobilité nécessaire pour s’adapter à toute situation.

Cette répétition du trigramme terre, les 6 traits sont Yin,
 dans la figure de la réceptivité suggère cette adaptabilité.
En la Grande Image du livre :
La terre manifeste l’Elan réceptif
L’Etre Accompli ainsi
par une attitude ouverte et cordiale
soutient tous les êtres vivants.


La propension naturelle au don de soi se prolonge dans l’aptitude
 à se laisser altérer par les flux du dehors.
Être à même de les recevoir et de leur donner forme, exige
 une endurance certaine, dont la contrepartie est une fertilité inépuisable.

Tel est l’exemple qui s’offre à l’homme de bien.
Les textes donnent un éclairage capital de ce H2:

" Kouen attend la mesure et s’y accorde. "

C’est ainsi que le réceptif à en lui une maxime qui le fait  " vivre ",
rayonner de son influence personnelle,
 ne pas s’isoler et s’occuper …des autres.

L’image de l’idéogramme chinois donne
 toute la mesure de cette réceptivité ou élan réceptif.

Une plante commence à s’élever de terre et donne l’idée de développement.
A côté d’elle deux mains pendent ; elles semblent passives et pourtant il n’en est rien.
Un petit trait vertical, les sépare, s’insinue entre elles deux,
 est le symbole de l’Influx Céleste qu’elles accueillent,
en servant de canal à la manifestation.
Cette force céleste nourrie la plante et elle de s’élever naturellement.
DE  FLEURIR.

Dans la Dixième Aile du Livre les mots les plus simples de nous apporter
de bonnes réflexions à savoir :Le RECEPTIF
Souplesse.


Yin est un état de réceptivité confronté à une rencontre.
Je dirais que du Yin en ces deux hexagrammes, malgré qu’un seul trait Yin est en ce guide .
Le H44 évoque la puissance d’attraction de la Terre, et celle de la personne qui symbolise l’engendrement : la femme.

Quel guide peut-il bien participer à toute cette puissance de la matrice
 d'une énergie yin hors norme ?
Un guide emporté par le mouvement fluide et puissant du vent, il est
" à la place même de la puissance céleste"
en adéquation totale avec l’émergence des phénomènes yin.

Tous les souffles sont ramenés vers le dedans pour se concentrer dans la graine
et se prêter à la germination. Le Yin d’être à l’œuvre par le H44 !


 “ L’abandon à soi n’est pas l’abandon de soi,
mais sa floraison.”

“ Whisper in the dark.”.Felicia Simion.


https://astropalais.forumactif.com/t1371-44-la-rencontre

44, venir à la rencontre ou attraction des opposés,
être accueillant et résister à la tentation.


Le trigramme Vent en bas est surmonté du trigramme Ciel.
Le vent parcourt l’univers et bouleverse tout ce qu’il rencontre sous le ciel.

Les mots : séduction – tentation – magnétisme – rencontre passionnelle –
 moitié-moitié – mariage – union sexuelle.

Mais aussi :
Rencontre, rencontrer, trouver sur son chemin. Fortuit, bon vertueux.

Autres symboles :
Une femme se penche pour nourrir ceux qui sont au-dessous d’elle
 – une femme impressionnée – rencontre – c’est le souple qui rencontre le ferme.

Le Ricci : rencontre, moment où l’élément faible vient affronter l’élément fort.


Le ciel antérieur du H44 est le H41 DIMINUTION.
La puissance d’attraction de la Terre et la personne qui symbolise l’engendrement : la femme évoque tous les souffles ramenés vers le dedans pour se concentrer dans la graine et se prêter à la germination, la fécondation.
 C’est une expansion appelée à se poursuivre à l’intérieur et donc à se diminuer avant tout essor, toute attraction. Cette diminution est
appelée à s’augmenter H42,
 mais patience avant de se rencontrer.


Les deux trigrammes composant ce H44 sont
 l’image du Ciel sous lequel, le Vent souffle.
L’image est un prince à droite, qui se penche et écoute la voix (bouche) de son peuple.
A gauche se trouve dessinée une femme,
c’est la rencontre du prince et de la bergère.

En Chine on dit
" ordre et paix quand les femmes sont à la maison ".C’est dire non pas de rester cloîtrer mais d’apporter un Yin d’organisation sociale au foyer. Même que cela soit aussi pour un homme au caractère Yin.

Ici dans l’image, en voici une au dehors de la maison: est-ce une erreur ?
Elle est auprès d’un prince qu’elle essaie d’enjôler
 en s’adaptant aux circonstances et
aux dispositions de l’homme qu’elle veut conquérir et utiliser.

Mais le prince est celui qui dispense ses ordres et
 les proclame aux  quatre orients.

Le ciel est la force qui habite les êtres et les anime sans relâche ;
Le vent est le souffle qui les plie et les contraint à s’établir dans leur forme
Le vent comme le prince sont des messagers du ciel.

Il en traduit l’ardeur et freine son élan pour mieux
 le diffuser vers les quatre horizons.
Prodigalité du Ciel, dont le Vent apporte le germe
 que chacun déploiera selon son orient.

En résumé, ce guide suggère qu’il faut aller son chemin,
parfois énergiquement,
rencontrer les gens et les choses
sous un autre éclairage
et écouter l’avertissement
que donne le réalisme des situations problématiques
dans le travail ou les relations sociales.

Au moment d’ "Être accueillant", l’élan change de nature, il devient concentration.
Il faut accompagner ce renversement en sachant embrasser la situation,
 c’est-à-dire à la fois s’ouvrir et éclore.

Karol Anthony précise que : venir à la rencontre désigne le Principe cosmique (Yin-Yang)
selon lequel l’attraction attire les aspects complémentaires les uns vers les autres.
Cela s’accomplit en temps voulu, sans besoin de pression ni d’effort.
Lorsque les choses prennent le temps dont elles ont besoin et suivent leur cours naturel,
elles mûrissent et s’accomplissent de la meilleure manière possible.
Le tout se déroule à l’échelle de l’atome, par transformation – ce qui crée une unité durable -, jusqu’à ce que l’objectif soit atteint. "

Évidente allusion au Dao.

Les êtres doivent se rencontrer pour fixer des règles,
donner des ordres, recevoir des instructions,
mettre des frontières, nourrir des êtres, et par
ces échanges les amener à  " avancer dans l’harmonie . "

Nécessaire est cette avancée primordiale vers un nouveau cycle
même si affronter les antagonismes peut effrayer.
Ce qui inspire à comprendre les complémentarités,
un sens universel doit traverser nos regards, la paix de s’installer !


" Deux oiseaux, dès le lever du soleil,
 viennent sur la terre picorer.
Le soleil s’élève et devient de plus en plus brillant.
Grandeur de l’éclat "
disent les textes.

Et pour image une citation pleine de sagesse, profonde de Zhong Yong XIV. :

"  L’homme de bien se conduit selon la place où il se trouve
sans rien désirer en dehors…[…]
 Rien ne pénètre en lui au point
qu’il ne se trouverait plus lui-même."


C’est aussi plonger en cet immense harmonie qui bouscule
 tellement lumineuse elle est. Les propos du mental sont comme « désorganisés »
et de se rattacher qu’à ce qui n’a pas d’importance.

Accueillir autrement comme développer par la parole
 un art de la modération permet
d’épanouir au mieux de nouveaux talents qui viennent à point nommé.
On parvient à accueillir les émotions dans l’instant harmonieux.

Ce n’est pas si simple sous le coup des émotions de les accueillir !
Parfois de se replier sur soi, en méditation on se met à l’abri de tout éventuel blocage.

Une rencontre peut devenir une confrontation menaçante.
Une rencontre peut révéler un problème de communication.
Une rencontre peut permettre une transformation féconde.
Une rencontre peut être si accueillante qu’elle dépasse la mesure.

Toute cela est une transformation à vivre, une de plus
 et créatrice d’inspirations magiques,
et les incertitudes de s’effacer naturellement.
Les hexagrammes dits « dérivés » apportent un éclairage à comment devenir accueillant :

1)    H1, activité hors norme, de la lumière à tous les étages, là c’est du yang.
2)   H33, le repli est utile, rencontre ou pas rencontre, dilemme.
3)   H6, et si se rencontrer serait pour se confronter ?
4)   H57, se modeler est préférable, les circonstances d’imposer une belle diplomatie.
5)   H50, se rencontrer moment où les énergies circulent, tels des ingrédients utiles.
6)   H28, Grand excès moment de la démesure en la rencontre et la capacité
 à y faire face sans l’effondrer.


 Cela se fait en un lieu stratégique d’harmonie.
Cela peut être son foyer, celui d’autrui ou un lieu propice
 où l’on régénère ses forces mais pas seul.

" La voie se réalise à mesure que nous y cheminons ;
 les choses deviennent ce qu’elles sont à mesure que nous les disons telles."

Pas simple de prendre conscience à se conduire en harmonie
 avec le Tout cosmique.

 Le symbolisme des trigrammes est évocateur :
H2 : le trigramme Terre est en bas comme en haut.
H44 : le trigramme vent (ou bois) en bas est surmonté du trigramme Ciel.

H2  : Terre redoublée, en bas et en haut.
L’action de la terre est efficace et parfois submerge, c’est le cas
pour ces deux hexagrammes, la réceptivité est à tous les niveaux.

H44 : la place du vent est de se répandre tous azimuts sous le ciel.
Dispenser du Yin, le vent est expert et de ressentir ses effets sur terre.
On dit que ce vent venu du ciel, il y retourne.
C’est aussi un arbre et sa progression en terre
comme est aussi l’image de l’humain qui vit sur cette planète et
de faire face à des moments de difficultés voire de se défaire d’une rencontre- adversité (s’ancrer en terre et en sortir).
Une poussée (Yin) vers le "haut" l’arbre de trouver son espace pour croître. Il est question d’une constance ou flux continuel, universel.
L’arbre de progresser avec le temps, par tout temps qu’il pleuve ou qu’il fasse soleil.
L’endurance de l’arbre à croître sur deux niveaux, en terre et dans le ciel, elle se répand partout. C’est à la terre de la recevoir, de porter les êtres, de soutenir la croissance de tous les existants.

Le ciel d’y pourvoir, la terre de vivre pleinement sa réceptivité et
 de faire circuler la précieuse sève accueillante en l’arbre.

 On résume du H2, l’utile H44 fait office de décantation.

On ne s’abandonne plus à cette toute puissance (du Yin), on se libère du pouvoir que l’on donne à la personne qui protège et garde sous son emprise. Le H2 excelle en ce rôle.

Le H44 permet de s’arracher aux forces maternelles et le pouvoir que nous leur attribuons, c’est se refuser de rester dans le giron de la mère ou de la personne qui la représente, Jung d’écrire:"celle à qui, enfant abandonné on a été confié mais aussi livré à merci "

De coller à la constance des changements de l’univers,
est une belle attraction et d’approcher l’harmonie, la faire advenir.


Cette étude résume qu’un courant de renouvellement s’impose,
 de ce fait et quoi de plus beau  de voir opérer le rapprochement
des êtres opposés et complémentaires.

Faire se ressentir ces moments subtils d’un guide,
de se persuader de vivre l’instant d’arrêt au présent.
 Sortir de ces conseils serait ne pas être en harmonie,
 ne pas être en harmonie,
 apporterait alors le lot quotidien d’ennuis dont on se serait bien passé.

Cette réceptivité toujours en éveil,
un conseil, la laisser se reposer un peu et
de papillonner tout de même, AVEC mais plus tard !


Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]


 3 
 le: 19 Novembre 2025 à 21:26:06 
Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H


 


De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)


46, La poussée vers le haut ou croissance et
25, progrès, avancée.


Par cette parfaite succession des hexagrammes…
dans "  Initiez-vous au Yi-King " le Dr J.P Guyonnaud indique ceci :
" H44, les rencontres conduisent au rassemblement (H45),
le rassemblement permet de monter et l’union faisant la force (H46),
mais à force de monter on s’épuise. H47."


Et encore ceci :
" Les êtres et les choses s’assemblent, grandissent, avancent.

H46, c’est l’image symbolique du Bois qui naît en terre,
de s’élever sans cesse, signifie d’employer la force.
H35, un feu par dessus la terre, de quoi illuminer les êtres.



https://astropalais.forumactif.com/t1373-46-l-ascension

46, la poussée vers le haut ou croissance.

Les mots : évolution constante – gain de confiance – acceptation de défis – promotion – reconnaissance .

Mais aussi :
Monter, s’élever. Monter en grade, être promu. Sheng est une ancienne mesure de capacité, environ un dixième de litre.

Autres symboles :
Des céréales à l’intérieur d’un boisseau – une mesure à grain – ascension – monter – promotion – les céréales dans le boisseau se déversent et s’élèvent en un tas.

Le Ricci : promotion, moment où l’élément faible fait l'effort pour s’élever à un niveau supérieur.


Le ciel antérieur du H46 est le H61 Une juste confiance.
Quoi de plus normal que d’émerger de terre, déployer un essor en étant accompagné d’une extrême confiance. Tout est disposé pour qu’un développement intérieur s’opère
en une très belle harmonie, occasion de s’élever.


Deux traits composent cette image :
une côte abrupte, sur laquelle les pas laissent leur trace.
C’est une " ascension lente ".
" Ce qui est petit grandira un jour !"

Poussée vers le haut, monter, naissance, croissance SHENG.

Pour illustrer ce H46, Christian Bobin de décrire admirablement cette poussée :
" Il grandit comme grandissent les enfants : comme un arbre, plongeant les racines de ses bras dans la terre maternelle, puisant sa nourriture dans les sous-bois d’une parole, multipliant les attaches,
élevant les branches de ses pensées
dans la lumière du dehors. "


Au cœur de la terre naît le bois, croissance.
Ainsi l’homme de bien grâce à sa nature docile (tel un arbre) accumule peu à peu pour s’élever et grandir dans la vie.
Au cœur de l’hexagramme un autre évoquant aussi un arbre différent, le H54, l’épousée qui est celle qui veut satisfaire son ambition
et s’élever dans la société, perpétuer les générations mais cela implique des devoirs et de pérenniser un arbre généalogique.

Regardons alors cette complicité de la terre et du bois :
l’une incarne la malléabilité par laquelle on s’adapte,
 l’autre tire de la souplesse son endurance et sa force.
Croître et y croire, sortir du noir, accumuler des forces et se dresser peu à peu par un enracinement patient,
afin de trouver sa forme et réellement émerger.

Nathalie Chassériau (" Prenez les bonnes décisions avec le Yi King")
 apporte une introduction éloquente pour définir ce H46 :
" L’hexagramme traite d’une qualité rare et précieuse :
l’endurance opiniâtre de ceux qui ont un but et le poursuivent dans l’obscurité,
 parfois dans la solitude, sans jamais se laisser décourager par les résistances qu’ils rencontrent,
 ni par l’apparente aridité de leur cheminement. "


La terre est le centre, le cœur, le vide,
 où la naissance s’ébauche.
Le bois est l’image de l’effort patient par lequel
ce qui veut apparaître finit par prendre forme.
Les deux éléments d’être de beaux complices.

L’arbre prend racine dans le sombre sous terre et sans aucun découragement branches
et feuilles le font croître, ce qui est en bas est comme ce qui est en haut.
Par des actions combinées,
 les forces se concentrent à l’intérieur,
 forgeant dans les profondeurs
 la puissance tenace qui pousse à grandir……c’est la sève.

Le temps est long avant que l’on perçoive la lumière
 et finisse par percer.
Un temps où chaque effort est
 un pas supplémentaire vers le Sud.
Un temps de rudesse, où il faut consentir,
 faire confiance sans savoir.
Jusqu’à ce que peu à peu,
 à force de don et de courage,
 on gagne en solidité,
 en densité, en ampleur.
La forêt d'advenir.
Jusqu’à ce que l’abnégation conduise à la hauteur.
Il faut pour cela comprendre la qualité première de la terre, (H2)
toute de docilité, de flexibilité, d’abandon ou don de soi.


"L’idéogramme Shun, suivre le flux, comprend les notions de docilité, d’obéissance, de naturel, de coulant, d’aisé.
Il y a ici l’idée de se laisser porter par le flux naturel de l’existence,
de ne pas s’opposer au cours des choses,
d’épouser le mouvement global,
 de ne pas intervenir à tort et à travers. "


En fait l’ "homme doué "
(ou homme de bien, de valeur)
 conseille de comprendre que la vie demande parfois de reculer
 en mordant sur le terrain gagné.
Se révolter c’est perdre inutilement de l’énergie.

Ce H46 en événementiel invite à
  "s’abandonner, accepter" les circonstances telles
qu’elles se présentent, n’opposer aucune résistance,
cette attitude permettrait de prendre appui sur un courant plus profond.

De faire appel à des ressources naturelles :

"  Ne plus penser et ne plus sentir, pour que la pensée et
le sentir soient portés à leur optimum de puissance. "


L’ homme de bien imite la terre lorsqu’il laisse le monde venir à lui
et l’accepte tel qu’il est.
Il imite le bois qui s’enracine lorsqu’il laisse le temps donner forme à ses efforts.
Il fait confiance à ce mouvement simple d’abandon qui recueille.
Il connaît la mécanique sans prétention de
ce qui s’épaissit peu à peu pour s’élever et grandir.

François Roustang ajoute : 
" Sur quoi va-t-il donc prendre appui ?
Sur ce qui ne dépend pas de lui, sur ce qu’il possède
sans en avoir la maîtrise, sur ce qu’il ne s’est pas donné,
sur ce qui lui est le plus nécessaire et qu’il ne peut que recevoir :
son existence en cet instant.

Sur cette existence sans détermination particulière,
il peut faire fond tranquillement, mais à condition
qu’il se défasse de tous ses avoirs ou que, du moins,
il les considère comme découlant de cette source première."


Une croissance en comptant d’abord sur soi-même pour se construire
 sans s’en remettre aux autres. Une croissance qui conduit à se révéler.
Un guide nécessaire pour se manifester et mettre en œuvre ses capacités
quelles que soient les difficultés : H35.
Le guide est à même d’aider  "encore" 
et progresser en traversant " cette pouyssée du H46 "
L’idée du guide est de se montrer au grand jour et de quoi on est capable.
 H35. Lèvres scellées


" La voie se réalise à mesure que nous y cheminons ;
 les choses deviennent ce qu’elles sont à mesure que nous les disons telles."


Et Carl Gustave Jung d’apporter une très jolie image à ce guide:
"Sa vie est lutte continuelle avec la disparition,
délivrance violente et momentanée de la nuit
perpétuellement aux aguets."



https://astropalais.forumactif.com/t1126-35-le-progres

35, le progrès ou avancer au grand jour, avancée éclairée.

Le trigramme Terre est surmonté du trigramme Feu.
Par ce feu il faut y voir la clarté sortir de terre.
Toute chose se développe et se perfectionne peu à peu.

Les mots : avancement – obtention de la reconnaissance – appréciation – accomplissements – accélération – gains réguliers – clarté accrue.

Mais aussi :
Avancer, progresser, s’élever, être promu.

Autres symboles :
Le soleil arrive tel une flèche ou un oiseau qui s’apprête à toucher le sol – image d’émergence – image d’un pouvoir approchant – au grand jour.

Le Ricci : Expansion progressive, moment où ce qui est lumineux se répand sur l’obscur.

Le ciel antérieur du H35 l’ AVANCÉE est le H44 LA RENCONTRE !
 
C’est le temps du contact, de la conception, de la gestation, en résumé une progression
qui conduit à se révéler. C’est ainsi lors d’une rencontre, tous les souffles sont ramenés vers le dedans
pour se concentrer dans la graine et se prêter à la germination.


Le trigramme feu se trouve placé dessus celui de la terre…
il est évoqué en cette image, une belle idée,
l’éclat de la lumière au-dessus de la terre, c’est le jour qui croît et de paraître par l’orient.

S’arracher à la nuit qui enveloppe et protège,
 en extraire un improbable éclat, tel est le modèle
 qui s’offre aux humains à chaque lever du jour.
Et de prendre un petit-déjeuner.

Ce guide tend à faire observer un enjeu.
Cet enjeu est la disposition requise
pour faire s’éloigner une oppression et d’installer une lumière accueillante.

La terre est le domaine de la nuit.
Elle est l’abri obscur où les forces se reposent et se fondent,
 les formes s’y préparent en une lente gestation.
La lumière de se porter au-dessus de la terre.

La lumière est pouvoir d’apparaître, de révéler, de resplendir.
Quand la lumière s’élève au-dessus de la terre,
elle s’en dégage comme d’un giron, qui la nourrit mais la retient aussi.
Tiraillement, résistance, difficile ascension
par où une force secrète cherche à se transformer en clarté véritable.

Faire éclore un talent qui n’a pas été jusqu’alors ressenti…
est sous-jacent.


Faut-il attendre d’être sûr de soi comme l’apparition d’une émotion soudaine, imprévue, spontanée pour l’exprimer ?
Bien évidemment que non !
S'arracher à la nuit, c’est là où se niche
 la difficulté de faire jaillir la lumière en soi,
 celle qui a été sous terre ou bien attendre un jaillissement naturel
 venant au bon moment.
C'est exploiter sa créativité et de montrer tous les talents non encore exprimés.

J’aime bien ce guide de progrès et la succession des H34 et H35
 se résume ainsi : le parfait épanouissement de la grande force (H34)
conduit à un progrès efficace le H35, l’ AVANCÉE.
Il est d’une grande utilité face à une situation où spontanément,
on va de l’avant et de réaliser ses aspirations, inspirations.
Jour après jour, par un effort persévérant, « on écarte le voile et étendre sa connaissance.»

Progressivement d’emmagasiner de l’harmonie en soi
puis de la transmettre aux alentours.

Et en plusieurs textes d’autres hexagrammes du Yi King...
est contenu l’idée de s’accorder un temps de pensée utile-subtil ;
en quelque sorte c’est préparer la force universelle Yin-Yang en soi.

C’est une belle manière qu’a ce guide de
rendre palpable subtilement qu’en toute force à déployer
une observation supplémentaire est la bienvenue,
observer ce qui « arrive ».
Réfléchir soigneusement à tout acte à prendre lorsque nous sommes assaillis
par l’inattendu.

Certains textes taoïstes d’évoquer une question :
serait-ce le Tao qui par trois fois s’insinue ?
Il y aurait-il dans " l’air du temps " des changements qui s’annoncent ?

Le devin-divin que chacun porte en soi se fait-il plus proche ?
Devin, dans le sens de découvrir le caché, le faire naître.
En faire une discipline à parfaire n’est pas un impossible rêve.
J’ajoute…qu’avec la méditation tout s’accroît.

C’est à chacun d’œuvrer par soi-même à l’émergence
 de potentiels nouveaux et d’expérimenter cette règle :
on trouve les choses en les faisant et de subtiles mémoires de renaître
spontanément.

Commençons alors par dégager une confiance très forte rien
qu’en soi.
J’aime bien ce guide de progrès et de le partager à d’autres
ce qui a été appris auprès du Sage que je nomme : le Livre !

Nos décisions sont dites " porteuses de fruits bénéfiques"
L'heure est de prendre à bras le corps la maîtrise de soi.
Une méditation est nécessaire pour ressentir ces moments subtils
de paix et de sérénité, il est écrit de marquer un temps d’arrêt, propice à réfléchir
voire méditer .
  Devenir prêt à regarder chez l'autre avec un œil tout neuf.

Un réel besoin d’observer tout ce qui contribue
à harmoniser la vie et d’obtenir une avancée, un pas manifeste
pour promouvoir ses vues, alors commence de s’installer un silence précieux
 en soi, pour soi et autrui.
"Celui qui se maîtrise lui-même détient la vraie puissance "

Le symbolisme des trigrammes.
H46 : le trigramme Vent (ou bois) en bas est surmonté du trigramme Terre.
H35: le trigramme Terre en bas est surmonté du trigramme Feu.

La progression du bois en terre est aussi l’image de l’humain qui vit sur cette planète et
de faire face à des moments de difficultés voire de se défaire d’une adversité (ou sortir de terre).
Il voit cette progression d’un arbre comme le soleil qui s’élève de l’horizon au petit matin.

Une poussée vers le "haut" trouve son espace tout de même.
 Il est question d’une constance ou flux continuel, universel, l’arbre de progresser avec le temps,
par tout temps qu’il pleuve ou qu’il fasse soleil.
Et ce soleil de s’élever comme s’élèvent nos talents qui n’apparaissent qu’à partir du moment
où nous les mettons en œuvre. On trouve les choses en les faisant.

Le H46 : traite des évolutions constantes de la nature qui poussent
 parfois à s’imposer une diminution ou décantation.
La progression est de ne pas faiblir.

H35 : Le Feu du bas a cédé sa place à la Terre mais Feu du Haut résiste gardant sa place
au prix d un effort à révéler sa lumière.

On émet l’idée de procéder avec une conviction très forte
pour transformer les êtres et les choses !
C’est ainsi qu’il est fait mention en la Grande Image
.../… Ainsi l’ Être de valeur,
grâce à sa conduite docile,
accumule le petit pour s’élever au grand.

Sous-entendu au GRAND JOUR.

Dès lors un enracinement profond (comme l’arbre en terre) a lieu
en ce Livre des changements,
manifestement est suggéré que c’est à soi de faire naître les choses de l’intérieur. Lèvres scellées
Cette étude propose qu’en tout effort croissant l’image d’une délivrance
d’apparaître comme une promesse d’abondance, car une libération est guidée
par un objectif d’harmonie, de bienveillance
 et d’éclater comme un soleil brillant à l’horizon.


 

Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait (quoique),
car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]

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