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Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H
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De C.J.-D..Javary : Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir. Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne, un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord avec la tradition confucéenne. (p162 : Grandir avec Confucius.) 33 , la retraite ou retrait et 25, l’inattendu, le spontané, imprévu, intuition connectée. La réflexion de faire retraite passe à la dimension des actes à accomplir par un retrait ou plusieurs et se désengager avec tact. En une période faste comme le printemps, un courant de renouveau de survenir spontanément.
Cette association H33 et H25 se résume par prendre une grande résolution, celle de se mettre en retrait et " lorsque le monde est en ordre, on se montre, il n’est plus nécessaire de se cacher " et l’inattendu de poindre, le spontané de s’exprimer, l’instant présent en une belle simplicité devient l’innocence.
https://astropalais.forumactif.com/t1360-33-le-repliNécessité du retrait stratégique ou faire retraite.Le trigramme Montagne est surmonté du trigramme Ciel. Le ciel par sa nature est au-dessus. Néanmoins la montagne demeure immuable et conserve ses forces, même si elle est dominée.
La réflexion de faire retraite passe à la dimension des actes à accomplir, d’un retrait ou de plusieurs.
Guidé par la manière d’établir une feuille de route pour faire retraite en ne s’exposant pas, l’homme de bien connaît le temps. Pas de mouvement sans retrait, pas d’expire sans inspire, pas d’aller sans retour.
Il sait que, dans le pas en arrière, un en avant prend son élan, ainsi de faire face à une controverse dans la sérénité.
Les mots : départ à point nommé – lâcher prise – repli – réévaluation – retrait – conseil de s’en aller sans la moindre hésitation (de la situation).
Mais aussi : S’enfuir, s’échapper. Se cacher, se dérober, disparaître. Tromper.
Autres symboles : Le porcelet qui s’enfuit ou se cache à l’approche du danger – reculer – s’enfuir – se cacher – céder – se retirer.
Le Ricci : retraite, moment de recul qui permet de l’emporter sur les forces adverses. Le ciel antérieur du H33 est le H27 NOURRITURE, toute administration d’une nourriture de se formaliser, s’organiser et d’aboutir à un grand retrait. Soit qu’il y a abondance ou manque. Comme tout aliment en un corps humain de se laisser aller selon l’estomac qui se met au travail en un retrait. Rechercher ce qui remplit l’humain, une nourriture harmonieuse prospère en une retraite, magnifiée, la digestion.
Après avoir capté le fait de se tenir à une direction établie clairement, la destination de faire retraite est dans l’ordre naturel de se contenir en son être intérieur.
"Le retrait.../... et Non pas un sauve-qui-peut qui s’installe mais par se retirer on n’abandonne pas purement et simplement le champ de bataille à l’adversaire. On lui rend plutôt l’avance difficile en manifestant encore de la résistance en des point isolés. De cette manière on prépare déjà la contre-offensive dans la retraite. " R.Wilhelm.
Cette première phrase citée est l’une des plus prisées pour désigner une décision difficile à prendre car elle demande d’agir par une mise en route calme et maîtrisée.
Cela jusqu’à désarçonner l’entourage immédiat. Entamer un repli mais pourquoi faire ? Adoucir la contrainte du vent ? Rendre encore plus doux le vent ?
Carol K.Anthony et Hanna Moog de conseiller de se « retirer », « se cacher » puis de se montrer plus tard par le guide H11. Leur explication : " Cet hexagramme conseille à une personne de « se retirer » de certaines idées erronées qui la maintiennent attachée à la réalité parallèle créée par l’ego collectif.
Ces idées se fondent sur deux mots ne possédant aucun fondement cosmique : « coupable » et « faute ». Bien qu’ils semblent « petits », ces mots ont un impact important s’ils ne sont pas éliminés par un Non intérieur. Dire le Non intérieur est le sens « d’être fermement correct ».
Voyons l’image de ce TOUN. De droite à gauche, un sanglier au clair de lune marche lentement. L’idée suggérée est celle de "dissimulation" dans le sens que : "C’est dans une vie sans éclat que le petit réussit. "
Et par extension un vieil adage chinois invoque par :
" Mieux vaut attendre longtemps pour s’unir que mal s’unir. Mieux vaut attendre à rencontrer des êtres éveillés dont leur âme a déjà un parcours de croyances apprises avec le temps. "
C’est ce qui est contenu dans la manière d’agir d’un chamane, qui s’applique à s’éloigner des hommes inférieurs sans haine, mais sans sévérité.
Se tenir en retrait est devenu nécessaire face à l’arrivée d’éléments perturbateurs dans la situation alors d’abord mettre de l’ordre dans les possibilités confuses d’un démarrage.
Mais il s’agit d’un acte volontaire car comprendre la loi d’une telle retraite active n’est pas aisé voire même pour des stratèges militaires, c’est inacceptable. En fait dans le but du retrait est de conserver sa propre liberté et de ne rien se laisser imposer…… même lorsqu’une union est proche.
Sous le Ciel il y a la Montagne… retrait. Le ciel est la fermeté par qui le monde suit son cours. Son mouvemente est fluide ; il s’éloigne et revient, de déploiement en repli, s’imposant des détours pour mieux inscrire sa course dans une longue échéance.
La montagne touche au ciel. C’est pour toucher au ciel que les ermites s’y retirent, préférant au contact des hommes la proximité de ce qui préside au fonctionnement des choses.
La montagne est la gardienne du ciel, idéal abri de terre sous le ciel. Par sa masse importante, elle arrête, oblige à la hauteur qui voudrait s’aventurer par-delà cette porte. C’est un surplomb qu’elle propose, qui mène à replacer la perspective dans le paysage, l’instant dans la saison, magique invitation à percevoir l’immense boucle du temps.
Ainsi par le retrait, l’homme de bien connaît le temps. Et d’assurer l’avenir avec une grande responsabilité.
L’homme de bien se voit confronté à l’homme de peu qui lui est dans l’incapacité à voir au-delà de la circonstance immédiate alors qu’un retrait lui serait idéal pour prendre une décision idéale.
Nous arrivons à un point cruciale de la situation TOUN. Lorsqu’il arrive le moment de s’engager dans un projet, l’homme de bien ne se laisse pas dicter sa conduite par ceux que leur intérêt (parfois uniquement financier) et leur petitesse aveugle. Il se retire donc.
L’homme de bien ou de valeur apprend qu’en des temps propices au retrait il n’est pas avantageux de se lancer en de grands projets mais plutôt de les organiser sur le papier.
Étant à lui-même sa propre référence, il sait garder son orientation sans perdre de sa stabilité ; il ne subit pas la relation. Il comprend la nécessité du recul, se détache, et fait confiance au Ciel. Il fait remarquer que puiser à la source lorsqu’on devient libre de choisir les moyens opportuns pour organiser des projets.
Connaître les transformations auxquelles chacun fait face chaque jour, c’est prévoir mais lorsque la puissance céleste s’en "mêle" alors nous sommes parfois décontenancés cependant il est bon de demeurer en confiance puisque l'on devient grâce à ce Ciel " chaman-sourcier ".
Secouer sa torpeur, épurer son regard, rectifier sa posture, c’est comme si notre esprit avait mué… alors qu’il était oppressé. En fait c’est une transformation à vivre, une de plus, un changement par le retrait……décidé à s’engager bien plus tard.
" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance sous la montagne. "
La vie devient une opportunité de découvrir un sens caché en soi comme un mystère, on parvient à s'approcher de ce que vit en tout chaman qui s'ignore, le sens de commencer petit par un lâcher prise bienvenu. Pour un temps se mettre à l’abri en un retrait décidé. Le chaman devient un voyageur du temps et de l’espace.
Comme s’approchaient si près de la nature les Rois d’antan avec un art de s’accorder aux mouvements de l’univers… c’est la condition d’une croissance pérenne.
Ô combien l’univers est bien fait entre ce yin et ce yang, alors tout est en place, dans l’instant présent.
Une transformation à vivre, une de plus est créatrice d’inspirations magiques, c’est effacer les incertitudes.
De manière fluide comme la préparation de réflexions judicieuses en l’instant présent. Une alchimie s’impose, bien puiser, remonter beaucoup de cette eau limpide. Et pourquoi pas d’écrire, une nouvelle, un roman, du moment que la nature s’en mêle.
Il y a une nécessité de doigté, de l’intelligence, de la responsabilité, de la mise en ordre car la vraie force du ciel n’est pas d’outrepasser son pouvoir mais de s’imposer un temps de préparation, par le repli d’où les difficultés sont apprivoisées.
Pas simple de prendre conscience à se conduire en harmonie avec le Tout cosmique qui s'imprègne en tout hexagramme du Livre.
" En s’asseyant dans le silence, détendu et confortable, observant simplement la respiration et les pensées, on vide l’esprit et les tensions qui affectent le bien-être. C’est une manière de puiser intérieurement.
Quand une pensée qui captive l’attention s’élève, on respire alors calmement, cette tension se relâche et l’on revient à la neutralité. C’est la forme de méditation la plus simple et elle fonctionne."
Et le guide " en pleine harmonie ", telle qu’une paix qui s’invite d’agir avec une grande spontanéité, de surprendre par l’inattendu. C’est le H25 qui s’annonce.
Et d’Heinrich Zimmer d’apporter sa vision du H25. " C’est l’involontaire, l’accidentel qui perpétuellement l’emporte sur tout ce qui avait pu faire l’objet d’un plan[…] Ce qui de prime abord semble désordonné et déconcertant s’avère avec le temps avoir été le facteur bienfaisant et nécessaire. "
https://astropalais.forumactif.com/t1352-25-la-purete25, l’innocence, le spontané ou encore sans illusion, l’intuition connectée, pureté du cœur.Au sens ancien comme l’écrit Jean-Philippe Schlumberger: " est innocent, celui qui ne sait pas, qui ne voit pas le mal ".
Le trigramme Foudre est surmonté du trigramme Ciel. Le Tonnerre ou Foudre exprime le mouvement (parfois fort bruyant) or le mouvement obéissant au Ciel est dans l’ordre du monde, c’est ce qui surprend, tandis que le mouvement ou l’acte né du désir humain engendre le plus souvent le désordre et la peine. Émotions et sentiments devenant passion et donc souffrance.
Le H25 est de l’extrême sincérité…ou Wou Wang et simplement d’être ouvert au moment, à l’instant qui survient sans l’avoir vu venir et de s’adapter en ce SPONTANÉ !
Les mots : nature confiante – originalité – spontanéité – franchise – simplicité – inattendu. Mais aussi : Non, ne…pas. Négation. Vain, téméraire, mensonger. A tort, à la légère, sans fondement. Désordonné. Insensé, déraisonnable.
Autres symboles : Ne pas laisser la femme disparaître - ne pas se couper du réel par la culture de certitudes erronées – fantasmes – attitude libre de préjugés favorisant attention et intuition – ne rien attendre – inattendu.
Le Ricci : Non errance, moment où la fidélité des êtres leur permet de procéder avec assurance.
Le Ciel antérieur du H25 est le H22 , la beauté, la grâce tient donc ! " La beauté est un invité qu’on aime accueillir partout." Écrivait Goethe. En ce ciel antérieur, on tient compte des images, des représentations de la vie, de la nature, c’est le paraître, comme l’est le spontané, la grâce d’apparaître dans l’inattendu.
Wou, est imagé par un homme faisant des efforts pour dépasser une ligne horizontale au-dessus de lui, univers impénétrable par l’homme c’est le domaine du non manifesté, domaine qui est impénétrable, dit : en dehors de l’univers sensible. Donc le mot dégagé est " impossibilité. "
Wang montre en haut un homme qui se cache dans un coin, avec une femme en bas, d’où l’idée de " une mauvaise conduite ". Les deux images réunies donnent : " l’impossibilité de se mal conduire " ou " l’honnêteté morale."
En fait cette situation (H25) est la seule qui soit nommée par une négation, comme si ce dont il s’agit, dépassant le cadre de l’entendement usuel, ne pouvait pas être cerné sinon par la description de " ce qui n’est pas ".
Autre subtilité du Livre. Le nom de, Wou Wang se présente donc comme " négation de l’errance " ou non divagation ou non désordre. Et c’est pour cela que le mot spontanément fut retenu pour souligner la stratégie qui découle de cette perspective de non errance. La spontanéité ou innocence chez l’adulte est une qualité qui accompagne sa maturité, provient de l’expérience. Impulsion venant des mondes invisibles.
De Pierre Faure en son récent ouvrage sur le Yi Jing :
"L’INATTENDU est de tous les instants : le vivant en est tissé. Il invite l’homme en permanence au présent, au questionnement, à la conscience. Une vigilance est requise pour se tenir à sa hauteur, tant il aime à survenir de manière fortuite : des imprévus, des opportunités, des aléas, heureux ou malheureux mais dont le contrôle échappe. "
Plusieurs version trouvent en ce H25, la définition de l’innocence notamment Carol.K.Anthony et Hanna Moog d’écrire et de préciser cet état de non-errance: "C’est-à-dire la description de la nature humaine dans sa condition originelle, avant qu’elle ne soit envahie par l’ego collectif. Une nature humaine en parfaite harmonie avec le Cosmos…/…et entièrement suffisante pour permettre à une personne de vivre une vie heureuse…/…le programme intérieur de la personne, tel qu’il a été conçu par la Conscience cosmique, est exempt de toute intention, de tout stratagème et de toute fausseté. "
Tout au long de sa vie, l’adulte se fie aux conseils de son propre cœur et l’amène à faire face à tous les aléas de la vie et d’être à l’écoute de l’instant, agir sans préconçu, se départir de toute idée préalable de manière à pouvoir répondre avec justesse aux sollicitations du moment.
Être dans l'instant présent……message assez simpliste qui toutefois ne doit pas être transmis de façon simple et directe. Cela fait partie d’une recherche personnelle de longue haleine. Jean-Philippe Schlumberger apporte un élément subtil à ce H25 :
…/…La difficulté, pour le consultant, lorsqu’il obtient cet hexagramme est qu’il ne s’agit évidemment pas d’un conseil. On ne s’efforce pas à être spontané. Le niveau de lecture permet souvent d’interpréter l’oracle dans le sens d’éviter les complications, ou d’être sans inquiétude inutile car, même dans des circonstances extérieurement blessantes, il existe un espace libre. Il n’est naturellement pas exclu que l’hexagramme puisse venir en réponse à une situation d’innocence au sens où nous l’entendons habituellement.
La version de Carol.K.Anthony et Hanna Moog apporte un plus à ce H25. " Le Sage nous apprend que « ne pas avoir d’attentes, ne pas projeter " est notre état d’esprit naturel.
Nous demeurons en notre centre, d’où jaillit spontanément le discernement issu de notre sentiment de ce qui est harmonieux et de ce qui est discordant…… « Ne pas avoir d’attentes » signifie approcher le Sage, ou une personne, ou une situation en étant exempt de préjugés, d’images préconçues, de croyances inflexibles, d’exigences intérieures, de peurs et de doutes…
Les Chinois font confiance au flux vital, (T’ai Tchi) C’est là que le mot errance prend toute sa valeur. Une belle phrase résume cet hexagramme : " L’attitude à adopter ici n’est pas basée sur l’innocence, au sens de simplicité d’esprit ou non culpabilité, mais plutôt sur l’aptitude à se mettre au diapason de ce qui surgit. " Le guide, en fait n’a pas grand-chose à faire…. si ce n’est d’inciter à se maintenir dans le spontané et pourquoi pas de façon pérenne qui aura comme conséquence d’avancer à pas responsables.
Ce H25 permet d’accepter tout ce qui survient spontanément dans les échanges et renforce l’idée d’observer tout autour de soi. La spontanéité ou innocence chez l’adulte est une qualité qui accompagne sa maturité, provenant de plusieurs expériences liées à ce qui survient et à sa réactivité sereine.
Suivre les mouvements produits par les changements demande parfois à ce que l’impulsivité soit maîtrisée comme pour franchir l’infranchissable.
Ce H25 propose l’idée de se laisser porter par le flux naturel de l’existence, d’épouser le mouvement spontané. Tonnerre se trouvant en bas de l’hexagramme évoque un essor très fort invitant à des perceptions nouvelles, la spontanéité et le ciel d’y pourvoir.
Le sage veille à ce qui entre et sort de sa bouche spontanément, pourquoi en serait-il oppressé ? Sa sagesse lui a permis d’être au diapason de toute expansion qui surgit sans que cela déborde. Ainsi ce guide d’apporter des messages fondés pour se gouverner.
Cette association H33 et H25 apporte un autre regard, un regard neuf pour entrevoir le comment gérer une énergie et sa mise en retrait, ne la faire advenir qu’ " au moment propice, au bon endroit" de manière toute spontanée… pas simple !
Cette étude invite à modifier sa manière de percevoir, ressentir intérieurement les événements ainsi de procurer un certain pouvoir à s’adapter à toutes les situations. C’est le RETRAIT qui nous formate. C'est le principe du Livre. On peut avancer qu’un rythme juste doit être développé, une attente soutenue et comme par " un déclic " : d’engager une réaction énergique, le yang d’être libéré, la résolution de naître harmonieusement spontanée. Le Ciel de mandater un retrait tellement inattendu. En cette étude, le Yi-Jing aide à tout moment de se condenser, de se trouver un courage sans faille en maintenant sa clarté personnelle comme l’avoir mise à l’abri un certain temps, qu’une saison printanière arrive.
Le flux vital (ou souffle) poursuit un éternel chemin… puis si l’harmonie y est plus présente, une vue nouvelle prend corps progressivement en se mettant à l’abri.
A chacun d’en ressentir ces moments subtils comme des mémoires de survenir en un regard agréable lorsqu’il reflète un espoir, une paix, une sérénité. Il est prêt à regarder l’harmonie avec un œil tout neuf la pérenniser en soi.
H33 : le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Ciel. H25 : le trigramme Tonnerre en bas est surmonté du trigramme Ciel.
H33 : La montagne vaste terre imposante réduit les impulsions du tonnerre. C’est ainsi que l’Être de valeur est plus porté à économiser sa force (provenant du ciel) et sans la gaspiller, il trouve un refuge idéal pour y méditer.
Cette montagne (porte, passage) aidée du ciel produit toutes les forces nécessaires et de faire patienter sereinement une progression, un essor futur, une énergie yang réfléchie.
H25 : Le tonnerre dit-on est la voix du Ciel, et les secousses qu’il propage bruyamment sont la traduction de ses désirs impérieux : la nature entière résonne immédiatement en réponse à cet élan comme spontanément Les Rois d’autrefois observaient attentivement le cours céleste, afin que les êtres, en adéquation avec le fil des saisons, profitent de ses dons et s’épanouissent immédiatement.
Pour construire de nouveaux rapports harmonieux, il y a-t-il une manière idéale de se tenir auprès de ceux, celles qui ne demandent qu'à partager autrement les nourritures actuelles ?
Dans le retrait, moment extrêmement favorable on parvient à contenir ses paroles comme ses silences. Un sens caché de faire le reste, les signes yin et yang de s’accorder. Une parole est bien à l'origine d’un silence contenu (prémâché) puis lâché spontanément.
Khalil Gibran de nous livrer une belle citation : " Il y a un moment où les mots s’usent. Et le silence commence à raconter."
La parole spontanée comme irréfléchie est la bonne, précieuse elle devient l’action menant à des changements radicaux. C’est bonheur de passer par ce retrait résolument, faire émerger de belles initiatives prometteuses retardées puisque la lumière ne prendra son expansion que plus tard... comme les années lumières d'arriver après un voyage dans le temps. Une galaxie d’avoir aussi son caractère spontané.
On émet l’idée de procéder avec une conviction très forte et s'armer à toute confrontation possible à venir en tout événement soudain. Par de la souplesse pour agir, une prouesse doit voir le jour (comme s'éveiller), seul l’être grand dans le retrait ou sage sait transformer l’aspiration en un véritable vouloir.
Ce vouloir fait qu’une retraite est décidée avec une subtilité qui dépasse et l'entendement et bien sur le mental. C'est vibrer alors à l’écho de cet ordre naturel, un chemin merveilleux ou vol migratoire appelé harmonie. Quel est ce chant qui s’élève de l’obscur, quelle est cette ferveur qui attise une MÉMOIRE assoupie ?
L’homme de bien (ou chaman) doit savoir, à l’instar de ses lointains ancêtres, convoquer l’invisible un art que de laisser parler l’ailleurs dont chacun se nourrit sans perdre la vigilance que ce contact exige. Ô combien de temps d’avoir été dans le retrait pour devenir un état favorisant ?
Ces combinaisons de forces sont bien utiles pour adhérer à une action :un retrait organisé. Recul sur soi, travail sur l’ego et renforcement de notre Être intérieur qui aspire à s’exprimer.
Notre regard de se porter sur " l'intérieur ".
L’intervention d’un devin parle à la fois de moments opportuns stratégiques, d’aller puiser en une patiente retenue, et éviter tout empressement pour réussir. Et de faire retraite.
Les conditions propices au changement dépendent qu’une montagne touchant le ciel poursuivant une stabilisation, invite ce ciel à ne s’exprimer que plus tard.
Le H34 est tout près, ce H33 est en fait une antichambre nécessaire comme une chambre de fécondité proche à enfanter. De surcroît, spontanément.
Cette étude permet de ressentir cette immense "boucle du temps " par un retrait savamment préparé devenant ressourcement. Il s'ensuit un agréable moment d’attraction réciproque foisonnant de potentialités toutes spontanées.
Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire.
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le: Hier à 10:54:25
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Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H
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54, l’épousée ou mariage de la cadette et 36, obscurcissement de la lumière ou voilement de la lumière
- dans le H54, l’idée est une jeune femme qui s’engage pour pérenniser une génération. - le H36, évoque de ne pas étaler sa lumière mais de favoriser tout projet d’alliance en le mettant comme on dit " sous le boisseau ". https://astropalais.forumactif.com/t1381-54-l-epouse 54 le mariage de la cadette.Le trigramme du bas est la Brume (du lac), surmonté par celui de la Foudre ou tonnerre.
Le tonnerre vibre et l’eau frémit. La génération des êtres signifie la transmission des souffles et la continuité de l’espèce.
En la Grande Image d’offrir un résumé judicieux à ce H54 :
D’ abord séduit par la légèreté de la brume, le tonnerre l’emporte dans ses secousses et en déchire bientôt les voiles. La réalité apparaît alors sous un jour plus cru, voire plus cruel. Cela se traduit chez l’être humain par les démentis sévères que le temps vient infliger aux croyances initiales : c’est peu à peu que l’on prend conscience des conséquences de ce qui s’est noué à la hâte.
Ainsi averti, l’Être de valeur tente de percevoir les défauts, illusions et travers avant que les effets n’en soient définitivement apparus : il apprend, avant de s’engager, à faire la part entre exaltation éphémère et association solide.
Les mots : situation compromettante – subordination – victime de la séduction – manipulation – faible estime de soi.
Mais aussi : Gui : revenir, rentre, retourner à. Se marier (en parlant d’une jeune fille). Rendre, restituer. Appartenir à. Annexer. Donner. Mei : Sœur cadette. (Par extension) cousine plus jeune que soi.
Autres symboles : Un mur – les pieds ne vont pas au-delà – une femme et les attributs représentant son pouvoir – une fille, une sœur, une cousine – une épouse et une jeune femme – retour ou apparition d’une jeune femme – désir hors norme.
Le Ricci : engagement de la cadette, mariage mal assorti, moment où les êtres n’étant pas à leur place, rien ne peut progresser. Le ciel antérieur du H54 est le H64Traversée pas encore accomplie Normal qu’un tel mariage qui débute soit le dernier hexagramme du Livre qui est aussi ce H zéro ou s'amorce le départ de tout un cycle. Il se construit un arbre généalogique par les curseurs d’une union responsable et de partir d’un " bon pied".Si Brume et Tonnerre donnent l’épousée, cet hexa dit " évènementiel " est imagé par deux grandes idées.
"KUEIMEI" : " Kuei " montre la fiancée qui marche hors des murs de sa maison afin que l’époux en prenne la main : c’est la jeune mariée… Et "Mei " se compose d’une femme et d’un grand arbre, symbole de la famille (arbre généalogique) dont le dernier produit est un cadet, ici une cadette.
Keui mei est une cadette jeune mariée. Souvent à ce H54 est lié des fiançailles, un mariage, une union déclarée ou fusion (à assouvir) ?
Les chinois ne disent-ils pas qu’épouser une jeune fille est la joie de l’homme, et sa raison d’être. C’est toutefois ce que l’hexagramme nucléaire (le cœur de l’hexa est le 63) suggère car il est l’harmonie parfaite alors que certaines conséquences sont inévitables.
Si le conseil donné est d’avoir une vision que cette tranquillité du Lac sera perturbée par l’agitation et l’impulsivité du Tonnerre : alors oui, les recommandations sont utiles pour se préoccuper de l’avenir car se laisser emporter peut par la suite avoir une portée positive comme négative dans l’avenir.
Allons au cœur du sujet, au cœur d’un apprentissage de l’union.1) L’impulsion satisfaite fait prendre conscience qu’il ne faut pas s’engager plus avant. 2) L’engagement est accompli, mais la situation qui en découle est loin de correspondre aux attentes. 3) L’impulsion seule est satisfaite, sans aller plus loin pour le moment. 4) Le désir une fois satisfait, le calme revient et tout rentre dans l’ordre. Cette progression des évènements en ce H54 fait penser au côté éphémère d’une première relation qui a lieu entre des " jeunes " qui s’aiment. Il est donc donné un conseil bien littéraire :" l’homme de bien mesure l’éphémère à l’aune de ce qui perdure " et non pas rester dans " l’oubli du temps dans l’instant ".Sans prendre garde à ce qui, peut-être, à ce moment s’enclenche. Un présent comme éternel, qui densifie le temps et l’annule, impérieusement. Ivresse et promesses de l’union, mais courte vue de l’ivresse ! Prémices de l’enfantement, avec pour horizon la gestation et peut-être d’autres souffrances.
Imprudences, aveuglement ? Comment savoir d’emblée ce qui se noue dans la passion commune ou l’échange fervent, comment contenir cette brume si douce en un fol espoir par un fracas qui brouille l’horizon et abolit la distance ? Cruauté du temps.
Des lendemains qui déchantent. Des unions qui se délabrent et se vident. Des incompréhensions qui peu à peu se révèlent. Des défections en germe pourtant dans l’empressement du contrat initial. Alors la liaison devient contrainte, avec obligation de conduire à leur terme les conséquences de ce marché de dupes.
Tiraillements, contretemps, servitudes, pour assumer ce qui s’est tissé dans la hâte et prenait pour longtemps en otage.
L’homme de bien n’est pas dupe des emballements du départ, il sait qu’en menant les affaires à leur terme se départageront de ce qui se détériore et ce qui trouve consistance : ce que l’instant a suscité, c’est le temps qui en révèle le bien-fondé et la teneur.
Cela d’être compris en étant à l’abri, d’entrer en une heureuse méditation.
Le délitement et la démission ne le surprendront pas. Mais retenant les alliances incertaines et des positions secondaires, il appréciera l’éphémère à sa simple mesure sans plus en faire l’étalon d’une longue échéance.
Le H63 en hexagramme nucléaire du H54 donne à ce projet de " mariage de la cadette " un côté œuvre accomplie déjà dans les têtes. D'où pour certains une relation enfin traversée, un ordre retrouvé.
J’ajouterai qu’à chaque fois que l’on compromet son identité et sa vérité, le premier symptôme est généralement un sentiment de vide intérieur.
Chacun de nous, à un moment ou à un autre, a été déstabilisé par un puissant désir d’amour, de sécurité ou de reconnaissance.
Nous vivons dans un monde qui encourage et récompense l’ingéniosité et le paraître, et qui, dans une soif de nouveauté, vénère les tendances les plus " modes ", ou " in."
Mais vivre ainsi dans un univers de faux-semblants empêche de mûrir et ceux qui persistent dans cette vie factice perdent peu à peu contact avec ce qu’ils sont réellement. C'est ainsi perdre de vue les tenants et aboutissants.
La seule façon de mettre un terme à la douleur de la compromission est d’accepter de la ressentir et d’assumer sa part de responsabilité. Ce premier pas est essentiel si l’on souhaite être soulagé et retrouver le respect de soi-même.
De ce H54, où il y a transmission des souffles et une continuité de l’espèce… cette impulsivité , maîtrisée, non maîtrisée, heureuse ou moins heureuse…, il est toujours question d’établir l’harmonie avec soi-même.
Avec ses compagnons et avec la Nature, alors que nous avons besoin de renforcer notre réflexion, par une puissante dynamique qui ressurgit alors qu’il faut patienter ! Est-ce cette dynamique de l'impulsivité à voiler ?A la vue de cette impulsivité, maîtrisé, non maîtrisée, heureuse ou moins heureuse… quel guide en cette situation pour se donner du cœur à l’ouvrage ?
Un hexagramme qui fait tourner la tête ? Non le cœur ! Des évènements fort en harmonie de se concentrer et l’hexa qui incite à voiler sa propre lumière, être à la fois caché est celui qui se passe momentanément de pulsions.H36.
En certaines situations, la non-communication est un subtil voilement très approprié, le silence est parfois de circonstance.https://astropalais.forumactif.com/t1363-36-la-penombre 36, l’obscurcissement de la lumière ou période sombre.Le trigramme Feu est en dessous du trigramme Terre. Le feu est caché, cela convie à de la prudence et donne l’avantage de la connaissance du danger. Les mots : adoption d’un profil bas – difficultés – regard tourné vers l’intérieur – prudence et modération – atténuation du caractère brillant.
Mais aussi : Ming : briller, éclairer, lumière, clarté, brillant, lumineux. Lucide, intelligent. Distinguer clairement. Manifeste, évident.
Yi : Blesser, raser, exterminer. Egal. Peuples non chinois de l’Est. Etranger. Cacher, invisible.
Autres symboles : La clarté de la lune à travers la fenêtre – éclairage lunaire – lumière – lucidité – camouflage – intelligent – un arc de très grande taille – blesser – un potentiel caché – un oiseau blessé – gestation – châtiment, retranchement.
Le Ricci : obscurcissement, moment où ce qui est lumineux se voile en pénétrant dans l’obscure et y exerce son influence. Le Ciel antérieur du H36 est le H9 : LE PETIT APPRIVOISE. Ce sont des nuages épais, une retenue est nécessaire, une patience d’être favorable avant tout essor et les orages d’être retenus. Un apprivoisement est synonyme d’essor, un réel déploiement de la créativité au bon moment et au bon endroit. Normal que cela s’opère en coulisse.Le soir le soleil semble se noyer dans la mer ou s’enfoncer dans la terre comme d’être blessé et sur le point de mourir. En fait, Il se cache, et c’est l’obscurité qui règne, jusqu’au retour de la lumière qui finira toujours par triompher des ténèbres. C’est un peu le gage d’une réussite.
C’est ainsi qu’il convient d’agir à la manière décrite par l'arcane majeur 9 du Tarot, l’Ermite qui n’éclaire de sa lumière que son chemin devant lui et le cache à tout poursuivant, de plus il sonde de son bâton les forces de la terre, le Yin. On ne dévoile le secret d'une connaissance qu'à ceux qui sont prêts à voir, entendre et être sur un chemin harmonieux.
La terre est sombre : elle confond les êtres dans sa pénombre et les confine dans le froid de l’hiver. Elle n’aime guère l’éclat qui illumine d’un dessin trop vif, trop lucide, trop tranchant. Ce qui met "l’Homme de bien" à savoir calquer son attitude sur les circonstances, on dit qu’il gouverne le vulgaire en se servant de l’obscurité pour l’éclairer. Paradoxal dirions-nous ?
A l’ombre imposée il est donc répondu une ombre choisie. Un voilement volontaire pour favoriser une lente pénétration, une attraction de conseils appropriés à une situation X.
Pour mieux comprendre en son " Yi Jing pour les nuls " Dominique Bonpaix apporte un plus à ce H36 : " La situation ne concerne pas un conflit où l’implication est volontaire et demande d’être résolue par la parole mais un conflit dont on n’est pas responsable et où l’on doit se taire pour renaître plus tard (Hexa opposé le H6, plaider sa cause).
Au cœur de la situation il y a une idée de soulagement qui s’effectue par la prise de conscience de ce qui est possible et de ce qui ne l’est pas, et le pouvoir de faire une séparation nette entre le dedans et le dehors, l’avant et l’après (l’hexa nucléaire le H40, est délivrance)"
Le guide sait ce qu’il fait, alors pourquoi s’en plaindre qu'en l'homme de bien il lui soit demandé une retenue de lumière, il n’en est pas affecté, les décrets du Ciel pénètrent partout alors mêmes aux endroits les plus ténébreux, puisque à l’écoute de la Nature, cela se fait chaque jour cela s’appelle œuvrer dans l’ombre ou dans le discret/secret.Pour l'association de ces deux hexas, en résumé , il est question d’une endurance, ni foncer, ni ne pas avancer, mais seulement de cesser d’apparaître au grand jour ou plutôt se cacher voire se rendre invisible, se contenir et adhérer à une attitude de concentration sur ce qui surgit. Les émotions de s’exprimer et ne pas en subir ses excès.
De cette étude on peut avancer qu’un rythme juste doit être développé, et un " un déclic " de voir le jour à son heure, engager une réaction énergique avant qu’un excès ne nous gagne il est préférable non pas de le reporter ce déclic mais lui donner une influence en temps voulu. .
Agir au " moment propice " pour établir ou rétablir de l’harmonie, en soi, ou en l’autre qui cependant en cherchant un peu, de s’apercevoir qu’ elle ne nous avait jamais quittés. Quelle beau voile que porte cette harmonie-là.
Cette association H54- H36 est porteuse de réflexions utiles pour apprécier des moments précieux à vivre.
Symbolisme des trigrammes : H54 : le trigramme Brume en bas est surmonté du trigramme Tonnerre. H36 : le trigramme Feu en bas est surmonté du trigramme Terre.
H54 :Une brume qui se diffuse accompagnée d’un fracas, un bouleversement. C’est de l’impulsivité pure, un embrasement tout de même fugace tandis que le feu, lui n’est pas prêt d s’éteindre, car sous terre il reste, il couve.
L’image d’une organisation créée afin de pérenniser la civilisation est de ne pas éteindre celle-ci et à tout foyer de se structurer. Le H54 est une singulière image d’un arbre généalogique avec des branches qui s’estompent petit à petit et d’autres d’en développer de multiples.
"Le foyer heureux repose sur la douceur de cette chaleur, née de l'alliance du feu avec la terre, de la douceur et de l'énergie, l'un ne va pas sans l'autre." Paco Alpi et Alain Constantin dans "le Mémoire de la Mue".
H36 : Le voilement de cette lumière par un feu qui se trouve enterré, donne une autre image celle du sens caché de cette origine…… plus précisément des changements pérennisés en une belle organisation.
Le soir, le soleil semble se noyer dans la mer ou s’enfoncer dans la terre comme d’être blessé et sur le point de mourir. En fait, il se cache, à l’obscurité ensuite de régner, jusqu’au retour de la lumière qui finira toujours par triompher des ténèbres.
Est-ce une allusion de naissances parfois sous X ? Et qu’une branche à l’arbre de demeurée X, comme un voile brutal, devient branche invisible.
Comment donc ce H54, cette certitude de fusionner, de solidifier une union s'opérerait-elle ? Simplement d'être volontairement discrète à souhait, l’impulsivité de ne plus avoir d’emprise. Ce qui tend à rendre favorable une union durable pourquoi pas éternelle ?
Est-ce un beau lâcher prise qui demeure au cœur de cette association ?
Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, cela est complètement fortuit car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire en cette étude.
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le: 22 Novembre 2024 à 16:01:58
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Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H
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24, le retour et 35, l’avancée, progresser en plein jour, un progrès lucide d’avancer ou lumière progressant.
Que dire de cette association H24 et H35: qu'il y a comme un cycle nouveau où tout est possible, cela sous le signe d’une situation propice à se révéler. Un essor dont le développement sera long et pas seulement aisé.
https://astropalais.forumactif.com/t1351-24-l-amelioration24, le retour ou retour à l’ordre.Le trigramme Foudre ou Tonnerre est surmonté du trigramme Terre. Parvenue à son extrême limite, chaque situation connaît un retour à son opposé.
Les mots : retour – début d’un nouveau cycle – rythme approprié – régénération – caractère inévitable – améliorations constantes.
Mais aussi : Revenir, retourner, rétablir, restaurer, de nouveau, exempter.
Autres symboles : Mouvement de renouveau, revenir, retourner – la main qui dit : reviens !
Le Ricci : renouveau, moment où ce qui est fort reprend sa marche ascendante.
Que nous dit le Ciel antérieur du H24 : le H37 le clan, la famille est un ensemble de forces qui s’organisent autour d’un même point de référence. Le printemps. A l’inverse du 23, où il y avait un seul trait yang qui était sur le point d’être "éjecté ", là en ce H24, le retour, le trait yang de faire sa " réapparition " par le bas et cette fois si son rôle sera de pousser les 5 traits yin.
François Cheng donne une belle image de ce retour. " Celui qui sait rester fidèle à la mémoire terrestre ne peut-il savourer à l’avance un printemps pour l’instant réduit à simple promesse, lors même que tout autour de lui semble dire la mort?
LE RETOUR, c’est le renouveau, l’éclosion, la naissance. Au sortir du solstice d’hiver, encore tout imprégné de froid et d’obscurité, c’est le retour de la lumière, ce point de bascule où l’on guette la clarté qui cherche à poindre et le jour qui commence à s’allonger.
L’image du H24: à droite on voit le toit et les ouvertures de la maison, porte et fenêtre. En bas un homme sur le chemin. A gauche, un homme évoque l’idée de marche, de mouvement. FOU ou FU est la maison où l’on revient, le retour de l’enfant prodigue, " l’amendement ". Des traces de pas et un toit, l’idée est un mouvement d’aller vers une cité, l’idée générale est de retourner, peut-être d’où l’on est issu.
C’est également le pied gauche (faisant un pas en avant), qui représente le Ciel, le Yang, dans la Tradition chinoise. Il va vers la ville, la terre, le Yin.
Cette " Cité Antique a une double enceinte avec deux portes opposés surmontées chacune d’une tour ", elle est l’image de l’Espace terrestre que le temps va marquer de son empreinte car Temps et Espace sont liés comme les fils d’un canevas. FOU, est le retour… le retour est la fin et le début d’une nouvelle situation.
Les textes disent : " Les éléments favorables qui semblaient jusqu’alors faire défaut, réapparaissent lentement et sont annonciateurs de la venue prochaine d’éléments complémentaires et concordants."Nous trouvons au cœur du H24, l’hexagramme nucléaire 2, l’élan réceptif. Le réceptif dit-on est donc l’ouverture nécessaire qui rend possible le retour des éléments bénéfiques… ça tombe bien....c'est encore par le Yin que le Yang revient ! En l’image du nucléaire, c’est deux mains qui reçoivent l’influx céleste qui fait pousser un arbre. Ainsi en ce H24, il est primordial de discerner la nature des énergies qui entrent en soi.
Le Tonnerre se trouve au cœur de la Terre. Au creux de l’hiver, le monde est enveloppé de nuit, " moment de communion où tout est fondu dans la confidence et le rêve.".
La lumière s’est retirée, les êtres ont fait retour à l’indistinct, c’est le solstice. Mais cet apogée est aussi un tournant. Déjà une pâle lueur revient, et l’on entend le tonnerre tressaillir dans le ventre de la terre. Le tonnerre est mouvement, impulsion, impatience. Lorsqu’il retentit aux tout premiers jours de l’année, il annonce le printemps. Ce n’est encore qu’une promesse, car ce qui s’est enfoui dans la terre a besoin de temps pour s’affermir.
Le conseil du H24 est d’être sensibilisé par des promesses en cours mais surtout avec une conviction d’un travail intérieur de les voir arriver à bon port.
La naissance (d’une saison comme également l’exemple d’un projet) est une phase délicate dont l’intelligence nécessite des hommes exercés dans l’art d’équilibrer le Yin et le Yang.
Soyons à l’écoute du tonnerre et de la terre. De ce qui s’entend comme de ce qui ne s’entend pas ! Sur terre, la nature, fait-elle du bruit le matin…lorsque les premières fleurs s'ouvrent ? Oui mais nature est si douce…si yin presque en silence mais de développer son yang si fort.
Dans le ciel, observons le vent. Comment agit-il ? Dans l'invisible pour être à la fois si imperceptible mais harmonieux ! Et en chaque jour l'harmonie se développe partout.
C’est en cela que le guide (H35 l’ AVANCÉE) préconise à chacun d’œuvrer par soi-même à l’émergence de ressources enfouies. Processus lent et long. " La voie se réalise à mesure que nous y cheminons ; les choses deviennent ce qu’elles sont à mesure que nous les disons telles."
Les êtres doivent-ils se révéler au moment propice, au bon endroit ?
A l’approche du printemps, il y a un enjeu qui se présente.
C’est enjeu est la disposition requise pour affirmer une forme encore incertaine, (du printemps) pour faire éclore un talent qui n’a pas été jusqu’alors ressenti. Faut-il attendre d’être sûr de soi ? Non !
Carl Gustave Jung d’apporter une très jolie image pour ce guide: "Sa vie est lutte continuelle avec la disparition, délivrance violente et momentanée de la nuit perpétuellement aux aguets."
https://astropalais.forumactif.com/t1126-35-le-progres35, le progrès ou avancer au grand jour, avancée éclairée.Le trigramme Terre est surmonté du trigramme Feu. Par ce feu il faut y voir la clarté sortir de terre. Toute chose se développe et se perfectionne peu à peu.
Les mots : avancement – obtention de la reconnaissance – appréciation – accomplissements – accélération – gains réguliers – clarté accrue.
Mais aussi : Avancer, progresser, s’élever, être promu.
Autres symboles : Le soleil arrive tel une flèche ou un oiseau qui s’apprête à toucher le sol – image d’émergence – image d’un pouvoir approchant – au grand jour.
Le Ricci : Expansion progressive, moment où ce qui est lumineux se répand sur l’obscur.
Le ciel antérieur du H35 l’ AVANCÉE est le H44 LA RENCONTRE ! C’est le temps du contact, de la conception, de la gestation, en résumé une progression qui conduit à se révéler . C’est ainsi lors d’une rencontre, tous les souffles sont ramenés vers le dedans pour se concentrer dans la graine et se prêter à la germination. En toute rencontre l’usage du Yin est prépondérant.
Le trigramme feu se trouve placé dessus celui de la terre… il est évoqué en cette image, une belle idée, l’éclat de la lumière au-dessus de la terre, c’est le jour qui croît et de paraître par l’orient.
S’arracher à la nuit qui enveloppe et protège, en extraire un improbable éclat, tel est le modèle qui s’offre aux humains à chaque lever du jour. Et de prendre un petit-déjeuner.
Ce guide tend à faire observer un enjeu. Cet enjeu est la disposition requise pour faire s’éloigner une oppression et d’installer une lumière accueillante.
La terre est le domaine de la nuit. Elle est l’abri obscur où les forces se reposent et se fondent, les formes s’y préparent en une lente gestation. La lumière de se porter au-dessus de la terre.
La lumière est pouvoir d’apparaître, de révéler, de resplendir. Quand la lumière s’élève au-dessus de la terre, elle s’en dégage comme d’un giron, qui la nourrit mais la retient aussi. Tiraillement, résistance, difficile ascension par où une force secrète cherche à se transformer en clarté véritable. Faire éclore un talent qui n’a pas été jusqu’alors ressenti… est sous-jacent.
Faut-il attendre d’être sûr de soi comme l’apparition d’une émotion soudaine, imprévue, spontanée pour l’exprimer ? Bien évidemment que non ! S'arracher à la nuit, c’est là où se niche la difficulté de faire jaillir la lumière en soi, celle qui a été sous terre ou bien attendre un jaillissement naturel venant au bon moment.
J’aime bien ce guide de progrès et la succession des H34 et H35 se résume ainsi : le parfait épanouissement de la grande force (H34) conduit à un progrès efficace le H35. Il est d’une grande utilité face à une situation où spontanément, on va de l’avant et de réaliser ses aspirations, inspirations. Jour après jour, par un effort persévérant, « on écarte le voile et d’étendre sa connaissance.»
Progressivement d’emmagasiner de l’harmonie en soi puis de la transmettre aux alentours.
Et en plusieurs textes d’autres hexagrammes du Yi King... est contenu l’idée de s’accorder un temps de pensée utile-subtil ; en quelque sorte c’est préparer la force universelle Yin-Yang en soi.
C’est une belle manière qu’a ce guide de rendre palpable subtilement qu’en toute force à déployer une observation supplémentaire est la bienvenue, observer ce qui « arrive ». Réfléchir soigneusement à tout acte à prendre lorsque nous sommes assaillis par l’inattendu. Certains textes taoïstes d’évoquer une question : serait-ce le Tao qui par trois fois s’insinue ? Il y aurait-il dans " l’air du temps " des changements qui s’annoncent ?
Le devin-divin que chacun porte en soi se fait-il plus proche ? Devin, dans le sens de découvrir le caché, le faire naître. En faire une discipline à parfaire n’est pas un impossible rêve. J’ajoute…qu’avec la méditation tout s’accroît.
C’est à chacun d’œuvrer par soi-même à l’émergence de potentiels nouveaux et d’expérimenter cette règle : on trouve les choses en les faisant et de subtiles mémoires de renaître spontanément par le Yin.
Commençons alors par dégager une confiance très forte rien qu’en soi. J’aime bien ce guide de progrès et de le partager à d’autres ce qui a été appris auprès du Sage que je nomme : le Livre !
Nos décisions sont dites " porteuses de fruits bénéfiques" Lors de tout instant présent ressenti comme harmonieux, une modification du regard fait qu’une forte teneur de Yin est acceptée.
Tonnerre et Terre, de nouveau Terre et Feu, tous ces éléments d’être en symbiose. Voyons le symbolisme des trigrammes
H24 : le trigramme Tonnerre en bas est surmonté du trigramme Terre. H35 : le trigramme Terre en bas est surmonté du trigramme Feu.
H24 :Un tonnerre débutant (déroutant) avec une aspiration à devenir pourquoi pas assourdissant et lentement d'atteindre le haut de l'hexagramme, c’est-à-dire sortir de terre, Telle une plaque tectonique de vouloir en chevaucher une autre.
Secousse tellurique c’est le retour d’une dynamique naturelle. Un fracas ou tonnerre peut ébranler, il sort de terre comme pour annoncer le printemps. Un cycle nouveau s’avance et la fécondation de la terre va procéder à l’expansion. H35 : La Terre d’être en base et un Feu de flamboyer, une flamme qui ne la dévore pas mais qui la nourrit. La terre apprenant à manier son feu avec mesure et le feu d’apporté clarté, chaleur nécessaire à l’expansion du Yin. Chauffant, brûlant cet élément troublant a du Yin en son intérieur, le Yin de stabiliser et tranquilliser. Le feu se fait " voyageur " H56 lorsqu’il est sur la montagne et s’entendre avec elle. Sa proximité sur terre fait savoir qu’il va s’entendre autrement dans le réceptif.
Cette étude de nous permettre d’être un élément d’inspiration et dès lors qu’une harmonie est ressentie par l'accueil des éléments fondamentaux de la nature, un irrésistible besoin de se donner du courage à traverser un fleuve. L'Être de valeur d'être cette inspiration par ses conseils, tel le LIVRE.
Si à l’équinoxe de printemps, les souffles s’attirent, se croisent, s’unissent, une belle prolifération des échanges à lieu, telle que " la nature est hors de contrôle" (R.J.Lynn) , ces moments où l’on est prêt à céder. On retrouve une vitalité pleine et entière (le fleuve sera franchi).
André Gide d’écrire pour la circonstance : " On ne découvre pas de terre nouvelle sans consentir à perdre de vue tout rivage."
" L’homme de bien travaille à la racine. C’est sur des racines bien ancrées que la Voie (Dao) peut croître et s’épanouir. " Confucius.
De là à retenir encore plus ce pas à pas avec souplesse, sans empressement, puisque le retour est déjà entamé, on le laisse aller à son rythme. La connaissance des changements naturels observés chaque année permet de garder le printemps en son cœur même s’il devra passer la main à l’été !
En cette étude est contenu l’idée d’être attentif aux variations subtiles qui prennent place autour de nous.
Des forces montantes se doivent d’être maîtrisées. Sachant que tout évolue comme il se doit, de manière parfaite, ces forces de nous faire reprendre… … confiance. De porter notre regard sur la succession constante des changements permet de rester en harmonie croissante, décroissante.
Ainsi connaître les personnes partageant des aspirations d’harmonie est aisé quoi de plus normal de se retrouver comme en un retour annoncé, en toute simplicité en une cité ancienne où le tonnerre est bien sorti de terre.
Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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le: 08 Novembre 2024 à 16:34:59
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Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H
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46, La poussée vers le haut ou croissance et 29, entraînement aux abîmes, au passage des ravins ou danger répété d’où gérer celui-ci.
De C.J.-D..Javary : Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir. Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne, un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord avec la tradition confucéenne. (p162 : Grandir avec Confucius.) Par cette parfaite succession des hexagrammes dans " Initiez-vous au Yi-King " le Dr J.P Guyonnaud indique ceci : " H44, les rencontres conduisent au rassemblement (H45), le rassemblement permet de monter et l’union faisant la force (H46), mais à force de monter on s’épuise. H47 et d’être accablé."
https://astropalais.forumactif.com/t1115-46-la-poussee-vers-le-haut46, la poussée vers le haut ou croissance.Les mots : évolution constante – gain de confiance – acceptation de défis – promotion – reconnaissance .
Mais aussi : Monter, s’élever. Monter en grade, être promu. Sheng est une ancienne mesure de capacité, environ un dixième de litre.
Autres symboles : Des céréales à l’intérieur d’un boisseau – une mesure à grain – ascension – monter – promotion – les céréales dans le boisseau se déversent et s’élèvent en un tas.
Le Ricci : promotion, moment où l’élément faible fait l'effort pour s’élever à un niveau supérieur.Le ciel antérieur du H46 est le H61CONFIANCE en un juste milieu. Quoi de plus normal que d’émerger de terre, déployer un essor en étant accompagné d’une extrême confiance, la nature en est l'exemple.
Tout est disposé pour qu’un développement intérieur s’opère en une très belle harmonie. Deux traits composent cette image : une côte abrupte, sur laquelle les pas laissent leur trace. C’est une " ascension lente ". " Ce qui est petit grandira un jour !"
Poussée vers le haut, monter, naissance, croissance SHENG.
De Christian Bobin : "Il grandit comme grandissent les enfants : comme un arbre, plongeant les racines de ses bras dans la terre maternelle, puisant sa nourriture dans les sous-bois d’une parole, multipliant les attaches, élevant les branches de ses pensées dans la lumière du dehors. "
Au cœur de la terre naît le bois, croissance. Ainsi l’homme de bien grâce à sa nature docile (tel un arbre) accumule peu à peu pour s’élever et grandir dans la vie. Au cœur de l’hexagramme un autre évoquant aussi un arbre différent, le H54, l’épousée qui est celle qui veut satisfaire son ambition et s’élever dans la société, perpétuer les générations mais cela implique des devoirs et de pérenniser un arbre généalogique.
Regardons alors cette complicité de la terre et du bois : l’une incarne la malléabilité par laquelle on s’adapte, l’autre tire de la souplesse son endurance et sa force. CeH46 est une croissance et la confiance (H61, en ciel antérieur) toute la nature en est inspirée comme le fait toute plante qui s’élève, de grandir sortant de terre, aspirée d’aller vers plus haut.
Nathalie Chassériau (" Prenez les bonnes décisions avec le Yi King") apporte une introduction éloquente pour définir ce H46 : " L’hexagramme traite d’une qualité rare et précieuse : l’endurance opiniâtre de ceux qui ont un but et le poursuivent par le regard (H20 en guide), parfois dans la solitude, sans jamais se laisser décourager par les résistances qu’ils rencontrent, ni par l’apparente aridité de leur cheminement. "
La terre est le centre, le cœur, le vide, où la naissance s’ébauche. Le bois est l’image de l’effort patient par lequel ce qui veut apparaître finit par prendre forme.
L’arbre prend racine dans le sombre sous terre et sans aucun découragement branches et feuilles le font croître, ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. Par des actions combinées, les forces se concentrent à l’intérieur, forgeant dans les profondeurs la puissance tenace qui pousse à grandir……c’est la sève.
Le temps est long avant que l’on perçoive la lumière et finisse par percer. Un temps où chaque effort est un pas supplémentaire vers le Sud.
Un temps de rudesse, où il faut consentir, faire confiance sans savoir. Jusqu’à ce que peu à peu, à force de don et de courage, on gagne en solidité, en densité, en ampleur. La forêt d'advenir.
Jusqu’à ce que l’abnégation conduise à la hauteur. Il faut pour cela comprendre la qualité première de la terre, (H2) toute de docilité, de flexibilité, d’abandon ou don de soi. "L’idéogramme Shun, suivre le flux, comprend les notions de docilité, d’obéissance, de naturel, de coulant, d’aisé.
Il y a ici l’idée de se laisser porter par le flux naturel de l’existence, de ne pas s’opposer au cours des choses, d’épouser le mouvement global, de ne pas intervenir à tort et à travers. "
En fait l’ " homme doué " (ou homme de bien, de valeur) conseille de comprendre que la vie demande parfois de reculer en mordant sur le terrain gagné. Se révolter c’est perdre inutilement de l’énergie et de faire sienne la sentence du GUIDE H29 en la citation de Carl Gustav Jung : « C’est sagesse que d’avoir peur. »
Ce H46 en événementiel invite à "s’abandonner, accepter" les circonstances telles qu’elles se présentent, n’opposer aucune résistance, cette attitude permettrait de prendre appui sur un courant plus profond.
De faire appel à des ressources naturelles : " Ne plus penser et ne plus sentir, pour que la pensée et le sentir soient portés à leur optimum de puissance. "
L’ homme de bien imite la terre lorsqu’il laisse le monde venir à lui et l’accepte tel qu’il est. Il imite le bois qui s’enracine lorsqu’il laisse le temps donner forme à ses efforts. Il fait confiance à ce mouvement simple d’abandon qui recueille. Il connaît la mécanique sans prétention de ce qui s’épaissit peu à peu pour s’élever et grandir.
François Roustang ajoute : " Sur quoi va-t-il donc prendre appui ? Sur ce qui ne dépend pas de lui, sur ce qu’il possède sans en avoir la maîtrise, sur ce qu’il ne s’est pas donné, sur ce qui lui est le plus nécessaire et qu’il ne peut que recevoir : son existence en cet instant.
Sur cette existence sans détermination particulière, il peut faire fond tranquillement, mais à condition qu’il se défasse de tous ses avoirs ou que, du moins, il les considère comme découlant de cette source première."
Tel est le parcours de l’être humain lorsqu’il fait l’apprentissage de la parole juste: Boris Cyrulnik d’ajouter : " c’est dans la conversation que nos psychismes se rencontrent et tissent l’affectivité qui va nous lier.
Pour "passer" ce H46 qui évoque un souffle vital, de percer comme sortant de terre, de prendre forme cela se passe par des épreuves comme franchir des ravins, des précipices avec le H29. Le guide d’en appeler à d’imposantes épreuves l’EAU redoublée, est l’épreuve des épreuves.
Merci à Nietzsche comme avant-propos à ce guide. "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort ! "
On y décrit souvent au premier abord un danger de l’Eau redoublée. L’eau dont le trigramme possède un trait yang interne (le flux yang) englobé par deux traits yin l’aspect extérieur de l’eau. Par ce lien en l’ouvrant on visionne une belle image de l’eau en chinois !
http://www.youtube.com/watch?v=qlRULR89cP8
Un merci spécial à Izazen pour cette imagerie.
https://astropalais.forumactif.com/t1356-29-danger-repete K’AN. Entraînement au passage des ravins, maîtrise des abîmes, danger répété d’où gérer celui-ci.Avant-propos, le H29 et H30 ne sont pas antagonistes. Ces deux hexagrammes expriment le milieu du Livre et en cette moitié du livre d’avoir présenté les hexagrammes élémentaires. Puis dirions-nous les 34 suivants exposent des situations plus particulières contenant en eux les ingrédients mêlés aux trente premiers hexagrammes. Petite synthèse des deux derniers hexas de la moitié du Livre.
H 29, le trigramme Eau est répété en bas comme en haut. H30, le trigramme Feu est répété en bas comme en haut.
Le trigramme EAU, présente un trait Yang insérés par deux Yin (formule chimique H 2 0). Difficultés par l’élément eau, mais le symbolisme contient l’idée de voir en cette eau le moyen de se faufiler en toutes situations et trouver son chemin. Le yang l’y aidera. Cependant si l’eau est douce extérieurement, elle recèle du yang à l’intérieur, une profondeur, parfois un danger imminent, c’est son côté insondable.
Le trigramme FEU lui, possède deux traits yang qui englobent le trait yin. L’éclat et sa chaleur du feu est extérieur, la chaleur est yang mais le vide yin est en son intérieur (formule chimique C 0 2). C’est ce côté extérieur yang qui fait que le feu " s’attache " et qu’il brille d’un Yin lumineux. Ces deux éléments indispensables à la vie terminent la liste des éléments fondamentaux du Livre.
Les mots: danger - engloutissement - caractère imprévisible - conditions hasardeuses - sentiments obscurs - insécurité - confrontation à la peur - courage .
Mais aussi : Précipice, escarpement, lieu dangereux. Fosse, cavité, creux. Talus, terrasse, levée de terre à travers champs. Onomatopée d’un bruit de coup violent.
Autres symboles : Le premier envol au-dessus de la falaise – vertige – les ailes se déploient pour la première fois dans le vide – se familiariser avec le vide, l’espace – vers le bas.
Ricci : Abîme, succession de dangers, moment où les difficultés multiples suscitent un redoublement d’effort pour atteindre au but.
Le ciel antérieur du H29 est le [H2] le réceptif.La terre est du Yin pur, intimement liée à l’eau.
Le Yin absolu porte en lui la mémoire de la terre et possède le cycle des saisons, les cycles solaires, lunaires, la révolution terrestre. Le Yin de l’eau est composé de deux traits yin qui encadrent le trait yang du milieu, le flux vital enrobé de Yin. Dans la tradition mongole, il est dit que les rivières charrient les âmes des ancêtres. Et donc ces âmes sont des mémoires enterrées.
L’image de cet hexagramme est le sol, d’où sort une plante. Mais, ce sol à droite de la plante, exhale des souffles comme le ferait un gosier. Le jour la plante donne de l’oxygène, la nuit du gaz carbonique. Il s’agit d’une faille ou d’une caverne émettant des vapeurs délétères.
K’an évoque un contenant (caverne, lit de rivière) et à la fois un contenu dangereux (courant, gaz mortel) . De là l’implication de précipitation, de perturbation, d’embûche, de détour, d’indécision, de danger, de chute, d’enfoncement, de secret.
Ce guide qui a de l’ "expérience" , incite à ne pas s’endormir dans la sécurité. Même si l’apparence est chatoyante (on lève la tête au ciel pour un cri entendu …ce héron) et agréable (le plumage de l’oiseau soit-il) , il se cache un piège. Serait-ce dans les petites choses ?
Notre regard alors va s’orienter sur une expérience passée ou récente des épreuves qui reviennent en mémoire, comme si elles avaient dormi au fond des abysses (certains de parler de karmas) et qu’elles se mettent à sortir de terre, de prendre un essor confiant. Et là on peut dire que nous apprenons en ce H29, à voir au-delà des apparences.
Ce nouveau regard d’une situation passée permet de lever un obstacle pour se protéger et de ne pas retomber dans le danger qui précède. Comme si tant d’épreuves passées, du passé revenaient en souvenir et de nous servir encore ou plutôt d’être resservis comme des avertisseurs.
Dans le Jugement il est écrit : Avoir confiance. En reliant au cœur, essor. En agissant, on se dépasse.
L’eau passe toujours. Inlassablement, les gouffres sont le domaine de l’eau, l’insondable. L’eau inlassablement est mouvante, insaisissable, mystérieuse, alliée des profondeurs. Elle pénètre, envahit, entraîne vers le bas, dissolvant lentement le rigide et le dur pour tout ramener dans les plus obscurs de la terre, pour tout confondre en un seul flux.
L’eau insondable requiert des avertissements, des mises en garde, resituant ce qui se passe lorsqu’une angoisse survient (dans l’eau ou hors de l’eau comme être noyé) (aucune parole ne vient, alors qu’on a tant à dire) il faut se souvenir des crises passées et calmer l’énergie de la pensée pour lui barrer la route.
C'est ainsi que toute perception est dite, "de l'invisible " il en dépendra de la faire éclore par l’action en toutes circonstances, d’agir avec une subtilité non contraignante, à commencer petit.
Trouver des explications face à la reconnaissance des "ravins et précipices" à franchir.
Tout simplement prendre conscience que si nous sommes au bon endroit au bon moment, nous sommes capables de savoir nager toutes les nages.
A l’aide d’une perception intuitive (cet autre regard) on vibre alors à l’écho de cet ordre naturel appelé Harmonie pour s’entraîner ensuite d’initier.
La source de ne pas nous faire peur pour y puiser même si profonde. Toute personne éveillée par la source est en mesure de passer le grand fleuve, même y plonger.
L’idéogramme Sheng, suivre le flux, comprend ces notions de docilité, d’obéissance, de naturel, de coulant, d’aisé. Il y a ici l’idée de se laisser porter par le flux naturel de l’existence, d’épouser le mouvement global…et de transformer un imbroglio en mise en route sereine. Les ravins de ne plus être des obstacles insurmontables.
Obstacles comme énumérés les différents sens de ces entraînements aux abîmes exposés par Pierre Faure en son dernier ouvrage : Yi Jing le Classique des Mutations.
- la peur, l’incertitude, l’inquiétude, l’anxiété, toutes sortes de craintes ou de phobies - la mélancolie, l’abattement, la tristesse, le chagrin, la dépression - une épreuve émotionnellement fatigante - une difficulté à avancer - un blocage intérieur, le manque de confiance - la tendance à dramatiser - la traversée nécessaire de l’obscurité et de la nuit intérieure
A l’aide d’une perception intuitive (cet autre regard) on vibre alors à l’écho de cet ordre naturel appelé Harmonie et de franchir des ravins, des torrents allègrement . ;-X
Plonger en cet immense entraînement journalier fait entrevoir peu à peu un gage de réussite à toutes circonstances périlleuses.
Ainsi l’homme de bien se retire en son for intérieur, car il possède une qualité éminente, celle de voir la réalité au-delà de l’instant immédiat , cela demande à s'installer dans le flux naturel même en des circonstances périlleuses.
Savoir plier sans perdre de sa force tel est un peu ce qu’il faut ressortir de la situation, être un peu bambou comme l'étaient beaucoup de sages. Se montrer, robuste et souple à la fois et vivre les instants présents "comme ils viennent".
Un moment à vivre en ce flux vitale où tout ce qui éveille s'exprime. A souhait est proposé en cette association de faire patienter le déploiement des énergies . Ce plongeon en cette immense harmonie fait retrouver une parole sereine.
Le flux vital poursuit un éternel chemin de changements. L’idéogramme Sheng, suivre le flux, comprend ces notions de docilité, d’obéissance, de naturel, de coulant, d’aisé, de fluidité.
Il y a ici l’idée de se laisser porter par le flux naturel de l’existence, d’épouser le mouvement global…et de transformer un imbroglio en mise en route sereine. On se coule dans l’Eau.
L’association invite à rendre efficace cette initiation au franchissement des ravins. Précieuse est l’action qui permet de se tenir en dehors des conflits afin de les comprendre en un premier temps puis les appréhender efficacement par la suite. "Celui qui se maîtrise lui-même détient la vraie puissance " Les cascadeurs sont un exemple parfait comme entraînement, et de réussir une cascade comme prévu sur le plan c’est dire qu’une répétitivité de la cascade est à l’origine d’une réussite.
Que nous apprennent les trigrammes respectifs et leur position. De cette étude on peut avancer qu’un rythme juste pour tout essor, doit être développé, et un " un déclic " de voir le jour à son heure (comme en l'exemple concret du cascadeur).
Le guide permet de rassembler les mots suivants et d’en être au diapason c’est : s’élever, grandir , progresser par une bonne dose de méditation, un essor d’être vainqueur des abysses.
Le symbolisme des trigrammes. H46 : le trigramme Vent (ou bois) en bas est surmonté du trigramme Terre. H29 : le trigramme eau est en bas comme en haut.
H46 : Essor. La progression du bois en terre est aussi l’image de l’humain qui vit sur cette planète et de faire face à des moments de difficultés voire de se défaire d’une adversité (sortir de terre).
Une poussée vers le "haut" trouve son espace tout de même. Il est question d’une constance ou flux continuel, universel, l’arbre de progresser avec la sève qui prend le temps, par tout temps qu’il pleuve ou qu’il fasse soleil.
Ainsi le fait tout arbre, puiser petit à petit des ressources profondes par ses racines, accumuler des forces et ainsi s’élever de terre. Ce H46, traite des évolutions constantes de la nature qui pousse, et peinent à se manifester alors parfois s’impose une méditation du pourquoi une lenteur des concrétisations.
Ainsi l’Être de valeur évite de forcer le destin et s’adapte à la situation.
Petite note sur l’hexagramme « retourné » du H46, c’est le H45 rassemblement. Les deux traitent d’une agrégation d’énergie, à l’extérieur dans le Rassemblement à l’intérieur dans la Poussée.
H29 : L’eau d’être redoublée, redoutée. L’Eau en son aspect originel, est une force manifeste (parfois menaçante) d’irriguer l’être humain , à lui d’accepter de la reconnaître comme endurante au fond de lui puis se laisser porter par elle, même soit-elle inondable-insondable. En fait l'humain apprends toute sa vie à nager en elle, être à ses côtés, soit-elle calme ou tumultueuse.
D’ailleurs persévérer en l’apprentissage d’une nage fait qu’elle aboutit à une meilleur connaissance de la nature de l’Eau . C’est qu’il est bon de s’approprier toutes les possibilités offertes à commencer par développer du Yin mais en garder très haut du Yang.
Des énergies qu’elles soient convergentes-divergentes elles créent une adversité parfois complexe. En la Grande Image il est imprimé la réflexion imagée de L’Eau. L’eau passe toujours. Inlassablement, patiemment, obstinément, elle reprend, insiste, réitère son mouvement et finit par franchir l’obstacle.
Dès lors un enracinement profond (comme l’arbre en terre) a lieu et par ce Livre des changements ou mutations, manifestement est suggéré que c’est à chacun de faire naître les choses de l’intérieur pourquoi pas en l’instant après avoir « nagé » en un fleuve, une mer.
A son heure des qualités sont déployées et de se donner toute la mesure d’un talent comme écrire, peindre, sculpter ou faire du théâtre ou cultiver son potager.
A chaque jour suffit sa peine pour " pousser vers le haut" et une créativité originale de s’harmoniser dans la nature.
Que dire de plus à cette étude : " qu’il nous arrive de ne pas savoir par où commencer un entraînement aux franchissement des abîmes. Si un remord nous assaille lors de toute nouvelle poussée vers le haut une petite réflexion supplémentaire est nécessaire. Une vision fugace, un regard tout neuf et rien ne nous est alors caché !"
Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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