

De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)
48, le puits et
57, le vent redoublé ou se modeler, le doux, le pénétrant, la contrainte.
dissolution, décanter, dénouer.
De puiser à une source,
de fait, les souffles s’attirent, se croisent, s’unissent pour nourrir.
Quoi de plus normal que de se plier à une règle, une loi, une obligation.

https://astropalais.forumactif.com/t273-48-le-puits
48, le puits, source de vie.
Le trigramme Bois soulève celui de l’Eau, c’est le puits.
Le bois pénètre au fond de l’eau et la remonte en surface.
Les mots : quête de la vérité – sagesse – vision – connaissance intuitive – retour à la source – accès au fond des choses.
Mais aussi :
Puits. En bon ordre, régulièrement. Terrain carré divisé en neuf parties égales, comme le caractère Jing.
Autres symboles :
Le puits et ses huit familles - un terrain divisé en neuf parties égales avec le puits au centre - l'espace vide autour duquel s'organise la vie - organisation, ordre et partage des taches - pénétrer, communiquer, traverser librement.
Le Ricci : le puits, moment où il faut descendre dans les profondeurs où il faut capter ce qui vivifie sans s’épuiser.
Le Ciel antérieur du H48 est le H19, l’approche, une approche appropriée d’aller à la source, (est-ce en son enfant intérieur ?)
et Carl Gustave Jung d’avoir une belle citation de ce que l’on peut faire remonter d’une source intérieure:
" De sa main m’est venu tout l’inattendu, tout le vivant.
C’est cet enfant que je sens en moi comme source éternelle de jeunesse."
Le Livre présente seulement deux hexagrammes-outils.
H48 le puits H50 le chaudron.
Succession des hexas : le H47 l’accablement ou épuisement a fait suite
à une trop grande élévation (H46) qui appelle au H48 d'affronter les profondeurs du puits. Après tout épuisement, une grande soif apaise.
Comme toute lumière doit se ressourcer,
pas de temps pour se reposer,
et se préparer à plonger en cette eau du puits !Il n’y a rien à créer mais de puiser et entretenir ce puits.
Le puits est une structure collective à garder intacte comme une corne d’abondance à préserver.
Carol K.Anthony et Hanna Moog apportent un plus à la phrase du livre :
" ils vont et viennent et puisent au puits ", indique que le Yi King est une source sûre de nourriture, auprès de laquelle on peut aller et venir librement. Qu’une personne « puise au puits » dépend entièrement de son libre arbitre.
C’est une source sûre, car y puiser requiert de
« se tourner vers l’intérieur » afin de découvrir ce qui est harmonieux et
ce qui ne l’est pas. "
Soit on pense dans sa vérité intérieure, soit dans celles des traditions
et la pensée de ses ancêtres.
Le puits symbolise plus largement le centre autour duquel se met en place un réseau de relations, de communication, de solidarité qui permet une saine circulation du vivant.
Depuis tous les temps, l’eau, c’est le sentiment d’une appartenance commune pour tous.
De plus en ce lieu, le puits où tout le monde vient y puiser son eau quotidienne,
est un centre caché qui sécrète des liens,
il y a un pouvoir manifeste avant de puiser, celui d’échanger,
on communique avec tous ceux qui viennent aussi puiser,
attendant leur tour de plonger leur seau (de bois) signe de vie.
En tout point d'eau, des personnes qui attendant leur tour,
palabrent et de communiquer sur tout et de rien, ils puisent en eux
avant même de puiser concrètement.
L’eau (ou toute parole) va devenir nourriture et se diffuse déjà dans la communication.
A défaut de lumière partageons l’eau de clarté….
mettre en place une circulation régulée des flux à partir de ce point central que représente le puits, d’en faire le « cœur énergétique » d’une distribution généreuse, harmonieuse, ordonnée.
Ma Deva Padma d’écrire ainsi :
" Boire à la source de la clarté
qui se trouve dans les profondeurs de l’être,
c’est connaître le goût du Tao.
Il est accessible à tous ceux qui ont soif et acceptent
de plonger au cœur d’eux-mêmes pour s’y désaltérer.
Une fois que vous aurez goûté aux eaux claires de la source,
vous y reviendrez souvent.
Elle est la source qui désaltère et rafraîchit,
celle qui coule éternellement comme une fontaine limpide
tout au long de l’existence. "
L’eau est le bien partagé de tous les êtres,
leur ressource cachée, leur nourriture.
Le bois est la constance qui pousse à croître et à s’établir dans la forme.
Le bois est à l’intérieur : pression insistante de ce qui dure et
par quoi on s’élève.
L’eau est au-dessus (du trigramme bois) : convergence silencieuse de ce qui travaille et qui peine.
Rober Fisher de faire un rapprochement avec un pommier :
"Ce pommier est beau, épanoui et porte des fruits qu’il donne librement. Il fait exactement ce que les pommiers sont supposés faire,
il réalise son potentiel au bénéfice de tous. "
H48. Le puits, son image est symbolisée par un treuil et son bâti.
Tout peut changer de place, excepté le puits,
le plus précieux des biens dans un village.
Une grille composée de deux traits horizontaux et deux verticaux, symbolise aussi ce H48, une division de parcelles de terrains et au milieu le puits qui ne sera plus déplacé, on peut déplacer un village mais pas le puits.
Cette division est également un partage dont la seule parcelle centrale est
réservée pour installer ce puits.
Le but du puits est d’être utile aux êtres, il détient la Source de la Vie.
Comme l’eau monte dans la plante et lui permet de se développer.
Elle s’élève cette eau de même le long du puits
pour se répandre à l’extérieur.
Ainsi la vie se propage-t-elle
au dehors tout en gardant le lien avec les profondeurs ?
Une quête de vérité pour dénouer est lancée.
Dans la société humaine, l’eau ne devient pas nourriture sans effort.
Le travail des hommes est nécessaire
pour que les puits soient construits
et toutes irrigations mises en place.
Le puits est ainsi le symbole de l’organisation collective
qui semble avoir prévalu dans l’ancienne Chine.
Marguerite de Surany en « Le perpétuel devenir » apporte un plus à ce puits :
"Dans l’antiquité on s’établissait autour d’un puits et l’on partageait les lots de terrain qui l’entouraient entre huit familles.
Huit étant le nombre symbolique de l’équilibre cosmique.
[chiffre emblématique en Chine]
Le puits est le symbole de la permanence de la forme :
« on ne déplace pas le puits » et
« il ne perd pas et ne gagne rien », disent les textes.
Par contre, « le hameau ou village lui peut être déplacé »,
et voici les forces de ceux qui habitent le village d’entrer en mouvement.
De plus si les lots en un village étaient divisés en neuf parties
(si possible égales) avec une place réservée au puits
on dit que l’ordre est respecté, la place du puits dans le village est comme sanctuarisée.
Si l’eau est donc le sentiment d’une appartenance commune –
encore faut-il transformer cette intuition en communauté effective.
Tout pays est comme un corps dont les forces œuvrent en symbiose,
où chaque être a sa place
en tant que source et soutien pour les autres.
Pourquoi ne pas atteindre cette source dans un but d’harmoniser une union en devenir ?
Le guide par le H57, implique de puiser par une contrainte, des efforts à déployer lorsque de l’EAU est remontée dans l’harmonie.
Carl Gustav Jung d’écrire :
“ Toutes les formes sont soumises à l’action du temps,
elles vieillissent, souffrent, s’écroulent, à moins qu’elles ne se métamorphosent.”

https://astropalais.forumactif.com/t1104-57-le-doux-le-penetrant-le-vent
57, le vent, le doux, le pénétrant,
adaptation sociale conforme ou se modeler, la contrainte.
En le " jugement " du livre, sont écrites quatre phrases principales :
" SE MODELER
Petit favorisant
Profitable d'avoir où aller
Profitable d'aller voir quelqu'un d’envergure."
Lorsqu’il s’agit de modeler, a fortiori de SE MODELER, une intervention de type Yang,
vive et rapide, est moins appropriée qu’une attitude Yin de
consentement et de disponibilité.
La phrase « " Présage faste. Les regrets se dissipent.
Entièrement avantageux.
Il ne s’agit pas de commencer mais de mener à terme…./… Faste."
Cela implique de ne pas considérer
le "pourquoi " mais le " comment !"
Ce n’est pas par la fermeté mais la souplesse et la répétition patiente qu’il est possible de se vaincre soi-même ou de convaincre autrui,
puis de faire prendre à la situation une tournure nouvelle……
différente de celle que l’on avait imaginé au départ.
Cela comporte un aspect contraignant qui peut décourager, voire provoquer des réactions d’incertitude et d’hésitation analogues à celles évoquées
pour un voyageur choisissant un chemin plutôt qu’un autre.
En ce guide, il y a tout un programme parlant d'acceptation à être modelé voire contraint, cela est profitable au tout début d’une action.
[Aparté :
Il y-a comme un évident rapprochement avec une sentence affectant une personne politique qui n’accepte pas d’être condamnée pour avoir utilisé illégalement des sommes colossales du parlement européen.
Il est à noter que des parlementaires en 2013
(tous confondus) avaient ajouté à la loi,
la prescription d'inéligibilité, cependant parfois avec le temps on obtient
l'effet boomerang qui n'avait été certes pas appréhendé. ]
Voyons les différents sens de ce H57 :
- L’allégeance, l’acceptation, le consentement, l’adaptabilité, le moment où on se plie à une règle, obéit à une loi, se conforme à une obligation, consent à des conditions.
- Une pression répétée, une force qui s’impose de manière continue et insistante.
- Un rapport de force, où l’on cherche à se faire obéir, à faire plier.
- Le pouvoir : celui que l’on subit, celui que l’on exerce.
- Les efforts à déployer pour changer profondément la forme d’un dispositif.
- Le virage à imposer à la réalité dont j’ai hérité.
- L’intelligence, la capacité de comprendre une situation, la force de pénétration dans ce qui est caché.
Ce n’est pas par la fermeté mais la souplesse et la répétition patiente qu’il est possible de se vaincre soi-même ou de convaincre autrui,
puis de faire prendre à la situation une tournure nouvelle……différente de celle que l’on avait imaginé au départ.
Cela comporte un aspect contraignant qui peut décourager, voire provoquer des réactions d’incertitude et d’hésitation analogues à celles évoquées
pour un voyageur choisissant un chemin plutôt qu’un autre.
Redoublement du trigramme Vent.
L’idée exprimée est d’entrer, de pénétrer et transporter.
Le supérieur se conforme à sa voie en donnant des ordres,
l’inférieur se conforme à la sienne avec le sourire.
Entrer en soi évite les combats intérieurs destructeurs.
Les mots : pénétration - approche en douceur - influence subtile mais profonde – modération – compréhension – non-violence.
Mais aussi :
XUN : soumis, docile, complaisant, humble. Céder, concéder.
Autres symboles :
Deux mains tendent un plateau sur lequel se trouvent placés des insignes honorifiques, des arcs, des sceptres – accepter les choses comme elles viennent et non pas comme on voudrait qu’elles soient – se soumettre car calculer ne change rien au sort.
Le Ricci : douce pénétration, moment où l’on progresse insensiblement sans aucune violence.
Le ciel antérieur du H57 est le H58 échanger, converser est-ce à dire que ce qui est en avant revient à l’arrière, des paroles cette fois-ci écrites.
Une disposition légère à l’échange ouvre la porte à la bonne humeur pour rencontrer
l’Être Grand, d’apporter une constance dans la réflexion.
L’Être Grand et ses conseils d’être comme l’homme qui " tombe à pic " ou la brume qui apaise.
Ce H57 incite à réfléchir et d'user de douceur lorsque l'on puise !
Puiser mais avant son tour de plonger un seau en ce puits, on prend le temps de parler, de palabrer entre ceux qui vont puiser !
Nous pouvons dire qu’il agit avec le tact utile/subtile, naturel comme le vent.
Seul dépend un but commun nécessitant de s’adapter parfaitement à l’environnement ambiant, à l’instant présent en puisant.
C’est une soumission volontaire mais pas inconditionnelle à dame Nature.

Dans le Jugement on trouve les mots suivants :
LA CONTRAINTE
Par le Petit, essor.
Il est avantageux d’avoir une destination.
Il est avantageux de voir l’Être Grand.
C’est avoir la capacité intérieure (nécessaire) d’admettre
qu’on n’est pas le maître du jeu.
[Aparté: Admettre cela, (passé par le crible du dialogue intérieur) un échange lucide s’ensuit
et d’accepter que les choses ne se passent pas comme prévu.
C'est à la fois être humble et la sagesse de s'exprimer.]
Le recours à un homme de bien est approprié et dans le JUGEMENT, mention suivante:
l'Être de valeur
réconforte le peuple
et l'exhorte à l'entraide.
Il est lui-même l’éclat de sa disposition intérieure...et devient en H57
l'Être de valeur qui en réitérant ses instructions
fait avancer les choses.
Il devient un homme d’envergure.
De plus l’Être de valeur, réitère ses instructions avec une constance absolue.
Le message de pénétrer tel un vent qui insiste et les formes s’infléchissent
comme toutes herbes, s’imprègne dès lors le souffle amène
à CHANGER. Courber les êtres et pénétrer l’intérieur
des situations cachées pour en remettre la forme à jour.
Il met au jour les bienfaits de la Source !
L’image de l’idéogramme est d’entrer puis suivre mutuellement.
Y figurent deux sceaux, deux mains, une table.
Voilà de quoi est composée cette image qui indique
des fonctionnaires investis d’un pouvoir (les sceaux) donnant des instructions.
Est contenue alors une délégation de pouvoir.
Claude Pipitone en son : " Yi King du thérapeute" donne un éclairage plus détaillé à cette image de deux mains qui déposent sur une table officielle,
deux sceaux de bois ou de jade , il ajoute:
" Dans l'antiquité, lors d'une cérémonie d'investiture, un sceau était remis au fonctionnaire et l'autre sceau (identique au premier) servait de preuve pour authentifier le dit fonctionnaire à une époque où les télécommunications n'existaient pas.
Le pictogramme présente ici cette idée de vérité autant que d'harmonie, de paix, de partage.
Il devient important de trouver la personne qui possède un sceau identique, celle qui me ressemble.
Le besoin de faire les choses à deux se fait sentir.
On trouve sa propre valeur à travers la relation à deux."
Ce vent répété est aussi l’image de ces rites
qui s’insinuent dans la population.
On retrouve aussi le rite d’alliance entre humain et le divin
dans la consécration du vin par le rite de la messe.
Il y a un respect des usages, des lois !
Parfois un vent violent vient emporter les évidences et balaie les modèles.
Moment critique où les règles sont caduques,
où les barrières s’estompent.
Il y a aussi le symbole du bois, qui pénètre avec lenteur
à la fois en la terre et en le ciel.
Il s’adapte au vent.
Le redoublement du vent en cet hexagramme permet d'être
ni violent ni trop doux et de "coller " à la nature de ce vent
certes contraindre mais surtout transporter, modeler.
D’où si nous devons nous impliquer dans un vaste projet (comme changer de vie) il est utile d'accepter la différence (ou les différents) comme le suggère le H38 ,
l’hexa nucléaire "l’opposition" ou "divergence" .
Étant le noyau du H57, l’opposition ou différence, divergence,
deviennent constructives et de permettre
de "passer" en douceur tout propos ou
sujet délicat voire controversé.
Tout diplomate excelle en la matière.
« La colère n’a pas de vraie force,
elle se gonfle de vide. »
Sénèque.
De Jacques.E.Deschamps petite poésie dans
" 64 réponses pour ouvrir sur soi et la vie les portes de la sagesse.
" Extrait de la " Douceur".
"…/…Grand vent brise le chêne et détruit les moissons,
vent léger sent les fleurs et caresse la peau.
C’est la douceur du vent qui porte sur la terre
le pollen de la fleur et son parfum subtil.
Là où l’épée se rompt sur le roc des falaises,
l’eau creuse son chemin sans violence et sans bruit.
C’est la douceur de l’eau qui façonne les berges et
le cours sinueux des rivières paisibles.
La force du bélier court souvent à l’échec,
la douceur de l’amour ouvre toutes les portes.
La rose ne peut pas abattre les murailles
mais son parfum s’envole et ignore les murs.
La douceur d’une main efface la raideur,
la douceur d’un regard efface le chagrin et
la douceur d’un mot ouvre le cœur fermé,
tout cela est aussi simple que RESPIRER. "
Ce H57, demande à se modeler,
c’est aussi l’action de plier ou se plier.
Mouvement de contrainte certes sans se rebeller,
sans rechigner mais sans perdre de vue l'objectif et sans se décourager
pour l'atteindre.
Après s'être plié, normal que l’on se relève !
Le Vent dans la nature courbe les êtres et pénètre l’intérieur
des situations cachées pour en remettre la forme à jour,
un retour à l'ordre de s'établir.
Ainsi le sage est-il également flexible comme le bois.
Il considère le banal avec bienveillance et respecte les usages courants.
Plus, il voit dans leur continuité le signe d’un accord.
A chacun de voir à sa portée,
ce côté cyclique des saisons et le reconnaître puis par un moment de connaissance intuitive,
naît alors une intime conviction que cette antichambre du printemps est propice
A MODELER.
En ce H57 il y a dynamique magnétique,
fortement énergisante, entre soi et le guide,
peut être profondément enrichissante ou
au contraire une simple expression
de compulsion et d’un besoin d’autosatisfaction.
En tout climat de conflagration
alors que s’échauffe l’émotion,
il est possible de maintenir un équilibre.
A examiner les traits du H48 en H57, ceux qui changent (les 1,2,3,4 et 5) UN SEUL, le dernier reste inchangé.
Que nous apporte-t-il pour la cohésion de cette association.
Par le trait 6 :
" LE PUITS recueille, il n’est pas recouvert.
Avoir confiance est fondamentalement faste.
En hexagramme dérivé c’est le l’hexagramme guide
H57, LA CONTRAINTE ou vent redoublé.
Est décrit un parcours où l’on subit des pressions avant de devenir soi-même capable d’infléchir êtres et situations, et ainsi d’œuvrer à de bénéfiques transformations.
Et parfois un souffle yang se déploie avec
tant d’ampleur que tout semble possible.
L’action de se vivre sans retenue.
Telle est la voie qui s’offre à l’Être de valeur
savoir qu'en pareille circonstance il réitère ses instructions
et fait avancer les choses.
On peut apparenter cette situation comme réfléchir soigneusement à
tout acte à prendre et faire retour à de l’harmonie
ou de remuer plusieurs fois sa langue en la bouche avant de parler.
Pour l'association de ces deux hexagrammes,
nous retrouvons cette énergie duelle exceptionnelle des trigrammes.
L’association H48 et H57 est significative
de mûrir après avoir puiser, d’avoir été à la source,
un vent redoublé de nous y inspirer.
De cette association H48 et H57
les trigrammes ont un symbolisme très fort.
H48 : le trigramme Vent (ou bois) est en bas surmonté du trigramme Eau.
H57 : le trigramme Vent (ou bos) est en bas comme en haut .
H48 : Un seau en bois remontant de l’eau, image trop simple et au figuré,
on remonte la vie mais encore faut-il descendre en un puits
(au préalable nettoyé),
à cette source inconnue de tout quidam.
Cela secoue l’entendement humain,
y descendre certes mais pour en remonter quoi ?
Du Yang, du Yin ? Les deux !
Le puits est un modèle d’une profondeur nourricière qui fait écrire à Gaston Bachelard : " Le même souvenir sort de toutes les fontaines. "
H57 : Un vent peut être fort devenir un souffle impérieux
qui effraie et qui brouille les cœurs,
sans doute pour mieux en disposer et harmoniser toute situation.
Toute communication en notre temps si rapide (les réseaux sociaux par exemple),
ne doit pas nous laisser être manipulés par de belles paroles,
les plus beaux atours , les plus beaux ornements portés,
transportés par ci par là comme des vents impétueux.
Le vent a besoin de la terre, des montagnes qu'il contourne et des fleuves pour devenir couloir du vent. Il a besoin de yin où tout devient agréable à transporter.
Il lui est nécessaire d’avoir une qualité yin qui lui apporte ce don de modeler.
Sur terre le vent prodigue la continuité du yin allègrement.
Les assauts répétés du vent, dont la force courbe les herbes mais aussi de faire ployer les arbres, faire naviguer les pollens, la nature prend des formes sans cesse renouvelées.
A son heure tel un vent qui se lève, l'harmonie est enclenchée,
ceci n’est possible que dans une attitude réceptive bien entendu
car si fermé soit-on intérieurement
comment pourrions-nous alors entendre le conseil
de se fondre en ce vent jusqu’à une source infinie ?
C'est tout un art de s’accorder aux mouvements de l’univers,
le lâcher-prise est la condition d’une croissance pérenne,
le yang de pouvoir triompher et s’installer durablement.
Comme tous changements adviennent de manière cyclique, ils permettent d’entrevoir différemment le présent, le guide apporte un détachement ?
Il devient nécessaire, un lâcher prise opportun.
" Tenir sa place en toute confiance et se limiter
à l’instant présent, même en puisant,
pourquoi en serait-il autrement ?"
Il est dit que le sage à la rigueur
n’a d’autres ancrage que sa force personnelle,
d’autre souci que de maintenir la direction qui l’affermit.
L’intelligence du guide tel un puisatier expert, sait se mettre au service du neuf,
afin d’en nourrir et d’en partager sa ferveur.
Il dénoue avec un extrême talent.
A souhait est proposé en cette étude,
autant d’éveils remontés du puits pour organiser un projet ou plusieurs
et surtout dénouer.
Car tous les éléments utiles sont là, l’outil principal, le puits.
(Ou bien ce Livre Yi Jing.)
Avec cette recommandation d’aller à la SOURCE est une première étape où l’on a fait le plein d’harmonie, une seconde étape d’être marquée par un présage faste,
favorable pour déployer un VENT à toute situation.
Ceci n’est possible que dans une attitude réceptive
bien entendu, car si fermé soit-on intérieurement,
comment pouvoir alors entendre le conseil du jour ?
Puiser et partager de l’harmonie !
Tout de même une grande confiance s'installe à tout un chacun qui puise autant d’eau que de paroles, en ce qui vient.
" …/…La parole est nourriture, forte idée, la nourriture est souffle, inspiration vitale, c’est pourquoi il convient de veiller à les mesurer, pour qu’elles soient justes, équitables et substantielles."
Le sage veille à ce qui entre et sort de sa bouche spontanément,
pourquoi en serait-il oppressé ?
Sa sagesse lui a permis quoique étant enfermé, d’être au diapason de toute situation qui surgit de son seau, de son saut.
A-t-on assez plongé en la source ?
L’importance du plongeon en l'immense flux universel,
implique de fait une parole sereine
pour déclencher un élan de créativité,
d’émotions et pourquoi pas de profonds changements ou bouleversements.
Puiser une eau claire, la remonter des profondeurs et de la voir
exposée au grand jour en paroles et en modération.
Serait-ce des réflexions qui ont fait leur chemin en la nuit ?
Et les choses de n’être plus tues !
Gaston Bachelard de nous donner une citation comme conclusion à cette étude
" Où est notre première souffrance ?
C’est que nous avons hésité à dire.
Elle est née dans les heures où nous avons entassé en nous des choses tues."
Ainsi de les avoir fait « remonter »,
le guide demande à travailler la réceptivité en soi,
de la travailler à la racine de soi-même c'est-à-dire dans le coeur.
Lieu où tout s’épanouit, lieu ou dénouer est un jeu d’enfant.
Alors s’il faut puiser le bonheur,
en une belle approche
le partager agréablement à tout vent.
Et pourquoi pas récolter à souhait d'un arbre, plusieurs cœurs.

Guy H
57, le vent redoublé ou se modeler, le doux, le pénétrant, la contrainte.
dissolution, décanter, dénouer.
De puiser à une source,
de fait, les souffles s’attirent, se croisent, s’unissent pour nourrir.
Quoi de plus normal que de se plier à une règle, une loi, une obligation.

https://astropalais.forumactif.com/t273-48-le-puits
48, le puits, source de vie.
Le trigramme Bois soulève celui de l’Eau, c’est le puits.
Le bois pénètre au fond de l’eau et la remonte en surface.
Les mots : quête de la vérité – sagesse – vision – connaissance intuitive – retour à la source – accès au fond des choses.
Mais aussi :
Puits. En bon ordre, régulièrement. Terrain carré divisé en neuf parties égales, comme le caractère Jing.
Autres symboles :
Le puits et ses huit familles - un terrain divisé en neuf parties égales avec le puits au centre - l'espace vide autour duquel s'organise la vie - organisation, ordre et partage des taches - pénétrer, communiquer, traverser librement.
Le Ricci : le puits, moment où il faut descendre dans les profondeurs où il faut capter ce qui vivifie sans s’épuiser.
Le Ciel antérieur du H48 est le H19, l’approche, une approche appropriée d’aller à la source, (est-ce en son enfant intérieur ?)
et Carl Gustave Jung d’avoir une belle citation de ce que l’on peut faire remonter d’une source intérieure:
" De sa main m’est venu tout l’inattendu, tout le vivant.
C’est cet enfant que je sens en moi comme source éternelle de jeunesse."
Le Livre présente seulement deux hexagrammes-outils.
H48 le puits H50 le chaudron.
Succession des hexas : le H47 l’accablement ou épuisement a fait suite
à une trop grande élévation (H46) qui appelle au H48 d'affronter les profondeurs du puits. Après tout épuisement, une grande soif apaise.
Comme toute lumière doit se ressourcer,
pas de temps pour se reposer,
et se préparer à plonger en cette eau du puits !Il n’y a rien à créer mais de puiser et entretenir ce puits.
Le puits est une structure collective à garder intacte comme une corne d’abondance à préserver.
Carol K.Anthony et Hanna Moog apportent un plus à la phrase du livre :
" ils vont et viennent et puisent au puits ", indique que le Yi King est une source sûre de nourriture, auprès de laquelle on peut aller et venir librement. Qu’une personne « puise au puits » dépend entièrement de son libre arbitre.
C’est une source sûre, car y puiser requiert de
« se tourner vers l’intérieur » afin de découvrir ce qui est harmonieux et
ce qui ne l’est pas. "
Soit on pense dans sa vérité intérieure, soit dans celles des traditions
et la pensée de ses ancêtres.
Le puits symbolise plus largement le centre autour duquel se met en place un réseau de relations, de communication, de solidarité qui permet une saine circulation du vivant.
Depuis tous les temps, l’eau, c’est le sentiment d’une appartenance commune pour tous.
De plus en ce lieu, le puits où tout le monde vient y puiser son eau quotidienne,
est un centre caché qui sécrète des liens,
il y a un pouvoir manifeste avant de puiser, celui d’échanger,
on communique avec tous ceux qui viennent aussi puiser,
attendant leur tour de plonger leur seau (de bois) signe de vie.
En tout point d'eau, des personnes qui attendant leur tour,
palabrent et de communiquer sur tout et de rien, ils puisent en eux
avant même de puiser concrètement.
L’eau (ou toute parole) va devenir nourriture et se diffuse déjà dans la communication.
A défaut de lumière partageons l’eau de clarté….
mettre en place une circulation régulée des flux à partir de ce point central que représente le puits, d’en faire le « cœur énergétique » d’une distribution généreuse, harmonieuse, ordonnée.
Ma Deva Padma d’écrire ainsi :
" Boire à la source de la clarté
qui se trouve dans les profondeurs de l’être,
c’est connaître le goût du Tao.
Il est accessible à tous ceux qui ont soif et acceptent
de plonger au cœur d’eux-mêmes pour s’y désaltérer.
Une fois que vous aurez goûté aux eaux claires de la source,
vous y reviendrez souvent.
Elle est la source qui désaltère et rafraîchit,
celle qui coule éternellement comme une fontaine limpide
tout au long de l’existence. "
L’eau est le bien partagé de tous les êtres,
leur ressource cachée, leur nourriture.
Le bois est la constance qui pousse à croître et à s’établir dans la forme.
Le bois est à l’intérieur : pression insistante de ce qui dure et
par quoi on s’élève.
L’eau est au-dessus (du trigramme bois) : convergence silencieuse de ce qui travaille et qui peine.
Rober Fisher de faire un rapprochement avec un pommier :
"Ce pommier est beau, épanoui et porte des fruits qu’il donne librement. Il fait exactement ce que les pommiers sont supposés faire,
il réalise son potentiel au bénéfice de tous. "
H48. Le puits, son image est symbolisée par un treuil et son bâti.
Tout peut changer de place, excepté le puits,
le plus précieux des biens dans un village.
Une grille composée de deux traits horizontaux et deux verticaux, symbolise aussi ce H48, une division de parcelles de terrains et au milieu le puits qui ne sera plus déplacé, on peut déplacer un village mais pas le puits.
Cette division est également un partage dont la seule parcelle centrale est
réservée pour installer ce puits.
Le but du puits est d’être utile aux êtres, il détient la Source de la Vie.
Comme l’eau monte dans la plante et lui permet de se développer.
Elle s’élève cette eau de même le long du puits
pour se répandre à l’extérieur.
Ainsi la vie se propage-t-elle
au dehors tout en gardant le lien avec les profondeurs ?
Une quête de vérité pour dénouer est lancée.
Dans la société humaine, l’eau ne devient pas nourriture sans effort.
Le travail des hommes est nécessaire
pour que les puits soient construits
et toutes irrigations mises en place.
Le puits est ainsi le symbole de l’organisation collective
qui semble avoir prévalu dans l’ancienne Chine.
Marguerite de Surany en « Le perpétuel devenir » apporte un plus à ce puits :
"Dans l’antiquité on s’établissait autour d’un puits et l’on partageait les lots de terrain qui l’entouraient entre huit familles.
Huit étant le nombre symbolique de l’équilibre cosmique.
[chiffre emblématique en Chine]
Le puits est le symbole de la permanence de la forme :
« on ne déplace pas le puits » et
« il ne perd pas et ne gagne rien », disent les textes.
Par contre, « le hameau ou village lui peut être déplacé »,
et voici les forces de ceux qui habitent le village d’entrer en mouvement.
De plus si les lots en un village étaient divisés en neuf parties
(si possible égales) avec une place réservée au puits
on dit que l’ordre est respecté, la place du puits dans le village est comme sanctuarisée.
Si l’eau est donc le sentiment d’une appartenance commune –
encore faut-il transformer cette intuition en communauté effective.
Tout pays est comme un corps dont les forces œuvrent en symbiose,
où chaque être a sa place
en tant que source et soutien pour les autres.
Pourquoi ne pas atteindre cette source dans un but d’harmoniser une union en devenir ?
Le guide par le H57, implique de puiser par une contrainte, des efforts à déployer lorsque de l’EAU est remontée dans l’harmonie.
Carl Gustav Jung d’écrire :
“ Toutes les formes sont soumises à l’action du temps,
elles vieillissent, souffrent, s’écroulent, à moins qu’elles ne se métamorphosent.”

https://astropalais.forumactif.com/t1104-57-le-doux-le-penetrant-le-vent
57, le vent, le doux, le pénétrant,
adaptation sociale conforme ou se modeler, la contrainte.
En le " jugement " du livre, sont écrites quatre phrases principales :
" SE MODELER
Petit favorisant
Profitable d'avoir où aller
Profitable d'aller voir quelqu'un d’envergure."
Lorsqu’il s’agit de modeler, a fortiori de SE MODELER, une intervention de type Yang,
vive et rapide, est moins appropriée qu’une attitude Yin de
consentement et de disponibilité.
La phrase « " Présage faste. Les regrets se dissipent.
Entièrement avantageux.
Il ne s’agit pas de commencer mais de mener à terme…./… Faste."
Cela implique de ne pas considérer
le "pourquoi " mais le " comment !"
Ce n’est pas par la fermeté mais la souplesse et la répétition patiente qu’il est possible de se vaincre soi-même ou de convaincre autrui,
puis de faire prendre à la situation une tournure nouvelle……
différente de celle que l’on avait imaginé au départ.
Cela comporte un aspect contraignant qui peut décourager, voire provoquer des réactions d’incertitude et d’hésitation analogues à celles évoquées
pour un voyageur choisissant un chemin plutôt qu’un autre.
En ce guide, il y a tout un programme parlant d'acceptation à être modelé voire contraint, cela est profitable au tout début d’une action.
[Aparté :
Il y-a comme un évident rapprochement avec une sentence affectant une personne politique qui n’accepte pas d’être condamnée pour avoir utilisé illégalement des sommes colossales du parlement européen.
Il est à noter que des parlementaires en 2013
(tous confondus) avaient ajouté à la loi,
la prescription d'inéligibilité, cependant parfois avec le temps on obtient
l'effet boomerang qui n'avait été certes pas appréhendé. ]
Voyons les différents sens de ce H57 :
- L’allégeance, l’acceptation, le consentement, l’adaptabilité, le moment où on se plie à une règle, obéit à une loi, se conforme à une obligation, consent à des conditions.
- Une pression répétée, une force qui s’impose de manière continue et insistante.
- Un rapport de force, où l’on cherche à se faire obéir, à faire plier.
- Le pouvoir : celui que l’on subit, celui que l’on exerce.
- Les efforts à déployer pour changer profondément la forme d’un dispositif.
- Le virage à imposer à la réalité dont j’ai hérité.
- L’intelligence, la capacité de comprendre une situation, la force de pénétration dans ce qui est caché.
Ce n’est pas par la fermeté mais la souplesse et la répétition patiente qu’il est possible de se vaincre soi-même ou de convaincre autrui,
puis de faire prendre à la situation une tournure nouvelle……différente de celle que l’on avait imaginé au départ.
Cela comporte un aspect contraignant qui peut décourager, voire provoquer des réactions d’incertitude et d’hésitation analogues à celles évoquées
pour un voyageur choisissant un chemin plutôt qu’un autre.
Redoublement du trigramme Vent.
L’idée exprimée est d’entrer, de pénétrer et transporter.
Le supérieur se conforme à sa voie en donnant des ordres,
l’inférieur se conforme à la sienne avec le sourire.
Entrer en soi évite les combats intérieurs destructeurs.
Les mots : pénétration - approche en douceur - influence subtile mais profonde – modération – compréhension – non-violence.
Mais aussi :
XUN : soumis, docile, complaisant, humble. Céder, concéder.
Autres symboles :
Deux mains tendent un plateau sur lequel se trouvent placés des insignes honorifiques, des arcs, des sceptres – accepter les choses comme elles viennent et non pas comme on voudrait qu’elles soient – se soumettre car calculer ne change rien au sort.
Le Ricci : douce pénétration, moment où l’on progresse insensiblement sans aucune violence.
Le ciel antérieur du H57 est le H58 échanger, converser est-ce à dire que ce qui est en avant revient à l’arrière, des paroles cette fois-ci écrites.

Une disposition légère à l’échange ouvre la porte à la bonne humeur pour rencontrer
l’Être Grand, d’apporter une constance dans la réflexion.
L’Être Grand et ses conseils d’être comme l’homme qui " tombe à pic " ou la brume qui apaise.
Ce H57 incite à réfléchir et d'user de douceur lorsque l'on puise !
Puiser mais avant son tour de plonger un seau en ce puits, on prend le temps de parler, de palabrer entre ceux qui vont puiser !
Nous pouvons dire qu’il agit avec le tact utile/subtile, naturel comme le vent.

Seul dépend un but commun nécessitant de s’adapter parfaitement à l’environnement ambiant, à l’instant présent en puisant.
C’est une soumission volontaire mais pas inconditionnelle à dame Nature.


Dans le Jugement on trouve les mots suivants :
LA CONTRAINTE
Par le Petit, essor.
Il est avantageux d’avoir une destination.
Il est avantageux de voir l’Être Grand.

C’est avoir la capacité intérieure (nécessaire) d’admettre
qu’on n’est pas le maître du jeu.
[Aparté: Admettre cela, (passé par le crible du dialogue intérieur) un échange lucide s’ensuit
et d’accepter que les choses ne se passent pas comme prévu.
C'est à la fois être humble et la sagesse de s'exprimer.]
Le recours à un homme de bien est approprié et dans le JUGEMENT, mention suivante:
l'Être de valeur
réconforte le peuple
et l'exhorte à l'entraide.
Il est lui-même l’éclat de sa disposition intérieure...et devient en H57
l'Être de valeur qui en réitérant ses instructions
fait avancer les choses.
Il devient un homme d’envergure.

De plus l’Être de valeur, réitère ses instructions avec une constance absolue.
Le message de pénétrer tel un vent qui insiste et les formes s’infléchissent
comme toutes herbes, s’imprègne dès lors le souffle amène
à CHANGER. Courber les êtres et pénétrer l’intérieur
des situations cachées pour en remettre la forme à jour.
Il met au jour les bienfaits de la Source !
L’image de l’idéogramme est d’entrer puis suivre mutuellement.
Y figurent deux sceaux, deux mains, une table.
Voilà de quoi est composée cette image qui indique
des fonctionnaires investis d’un pouvoir (les sceaux) donnant des instructions.
Est contenue alors une délégation de pouvoir.
Claude Pipitone en son : " Yi King du thérapeute" donne un éclairage plus détaillé à cette image de deux mains qui déposent sur une table officielle,
deux sceaux de bois ou de jade , il ajoute:
" Dans l'antiquité, lors d'une cérémonie d'investiture, un sceau était remis au fonctionnaire et l'autre sceau (identique au premier) servait de preuve pour authentifier le dit fonctionnaire à une époque où les télécommunications n'existaient pas.
Le pictogramme présente ici cette idée de vérité autant que d'harmonie, de paix, de partage.
Il devient important de trouver la personne qui possède un sceau identique, celle qui me ressemble.
Le besoin de faire les choses à deux se fait sentir.
On trouve sa propre valeur à travers la relation à deux."
Ce vent répété est aussi l’image de ces rites
qui s’insinuent dans la population.
On retrouve aussi le rite d’alliance entre humain et le divin
dans la consécration du vin par le rite de la messe.
Il y a un respect des usages, des lois !
Parfois un vent violent vient emporter les évidences et balaie les modèles.
Moment critique où les règles sont caduques,
où les barrières s’estompent.
Il y a aussi le symbole du bois, qui pénètre avec lenteur
à la fois en la terre et en le ciel.
Il s’adapte au vent.
Le redoublement du vent en cet hexagramme permet d'être
ni violent ni trop doux et de "coller " à la nature de ce vent
certes contraindre mais surtout transporter, modeler.
D’où si nous devons nous impliquer dans un vaste projet (comme changer de vie) il est utile d'accepter la différence (ou les différents) comme le suggère le H38 ,
l’hexa nucléaire "l’opposition" ou "divergence" .
Étant le noyau du H57, l’opposition ou différence, divergence,
deviennent constructives et de permettre
de "passer" en douceur tout propos ou
sujet délicat voire controversé.
Tout diplomate excelle en la matière.
« La colère n’a pas de vraie force,
elle se gonfle de vide. »
Sénèque.
De Jacques.E.Deschamps petite poésie dans
" 64 réponses pour ouvrir sur soi et la vie les portes de la sagesse.
" Extrait de la " Douceur".
"…/…Grand vent brise le chêne et détruit les moissons,
vent léger sent les fleurs et caresse la peau.
C’est la douceur du vent qui porte sur la terre
le pollen de la fleur et son parfum subtil.
Là où l’épée se rompt sur le roc des falaises,
l’eau creuse son chemin sans violence et sans bruit.
C’est la douceur de l’eau qui façonne les berges et
le cours sinueux des rivières paisibles.
La force du bélier court souvent à l’échec,
la douceur de l’amour ouvre toutes les portes.
La rose ne peut pas abattre les murailles
mais son parfum s’envole et ignore les murs.
La douceur d’une main efface la raideur,
la douceur d’un regard efface le chagrin et
la douceur d’un mot ouvre le cœur fermé,
tout cela est aussi simple que RESPIRER. "
Ce H57, demande à se modeler,
c’est aussi l’action de plier ou se plier.
Mouvement de contrainte certes sans se rebeller,
sans rechigner mais sans perdre de vue l'objectif et sans se décourager
pour l'atteindre.
Après s'être plié, normal que l’on se relève !
Le Vent dans la nature courbe les êtres et pénètre l’intérieur
des situations cachées pour en remettre la forme à jour,
un retour à l'ordre de s'établir.
Ainsi le sage est-il également flexible comme le bois.
Il considère le banal avec bienveillance et respecte les usages courants.
Plus, il voit dans leur continuité le signe d’un accord.
A chacun de voir à sa portée,
ce côté cyclique des saisons et le reconnaître puis par un moment de connaissance intuitive,
naît alors une intime conviction que cette antichambre du printemps est propice
A MODELER.
En ce H57 il y a dynamique magnétique,
fortement énergisante, entre soi et le guide,
peut être profondément enrichissante ou
au contraire une simple expression
de compulsion et d’un besoin d’autosatisfaction.
En tout climat de conflagration
alors que s’échauffe l’émotion,
il est possible de maintenir un équilibre.
A examiner les traits du H48 en H57, ceux qui changent (les 1,2,3,4 et 5) UN SEUL, le dernier reste inchangé.
Que nous apporte-t-il pour la cohésion de cette association.
Par le trait 6 :
" LE PUITS recueille, il n’est pas recouvert.
Avoir confiance est fondamentalement faste.
En hexagramme dérivé c’est le l’hexagramme guide
H57, LA CONTRAINTE ou vent redoublé.
Est décrit un parcours où l’on subit des pressions avant de devenir soi-même capable d’infléchir êtres et situations, et ainsi d’œuvrer à de bénéfiques transformations.
Et parfois un souffle yang se déploie avec
tant d’ampleur que tout semble possible.
L’action de se vivre sans retenue.
Telle est la voie qui s’offre à l’Être de valeur
savoir qu'en pareille circonstance il réitère ses instructions
et fait avancer les choses.
On peut apparenter cette situation comme réfléchir soigneusement à
tout acte à prendre et faire retour à de l’harmonie
ou de remuer plusieurs fois sa langue en la bouche avant de parler.
Pour l'association de ces deux hexagrammes,
nous retrouvons cette énergie duelle exceptionnelle des trigrammes.
L’association H48 et H57 est significative
de mûrir après avoir puiser, d’avoir été à la source,
un vent redoublé de nous y inspirer.
De cette association H48 et H57
les trigrammes ont un symbolisme très fort.
H48 : le trigramme Vent (ou bois) est en bas surmonté du trigramme Eau.
H57 : le trigramme Vent (ou bos) est en bas comme en haut .
H48 : Un seau en bois remontant de l’eau, image trop simple et au figuré,
on remonte la vie mais encore faut-il descendre en un puits
(au préalable nettoyé),
à cette source inconnue de tout quidam.
Cela secoue l’entendement humain,
y descendre certes mais pour en remonter quoi ?
Du Yang, du Yin ? Les deux !
Le puits est un modèle d’une profondeur nourricière qui fait écrire à Gaston Bachelard : " Le même souvenir sort de toutes les fontaines. "
H57 : Un vent peut être fort devenir un souffle impérieux
qui effraie et qui brouille les cœurs,
sans doute pour mieux en disposer et harmoniser toute situation.
Toute communication en notre temps si rapide (les réseaux sociaux par exemple),
ne doit pas nous laisser être manipulés par de belles paroles,
les plus beaux atours , les plus beaux ornements portés,
transportés par ci par là comme des vents impétueux.
Le vent a besoin de la terre, des montagnes qu'il contourne et des fleuves pour devenir couloir du vent. Il a besoin de yin où tout devient agréable à transporter.
Il lui est nécessaire d’avoir une qualité yin qui lui apporte ce don de modeler.
Sur terre le vent prodigue la continuité du yin allègrement.
Les assauts répétés du vent, dont la force courbe les herbes mais aussi de faire ployer les arbres, faire naviguer les pollens, la nature prend des formes sans cesse renouvelées.
A son heure tel un vent qui se lève, l'harmonie est enclenchée,
ceci n’est possible que dans une attitude réceptive bien entendu
car si fermé soit-on intérieurement
comment pourrions-nous alors entendre le conseil
de se fondre en ce vent jusqu’à une source infinie ?
C'est tout un art de s’accorder aux mouvements de l’univers,
le lâcher-prise est la condition d’une croissance pérenne,
le yang de pouvoir triompher et s’installer durablement.

Comme tous changements adviennent de manière cyclique, ils permettent d’entrevoir différemment le présent, le guide apporte un détachement ?
Il devient nécessaire, un lâcher prise opportun.
" Tenir sa place en toute confiance et se limiter
à l’instant présent, même en puisant,
pourquoi en serait-il autrement ?"
Il est dit que le sage à la rigueur
n’a d’autres ancrage que sa force personnelle,
d’autre souci que de maintenir la direction qui l’affermit.
L’intelligence du guide tel un puisatier expert, sait se mettre au service du neuf,
afin d’en nourrir et d’en partager sa ferveur.
Il dénoue avec un extrême talent.
A souhait est proposé en cette étude,
autant d’éveils remontés du puits pour organiser un projet ou plusieurs
et surtout dénouer.
Car tous les éléments utiles sont là, l’outil principal, le puits.
(Ou bien ce Livre Yi Jing.)
Avec cette recommandation d’aller à la SOURCE est une première étape où l’on a fait le plein d’harmonie, une seconde étape d’être marquée par un présage faste,
favorable pour déployer un VENT à toute situation.
Ceci n’est possible que dans une attitude réceptive
bien entendu, car si fermé soit-on intérieurement,
comment pouvoir alors entendre le conseil du jour ?
Puiser et partager de l’harmonie !

Tout de même une grande confiance s'installe à tout un chacun qui puise autant d’eau que de paroles, en ce qui vient.
" …/…La parole est nourriture, forte idée, la nourriture est souffle, inspiration vitale, c’est pourquoi il convient de veiller à les mesurer, pour qu’elles soient justes, équitables et substantielles."
Le sage veille à ce qui entre et sort de sa bouche spontanément,
pourquoi en serait-il oppressé ?
Sa sagesse lui a permis quoique étant enfermé, d’être au diapason de toute situation qui surgit de son seau, de son saut.
A-t-on assez plongé en la source ?

L’importance du plongeon en l'immense flux universel,
implique de fait une parole sereine
pour déclencher un élan de créativité,
d’émotions et pourquoi pas de profonds changements ou bouleversements.
Puiser une eau claire, la remonter des profondeurs et de la voir
exposée au grand jour en paroles et en modération.
Serait-ce des réflexions qui ont fait leur chemin en la nuit ?
Et les choses de n’être plus tues !
Gaston Bachelard de nous donner une citation comme conclusion à cette étude
" Où est notre première souffrance ?
C’est que nous avons hésité à dire.
Elle est née dans les heures où nous avons entassé en nous des choses tues."
Ainsi de les avoir fait « remonter »,
le guide demande à travailler la réceptivité en soi,
de la travailler à la racine de soi-même c'est-à-dire dans le coeur.
Lieu où tout s’épanouit, lieu ou dénouer est un jeu d’enfant.
Alors s’il faut puiser le bonheur,
en une belle approche
le partager agréablement à tout vent.
Et pourquoi pas récolter à souhait d'un arbre, plusieurs cœurs.

Guy H
[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]