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Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes à lire / Faire naître harmonie et révolution.
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le: Hier à 11:27:49
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63, l’accomplissement réalisé, avoir accompli ou déjà traversée et 49, révolution.https://astropalais.forumactif.com/t1390-63-mutation-apres-la-realisation63, déjà traversé, avoir accompli la traversée ou repas avalé. Le trigramme Feu est surmonté du trigramme Eau. L’Eau et le Feu s’unissent, ils joignent leurs effets, La symbiose est établie.
Les mots : réalisation finale – victoire crescendo – travail bien fait –perfection – performance optimale – prudence.
Mais aussi : (Marque du passé, de l’accompli) déjà fini, achevé, écoulé, cela étant, ensuite.
Autres symboles : Le riz est déjà consommé – la rivière est déjà traversée – les épis sont ordonnés – l’ordre – fin de l’aventure, début des déboires – pacifié.
Le Ricci : terme de l’accomplissement, moment où tout est achevé mais où l’inaction peut entraîner un retour du désordre. Le ciel antérieur du H63 est le H11 FLUX PRINTANIER: Ciel et Terre de s’épouser, milieu fortement prospère, les souffles Yin et Yang vont à la rencontre l’un de l’autre et se pénètrent, c’est l’essor et l’abondance de se déployer comme " arriver " à la subtile et finale harmonie. Tchi Tchi. Le premier Tchi montre le grain d’une céréale dont la soupe est humée et avalée par l’image du gosier. On a avalé la soupe, le repas est " terminé. " Le second Tchi comporte à gauche le cours d’eau, à droite des épis de céréales bien rangés. Ce caractère évoque l’idée d’achèvement. Tchi Tchi est l’achèvement accompli.
D’ailleurs les six traits qui composent ce H63, sont dits être à la bonne place c’est-à-dire : Yang- Yin- Yang- Yin- Yang- Yin-, l' harmonie est réalisée.Cet hexa est l’avant dernier du livre celui qui aboutit à la suite d’un long chemin, un long périple passant par les 62 autres plus un le H64(ou hexa zéro) et de réaliser l’union du feu (trigramme du bas) et de l’eau (trigramme du haut)... union impensable. (On peut y voir aussi en cet hexa l'image du parcours de la Kundalini).
Cela ne s’est pas fait sans mal, hâte et ou précipitation, retenue et engagement, tel a été le lot de tous les hexagrammes précédents.
L’idée de repas avalé, d’achèvement montre un être arrivé par les difficultés diverses de sa vie à ressentir cet être dit "accompli. "
Cet homme est dit "de bien " que l’on retrouve souvent dans les hexagrammes, homme de bien pour ses qualités morales et sa sagesse acquise. Mais cet état d’être accompli par les épreuves ne sont peut-être que provisoires comme s’il était nécessaire de redonner un " tour " de roue, par d’autres épreuves de la vie , et de repartir tout de même avec le H64 ou H0.
Et qui de plus " accompli " pouvait donner une belle image de ce H63… que nous donne Lao zi : " Ce qui est en repos est facile à tenir Ce qui n’a point éclos est facile à prévenir […] Sois attentif au terme comme au germe Jamais tu ne connaîtras l’échec. "Dans ce H63, le trigramme de l’eau est au-dessus de celui du feu. C’est le " Déjà traversée ". Rivière, épreuve, vie ? On dit qu’ainsi l’homme de bien se souvient du malheur afin de s’en prémunir. Il anticipe les difficultés à venir et lui permet d’en identifier les prémices.
Le feu brille au-dedans et la flamme s’élève. L’eau est à l’extérieur et s’écoule vers le bas. Eau et feu se croisent et s’accordent, se contenant paisiblement l’un l’autre. En fait c’est la fusion. Yin et Yang en une heureuse disposition : chaud et froid les énergies s’équilibrent, dynamisme et flexibilité s’harmonisent, le clair et le caché se tiennent en respect.
Comme une cuisson tranquille qui se prolongerait sur un feu bien réglé, l’humide absorbe la chaleur, le sec trouve un lieu ou se résorbe sa fièvre.
Dedans et dehors en accord. Moment précieux où la clarté personnelle profite aux relations, où le sentiment partagé n’est pas prétexte à sombrer dans la confusion. Tant de luttes et d’épreuves sont nécessaires pour atteindre cette juste répartition des places, des tâches, des esprits !
Enfin un ordonnancement calme où la vitalité s’épanouit dans des relations fluides. L’eau et le feu pour un temps alliés, en une fragile symétrie… ! Ce n’est pas commun que deux antagonistes pareils peuvent s’épouser, s'entremêler !
Cet achèvement, l’homme de bien s’emploie à le savourer comme un trop rare présent, sans pour autant se laisser endormir. Il se souvient des batailles et des calamités, si promptes à resurgir. Il connaît l’eau sournoise qui s’insinue et attend ; il se méfie du feu qui éclaire, réchauffe, puis soudain, aveugle et brûle. Ainsi l’homme de bien ou sage alors que tout est en ordre est conscient des risques inhérents à toute situation arrivée à son apogée.
Savoir maintenir la quiétude est un art. Trop de langueur et l’apathie s’installe, trop de vivacité et le sentiment s’évapore.
Fugacité de l’instant, fragilité de ce présent que tout menace ! Et comme présence en cet hexagramme 63, au cœur est le 64 le pas encore accompli, manifeste un départ de zéro nécessaire." La tristesse survient quand la joie est à son comble " dit un proverbe chinois.
Il ne faudra pas la laisser s’installer : que la fluidité demeure, que rien ne s’épuise ni ne se fige.
« Be water »! Fameux mantra de Bruce Lee ! Etre comme l’eau, c’est-à-dire sans forme rigide prédéterminée, afin de déjouer la répression. Épouser la contrainte, comme l’eau coule dans un bol, mais la contrer aussi : quand on frappe l’eau, c’est toujours elle qui gagne.
À l’origine de cette maxime mondialement célèbre, il y a une épiphanie, racontée par Lee dans une dissertation de philosophie à l’université de Washington, alors qu’il vient d’arriver sur la côte ouest des États-Unis. Revenant sur son apprentissage du kung-fu auprès du grand maître Yip Man, lequel lui reproche alors sa « fureur », qui lui fait oublier le relâchement nécessaire à l’artiste martial. Bruce Lee se souvient : " Après des heures passées à méditer et m’entraîner, j’ai tout lâché pour aller naviguer seul sur une jonque. Sur la mer j’ai pensé à tout ce temps passé à l’entraînement : je m’en voulais tellement que j’ai frappé l’eau avec mon poing !
C’est alors — à ce moment précis — qu’une pensée m’a saisi : l’eau n’était-elle pas l’essence par excellence du kung-fu ? N’avait-elle pas illustré à l’instant son principe même ? Je l’avais frappée mais elle n’avait pas souffert. (…)
Cette substance, la plus souple du monde, pouvant être contenue dans le plus petit des bocaux, semblait si faible. En réalité, elle pouvait pénétrer la substance la plus dure du monde. Voilà ! Je chercherais désormais à être comme l’eau (1). "
Lucide comme le feu, profond comme l’eau, l’homme de bien veille à tenir le danger à distance. Il détecte les maux qui se profilent derrière les apparences : un peu d’inertie, un rien de complaisance, un brin de suffisance.
Conscient des germes contenus dans ce dispositif subtil, il sera attentif à ce qui cherche à poindre, à ce tout premier indice qui est le domaine d’usage.
Dans le livre du prince Shang, on peut lire une citation très claire :[color] " Le sot ne voit même pas ce qui est achevé, le sage voit ce qui n’est pas encore germe."
Et encore cette ultime maxime, en final du Livre des Transformations version Wilhelm : " Si l’on comprend la manière dont l’arbre se concentre dans la graine, On comprend le déploiement futur de la graine en l’arbre. "
Ce H63 peut être interprété comme une métaphore de l’âge mûr, juste avant " l’entrée en vieillesse" plus précisément le moment où l’on est sur le point de prendre une retraite ; où l’on devrait profiter de ce moment de plénitude où tout est à sa place comme on se l’imaginait.
Et ainsi de s’en approcher pour gouverner avec souplesse et à la fois se maîtriser. Nous pouvons aussi voir un symbolisme par l’arcane majeur du Tarot : le fou, ou plutôt l'arcane sans nom ni numéro.
Il représente l’homme accompli. Un Fou accompli comment cela ? Arrivé est le mot approprié.
En sa main droite il tient un bâton de pèlerin, baguette magique de couleur rouge symbolisant l’aide spirituelle accordée tout au long du chemin.
Bizarrement il tient en sa main gauche un autre bâton de couleur verte qu’il passa sur son épaule droite, il a donc fait passer tout le négatif sur le côté positif et à bien regardé l’image il n’y a plus rien à sa gauche car même sa main gauche est figurée à droite.
Au bout de son bâton, le balluchon représentant toutes les possessions du FOU qui, comme la couleur en témoigne, sont spirituelles. Ce FOU ayant passé par toutes les étapes possibles de son développement sur terre, est parvenu à l’échelon supérieur. Sa conscience s’est unie à la conscience divine. C’est ainsi qu’il porte un masque car son réel visage si illuminé ne peut être vu par le commun des mortels.
Est-ce le point d’avoir accompli comme un point de non-retour ?
Si tout est à sa place un guide apparaît inutile, toutefois proche d’un point accompli, une révolution organisée d’advenir.H49. Déclencher un changement radical de cycle s’avère nécessaire. C’est parti.
https://astropalais.forumactif.com/t1112-49-la-revolution49, la révolution, mutation, changement, transformation ou modifier.Le trigramme Feu est surmonté du trigramme Lac ou Brume. La nature du Feu est de s’élever, celle de l’Eau de descendre. L’Eau et Feu s’influencent mutuellement, d’où l’image de séparation nécessaire comme si chacun regagnait le domaine où il excelle.
Le Ciel et la Terre changent, les quatre saisons s’achèvent. Le renouvèlement, la modification, le changement sont les traces que nous puissions suivre.
Les mots : transformation – changement radical – abandon de ce qui est vieux pour faire place à la nouveauté – bond en avant .
Mais aussi: Peau débarrassée des poils, cuir en préparation, cuir. Peau. Cuirasse. Soldat. Éliminer, abroger, retrancher. Changer, révolutionner, renouveler.
Autres symboles : Révolution – une peau de bovidé tendue pour être raclée – raser – recycler – transformer la peau en cuir – abolir l’ancien.
Le Ricci : révolution, moment où deux forces opposées suscitent le rejet de ce qui est décadent et le renouvèlement de la vie.Deux hommes écorchent un animal à cornes accroché à une traverse : c’est le symbole de changer de peau." La mue de l’esprit n’est jamais regrettable, Si on l’oriente vers la justice. "Le temps de la révolution est celui de la rupture quand, souvent en dépit de ce que vous souhaitez, les choses anciennes disparaissent remplacées par de nouvelles. Jamais aucun serpent ne résiste à la mue de sa peau, quel que puisse être le caractère désagréable de cette expérience.
Alors face à un état de constance, il est demandé de négocier un virage à 180 degrés, un bond prodigieux jusqu’à se rendre mille fois plus fort pour s’enraciner dans l’instant présent, dans le ici et maintenant, en toute sérénité. La sérénité d’en ressortir triomphante.
Sachant que toute évolution contient en elle de l’harmonie, toutes avancées dans le bien, vécues en une pleine conscience, est appréciable. C’est l’art de voir grand et de se maintenir dans le yin qui a pour effet de démarrer le processus yang, sa contre partie et l’inspiration naît pour révolutionner.
Confucius disait : " Il est bon d’habiter là où règne l’humanité. Qui choisit de séjourner là où elle fait défaut, manque de sagesse."
Ce guide ne subit pas le déroulement des phénomènes qui assaillent, il en prépare l’émergence . Le H49 s’accordant à de nouveaux cycles (yin- yang) de l’univers, fait que toute résolution acceptée sans contrainte devient harmonieuse.
Ce H49 est un acteur résolu pour convenir au retour d'une sérénité qui était étouffée. Un couple de se reconnaitre impulsif ou de soulever les bonnes question/réponses possède en lui tous les moyens d’engager une révolution dite " de velours ".
Il est suggéré par cette association une méthode pour déployer des connaissances acquises ... et de savourer le moment propice où la révolution se doit d’être engagée. Il suffit de coller savamment avec le “vent révolutionnaire”.
La révolution (un cycle finissant, remplacé par un autre) rend des services, les rendre précieux est encore plus talentueux. Il en découle un bouillonnement manifeste, des leçons par la connaissance des changements.
L’étude de cette association est porteuse de réflexions judicieuses on s’insère dans un mouvement libératoire. La vie a une qualité totalement différente une fois que cette " peau " est retombée.
Les changements imposent de muter, changer de saison, (pourquoi pas de maison aussi) rester en harmonie croissante, décroissante, ce qui permet de connaître les personnes partageant des aspirations d’harmonie et d’autres sous l’influence de fils invisibles, imprévisibles.
La vie invite toujours à stimuler, à inspirer et donner un cap, une ligne de conduite, et d'accepter coûte que coûte le rôle de révolutionnaire-chaman. Un autre cycle peut être engagé dès lors que l’ancienne " peau " tombe.
Connaître les transformations auxquelles chacun fait face chaque jour, c’est prévoir mais lorsque la puissance céleste s’en "mêle" alors nous sommes parfois décontenancés et sans réaction, sinon celle de suivre le mouvement d’une révolution.
Secouer sa torpeur, épurer son regard, rectifier sa posture, c’est comme si notre esprit avait mué… alors qu’il était oppressé. En fait c’est une transformation à vivre, un changement extraordinaire oui parfois bouleversant mais salutaire.
Symbolisme des trigrammes : H63: le trigramme Feu en bas est surmonté du trigramme Eau. H49 : le trigramme Feu en bas est surmonté du trigramme Brume.
H63 : Eau et feu s’entendent très bien lorsque le feu est dessous l’eau. Si un feu est trop fort l’eau s’évapore, s’il est trop faible les bouillons s’échappent par petites doses et finissent pat éteindre le feu. Le H63 démontre que les curseurs des éléments vitaux à la vie sont harmonieux, d’aller très bien ensemble et de réussir à fusionner agréablement. Une révolution d’être engagée illico.
H49 : Voici ce feu, en base de nouveau mais en haut c’est une autre EAU. La brume et son pouvoir de diffusion hors norme. Tout s’enflamme, une révolution de trouver un moment propice pour vivre en visant un projet d’aller vers une harmonie perdue ou plus d’harmonie, cependant provoquant des dégâts dits « collatéraux » !
La nature du Feu est de s’élever, celle de l’Eau de descendre à la rencontre du feu puis les gouttelettes de s’évaporer, de descendre pour ne devenir que vapeur. Une vapeur de s’étendre le plus largement possible, le plus loin aussi. Une révolution de gagner tous les esprits qu’ils soient fermés ou ouverts à cette révolution.
C’est l’harmonie qui permet d’avancer en confiance en pareille situation. Touchant ciel et terre, de garder une grande foi dans les changements qui se produisent, c’est une révolution en marche que si l’on devient acteur.
La vie devient une opportunité de découvrir un sens caché en soi, on parvient à s'approcher de ce que vit en tout chaman qui s'ignore, un lâcher prise bienvenu, après la prise de conscience que ce qui a vieilli est remplacé sans regret par le nouveau. C’est la mue.
Tout un art de s’accorder aux mouvements de l’univers, le lâcher-prise est la condition d’une croissance pérenne.
Ô combien l’univers est bien fait entre ce yin et ce yang, alors tout est en place, dans l’instant présent. Tout devient aisé d’accomplir une révolution.
Des exemples de surgir par exemple, lorsqu’un défunt cause un vide dans un couple, une famille, un clan, faire face à une absence durable demande surtout une « révolution de conscience » et de "se tenir" malgré tout en pareille épreuve de deuil.
Une transformation à vivre, une de plus est créatrice d’inspirations magiques, c’est effacer les incertitudes. De manière fluide comme la préparation de réflexions judicieuses en l’instant présent. Une alchimie s’impose, feu et eau d’être des acteurs de la vie.
Le guide ne subit pas le déroulement des phénomènes qui assaillent, il en prépare l’émergence c'est percevoir cette immense "boucle du temps" par un non-engagement d’action, d’énergie de préparer un savant " changement décidé " lorsque les conditions l’exigeront.
A cette étude, le principal conseil émis est de travailler à aller toujours vers l’harmonie qui sommeille ou qui s’exprime en tout un chacun.
La travailler à la racine de soi-même c'est-à-dire dans le coeur dont le potentiel est inépuisable. La source en est pure.
Lieu où tout s’épanouit. Ensuite l’obstruction/épreuve est mieux comprise et de ce fait des possibilités s’entrouvrent. La maîtrise d’une révolution est acquise.
C’est dans une approche réfléchie (la maîtrise) que l’on puise de l’harmonie et la partager c’est bonheur… alors inopinément on se trouve " au moment propice et au bon endroit " des solutions à tout empêchement de s'entendre surviennent comme par automatisme.
On approche de l'essentiel par comprendre qu’une révolution engagée permet d’en ressortir accompli.
Ce qui donne comme perspective : de s’accorder avec harmonie aux saisons. Se doter de patience dans tout échange autour de soi.
Échanges de paroles, d'actions, d'expériences comme si l’eau coulait alors qu’elle avait été gelée. Cela ne demande pas un trop gros effort que celui de patienter la saison à venir...…
et de faire naître l’émergence de l’harmonie.
Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes à lire / Une démarche de retraite.
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le: 01 Janvier 2025 à 18:17:47
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De C.J.-D..Javary : Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir. Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne, un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord avec la tradition confucéenne. (p162 : Grandir avec Confucius.) 10, la marche rituelle (ou démarche) et 33, faire retraite, retraite stratégique. https://astropalais.forumactif.com/t1337-10-la-morale10 la marche ou marche rituelle , démarche. Lac ou Brume est surmonté du Ciel, le supérieur et l'inférieur se conforment à l'ordre naturel des choses. Cela implique de reconnaître ce que nous ne pouvons ni voir, ni percevoir, ni concevoir, seulement par la perception des changements, ainsi de vibrer à l’écho de ce qui ne change pas. Paradoxalement.
Les mots : conduite – conscience de soi – progression avec prudence et sensibilité – comportement correct – action responsable.
Mais aussi : Soulier. Marcher, marcher sur les pas de quelqu’un. Bonheur, chance. Accomplir, pratiquer. Rite. Conduite.
Autres symboles : chaussure – marcher – revenir au corps – acte sexuel – rituel – rituel de régénération du corps – ne pas s’arrêter.
Le Ricci : marche périlleuse, moment où l’on conjure les dangers.
Le ciel antérieur du H10 est le H4 le jeune ignorant ou folie juvénile. C’est normal qu’un jeune novice d’être sourd sinon obtus, dépasse ses peurs, des faux-fuyants, son insouciance……. quoi de plus normal que de marcher, droit ou bien maladroitement sur la queue d’un Tigre !
" Le destin d’un homme se reconnaît à sa marche. " Jean Lévi. Le nom de cette figure signifie à la fois chaussure et rite. Ce qui me fait écrire que fondamentalement il y a deux façons de se conduire dans la vie : l’une provient de l’égo, l’autre de ce qui est essentiel.
Tout est donc dans la marche avec un conseil d'importance à lire plus tard : " une marche sur la queue du tigre, animal royal. "
Si acquérir une conscience intérieure, se centrer et intégrer ce qui rend apte à agir en fonction de l’essence , nécessite parfois l’effort de tout une vie........un destin, l’hexagramme de " la marche " traduit une situation dans laquelle la différence entre ces deux modes intérieur extérieur est perceptible.
C’est aussi ce que nous retrouvons dans l’image du caractère chinois, un homme qui suit son chemin, et se trouve devant plusieurs voies possibles, dont une seule doit être choisie. Il s’agit donc de "bien choisir son chemin ", le cours de la vie étant l'enjeu...…d’une destinée !
Les deux trigrammes en bas la Brume (du lac) et le Ciel si haut. Brouillard et ciel, légèreté de la brume et fermeté du ciel, flou du brouillard et clarté du ciel voici, il n’en fallait pas autant pour se mettre en chemin.
Les voiles incertains de la brume commandent-ils au souffle continu du ciel ?
Alors que le ciel éclaire un chemin, le brouillard par contre de l’obscurcir. Notre démarche sera d’y voir plus clair et évidement d’emprunter le bon chemin.
Il est dit : implacable, le ciel ordonne et suit son cours, peu enclin à s’attarder sur ce qui musarde ou le freine. Vive et légère, la brume entête et séduit, comme une parole qui insinue ou insiste, et finirait par l’emporter.
L’Être de valeur ne mêle pas le flou du brouillard à la clarté du ciel. Si légitime que soit le désir de s’élever, il reste conscient de l’inconstance humaine, ne nourrit pas lui-même de prétentions exagérées, et veille à ce que l’on tienne compte des hiérarchies. Pour se faire un guide, d’expliquer la nécessité qu’en pareille " marche " d’être en symbiose avec la nature, être à son écoute puis s’entendre avec elle. Et ne plus marcher, faire pause.
Donc d’un côté, une rigueur qui peut être cruelle, de l’autre une insouciance qui frôle l’arrogance : une telle rencontre appelle à s’entourer de précautions d’où une démarche responsable. Car attention ! MARCHER sur la queue du tigre Sans qu’il morde l’homme : essor.
Le tigre enseigne le respect. Qui se trouve amené à côtoyer cette force supérieure doit être conscient du risque qu’il encourt : l’expression marcher sur la queue du tigre a pour sens braver le danger.
S’agit-il pour autant cesser toute marche en avant ? Non, seulement de trouver le moyen d’avancer sans dommage.
Une inconduite risquant d’entraîner des conséquences plutôt funestes ! L’être humain n’a pas toujours conscience de cacher lui-même en son for intérieur une force du même acabit qu’un tigre et hélas bien moins maîtrisée.
Il est donc impératif d’adopter une marche rituelle, calme, un sang-froid sans égal, ainsi la marche devient prudente, souple et d’avoir un regard perçant tel celui du royal animal et la nature de devenir un bien indispensable à tout humain en marche.
L’idéogramme signifie aussi décider, régler, prendre des mesures. C’est l’autre tentation à laquelle il faut résister, celle de vouloir s’affirmer brutalement sans tenir compte du contexte ou des usages, alors qu’il s’agit d’avancer sans se raidir en veillant à conserver l’attitude harmonieuse requise.
Car si nous nous approchons du Ciel, cela ne doit pas se faire de manière désinvolte mais en respectant les rituels. On n’approche pas impunément la puissance du Ciel. On n’éveille pas ingénument le tigre en soi.
Tutoyer la souveraineté exige acuité et souplesse, seul l’Être grand sait transformer l’aspiration en véritable vouloir, dès lors il sait qu’en l’ère de s’accorder entre tous les " marcheurs " il est bon de trouver son chemin dans " la complexité labyrinthique du monde horizontal " comme le dit James Hillman.
Quel guide pour nous emmener vers plus d’authenticité dans une marche ? Un merveilleux guide pour dire : " GO pour entamer une retraite. " Les êtres doivent se rencontrer dans une marche ou démarche, cette aspiration est amplifiée par un guide qui parle d’une retraite organisée positivement, sans précipitation avec le H33. Tout est un travail de réflexions de comment marcher en harmonie.
https://astropalais.forumactif.com/t1360-33-le-repliNécessité du retrait stratégique ou faire retraite.Le trigramme Montagne est surmonté du trigramme Ciel. Le ciel par sa nature est au-dessus. Néanmoins la montagne demeure immuable et conserve ses forces, même si elle est dominée.
La réflexion de faire retraite passe à la dimension d’une marche à accomplir, par un retrait ou de plusieurs.
Guidé par la manière d’établir une feuille de route pour faire retraite en ne s’exposant pas, l’homme de bien connaît le temps. Pas de mouvement sans retrait, pas d’expire sans inspire, pas d’aller sans retour. Il sait que, dans le pas en arrière, un en avant prend son élan, ainsi de faire face à une controverse dans la sérénité.
Les mots : départ à point nommé – lâcher prise – repli – réévaluation – retrait – conseil de s’en aller sans la moindre hésitation (de la situation).
Mais aussi : S’enfuir, s’échapper. Se cacher, se dérober, disparaître. Tromper.
Autres symboles : Le porcelet qui s’enfuit ou se cache à l’approche du danger – reculer – s’enfuir – se cacher – céder – se retirer.
Le Ricci : retraite, moment de recul qui permet de l’emporter sur les forces adverses.Le ciel antérieur du H33 est le 27 NOURRITURE, toute administration d’une nourriture de se formaliser, s’organiser et d’aboutir par un grand retrait. On choisit de se nourrir autrement. Rechercher ce qui remplit l’humain, une nourriture harmonieuse prospère en une retraite magnifiée. Après avoir capté le fait de se tenir à une direction établie clairement, la destination de faire retraite est dans l’ordre naturel de se contenir en son être intérieur.
"Le retrait.../...Non pas un sauve-qui-peut qui s’installe mais par un retrait on n’abandonne pas purement et simplement le champ de bataille à l’adversaire. On lui rend plutôt l’avance difficile en manifestant encore de la résistance en des point isolés. De cette manière on prépare déjà la contre-offensive dans la retraite. " R.Wilhelm.
Cette première phrase citée est l’une des plus prisée pour désigner une décision difficile à prendre car elle demande d’agir par une mise en route calme et maîtrisée.
Cela jusqu’à désarçonner l’entourage immédiat. Entamer un repli mais pourquoi faire ? Adoucir la contrainte du vent ? Rendre encore plus doux le vent ?
Carol K.Anthony et Hanna Moog de conseiller de se « retirer », « se cacher ». Leur explication : " Cet hexagramme conseille à une personne de « se retirer » de certaines idées erronées qui la maintiennent attachée à la réalité parallèle créée par l’ego collectif.
Ces idées se fondent sur deux mots ne possédant aucun fondement cosmique : « coupable » et « faute ». Bien qu’ils semblent « petits », ces mots ont un impact important s’ils ne sont pas éliminés par un Non intérieur. Dire le Non intérieur est le sens « d’être fermement correct ».
Voyons l’image de ce TOUN. De droite à gauche, un sanglier au clair de lune marche lentement. L’idée suggérée est celle de "dissimulation" dans le sens que : "C’est dans une vie sans éclat que le petit réussit. "
Et par extension un vieil adage chinois invoque par : "Mieux vaut attendre longtemps pour s’unir que mal s’unir." C’est ce qui est contenu dans la manière d’agir d’un chamane, qui s’applique à s’éloigner des hommes inférieurs sans haine, mais sans sévérité.
Se tenir en retrait est devenu nécessaire face à l’arrivée d’éléments perturbateurs dans la situation alors d’abord mettre de l’ordre dans les possibilités confuses d’un démarrage.
Mais il s’agit d’un acte volontaire car comprendre la loi d’une telle retraite active n’est pas aisé voire même pour des stratèges militaires, c’est inacceptable. En fait dans le but du retrait est de conserver sa propre liberté et de ne rien se laisser imposer…… même lorsqu’une union est proche.
Sous le Ciel il y a la Montagne… retrait. Le ciel est la fermeté par qui le monde suit son cours. Son mouvemente est fluide ; il s’éloigne et revient, de déploiement en repli, s’imposant des détours pour mieux inscrire sa course dans une longue échéance.
La montagne touche au ciel. C’est pour toucher au ciel que les ermites s’y retirent, préférant au contact des hommes la proximité de ce qui préside au fonctionnement des choses.
La montagne est la gardienne du ciel, idéal abri de terre sous le ciel. Par sa masse importante, elle arrête, oblige à la hauteur qui voudrait s’aventurer par-delà cette porte. C’est un surplomb qu’elle propose, qui mène à replacer la perspective dans le paysage, l’instant dans la saison, invite à percevoir l’immense boucle du temps.
Ainsi par le retrait, l’homme de bien connaît le temps. Et d’assurer l’avenir avec une grande responsabilité.
L’homme de bien se voit confronté à l’homme de peu qui lui est dans l’incapacité à voir au-delà de la circonstance immédiate alors qu’un retrait lui serait idéal pour prendre une décision idéale.
Nous arrivons à un point cruciale de la situation TOUN. Lorsqu’il arrive le moment de s’engager dans un projet, l’homme de bien ne se laisse pas dicter sa conduite par ceux que leur intérêt (parfois uniquement financier) et leur petitesse aveugle. Il se retire donc.
L’homme de bien ou de valeur apprend qu’en des temps propices au retrait il n’est pas avantageux de se lancer en de grands projets mais plutôt de les organiser sur le papier. C’est aussi sur le papier que l’on trouve à se diminuer.
Étant à lui-même sa propre référence, il sait garder son orientation sans perdre sa stabilité ; il ne subit pas la relation. Il comprend la nécessité du recul, se détache, et fait confiance au Ciel. Il fait remarquer que puiser à la source lorsqu’on devient libre de choisir les moyens opportuns pour organiser des projets.
Connaître les transformations auxquelles chacun fait face chaque jour, c’est prévoir mais lorsque la puissance céleste s’en "mêle" alors nous sommes parfois décontenancés cependant il est bon de demeurer en confiance puisque l'on devient " chaman-sourcier ".
Secouer sa torpeur, épurer son regard, rectifier sa posture, c’est comme si notre esprit avait mué… alors qu’il était oppressé. En fait c’est une transformation à vivre, une de plus, un changement par le retrait……décidé à s’engager que plus tard.
" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance sous la montagne. "
La vie devient une opportunité de découvrir un sens caché en soi comme un mystère,
on parvient à s'approcher de ce que vit en tout chaman qui s'ignore, le sens de commencer petit par un lâcher prise bienvenu. Pour un temps se mettre à l’abri en un retrait décidé. Le chaman devient un voyageur (astral ?) du temps et de l’espace.
Comme s’approchaient si près de la nature les Rois d’antan avec un art de s’accorder aux mouvements de l’univers… c’est la condition d’une croissance pérenne.
Ô combien l’univers est bien fait entre ce yin et ce yang, alors tout est en place, dans l’instant présent.
Une transformation à vivre, une de plus est créatrice d’inspirations magiques, c’est effacer les incertitudes ou du moins les éloigner.
De manière fluide comme la préparation de réflexions judicieuses en l’instant présent. Une alchimie s’impose, bien puiser, remonter beaucoup de cette eau limpide. Et pourquoi pas d’écrire, une nouvelle, un roman, du moment que la nature s’en mêle.
Il y a une nécessité de doigté, de l’intelligence, de la responsabilité, de la mise en ordre car la vraie force du ciel n’est pas d’outrepasser son pouvoir mais de s’imposer un temps de préparation, par le repli d’où les difficultés sont apprivoisées.
Pas simple de prendre conscience à se conduire en harmonie avec le Tout cosmique qui s'imprègne en tout hexagramme du Livre.
" En s’asseyant dans le silence, détendu et confortable, observant simplement la respiration et les pensées, on vide l’esprit et les tensions qui affectent le bien-être. C’est une manière de puiser intérieurement.
Quand une pensée qui captive l’attention s’élève, on respire alors calmement, cette tension se relâche et l’on revient à la neutralité. C’est la forme de méditation la plus simple et elle fonctionne."
Le Sage dit-on illumine sa brillante vertu en la dissimulant parfois à des êtres obtus et sans vergogne. Tout comme des êtres de peu qui sont tenus à distance.
Les êtres doivent-ils se révéler au bon moment, au bon endroit ? PAR un RETRAIT ? C’est le guide H33 qui est le compagnon du H10 et de révéler de précieux conseils. Voyons les trois traits mutants du H10 en H33. Les trois premiers traits de changer donnent trois hexagrammes dérivés suivant comme apporter une conclusion à cette étude.
H6, H25 et H1 : Se résoudre à ne pas polémiquer sur une chemin à emprunter ou pas. Donc s’adapter à la situation qui survient. Une force de créativité et de fermeté de ne pas nous emporter dans une conduite excessive qui pourrait nous " faire marcher sur la queue d’un tigre."
Dans l’ombre pour aborder un savant retrait, "celui qui se maîtrise lui-même détient la vraie puissance pour engager un repli utile"
Symbolisme des trigrammes. Le CIEL par deux fois d'être au sommet, il décide ! H10 : Le trigramme Brume (du lac) en bas est surmonté du trigramme Ciel. H33 : Le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Ciel
H10 : La brume de rester en bas de l’hexa, le ciel est à sa place, très haut. Une force de persuasion est opportune comme celle de la brume d’un étang qui va entourer les rives de façon paisible. Une endurance sans égale avec un ciel qui pourvoit à la constance !
La brume a un rôle déterminant, découvrir des espaces nouveaux et d’entreprendre la marche du " ciel " promettant la découverte d’autres horizons, d'autres situations et de pénétrer dans la mémoire (pourquoi pas d’un ou de plusieurs karmas).
H33 :La montagne vaste terre imposante réduit les impulsions mais pas celle du Ciel. C’est ainsi que l’Être de valeur est plus porté à économiser sa force (provenant du ciel) et sans la gaspiller, il trouve un refuge idéal pour y méditer, un abri Yin. Cette montagne (porte, passage) aidée du ciel produit toutes les forces nécessaires et de faire patienter sereinement une progression, un essor futur, une énergie yang réfléchie qui était en sourdine.
Cette association permet à tout un chacun de conclure à l’évidence que tout marche se doit d'être conforme à ne pas se tromper, parfois d'attendre que de mal s'unir. La stratégie est mûrie.
Avec cette citation " Tenir sa place en toute confiance et se limiter à l’instant présent, même si l’on est arrivé, pourquoi en serait-il autrement ? "
Nous pouvons avancer que toute marche en avant doit être vécu pleinement même nécessitant une retraite et qu'il y a plus de chance à produire de bons effets que lorsqu'une observation de loin, permet une pleine contemplation comme sur le faîte d'une montagne et de ressentir le devenir d'une marche.
Guy H
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Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes à lire / Impulsivité d’une union qui progresse .
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le: 31 Décembre 2024 à 16:18:59
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54, l’épousée ou mariage de la cadette et 35, le progrès ou avancer au grand jour, avancée éclairée
- dans le H54, l’idée est une jeune femme qui s’engage pour pérenniser une génération. - le H35, évoque de se révéler par une progression ouverte, au grand jour. https://astropalais.forumactif.com/t1381-54-l-epouse 54 le mariage de la cadette.Le trigramme du bas est la Brume (du lac), surmonté par celui de la Foudre ou tonnerre.
Le tonnerre vibre et l’eau frémit. La génération des êtres signifie la transmission des souffles et la continuité de l’espèce.
En la Grande Image d’offrir un résumé judicieux à ce H54 :
D’ abord séduit par la légèreté de la brume, le tonnerre l’emporte dans ses secousses et en déchire bientôt les voiles. La réalité apparaît alors sous un jour plus cru, voire plus cruel. Cela se traduit chez l’être humain par les démentis sévères que le temps vient infliger aux croyances initiales : c’est peu à peu que l’on prend conscience des conséquences de ce qui s’est noué à la hâte.
Ainsi averti, l’Être de valeur tente de percevoir les défauts, illusions et travers avant que les effets n’en soient définitivement apparus : il apprend, avant de s’engager, à faire la part entre exaltation éphémère et association solide.
Les mots : situation compromettante – subordination – victime de la séduction – manipulation – faible estime de soi.
Mais aussi : Gui : revenir, rentre, retourner à. Se marier (en parlant d’une jeune fille). Rendre, restituer. Appartenir à. Annexer. Donner. Mei : Sœur cadette. (Par extension) cousine plus jeune que soi.
Autres symboles : Un mur – les pieds ne vont pas au-delà – une femme et les attributs représentant son pouvoir – une fille, une sœur, une cousine – une épouse et une jeune femme – retour ou apparition d’une jeune femme – désir hors norme.
Le Ricci : engagement de la cadette, mariage mal assorti, moment où les êtres n’étant pas à leur place, rien ne peut progresser. Le ciel antérieur du H54 est le H64Traversée pas encore accomplie Normal qu’un tel mariage qui débute soit le dernier hexagramme du Livre qui est aussi ce H zéro ou s'amorce le départ de tout un cycle. Il se construit un arbre généalogique par les curseurs d’une union responsable et de partir d’un " bon pied".Si Brume et Tonnerre donnent l’épousée, cet hexa dit " évènementiel " est imagé par deux grandes idées.
"KUEIMEI" : " Kuei " montre la fiancée qui marche hors des murs de sa maison afin que l’époux en prenne la main : c’est la jeune mariée… Et "Mei " se compose d’une femme et d’un grand arbre, symbole de la famille (arbre généalogique) dont le dernier produit est un cadet, ici une cadette.
Keui mei est une cadette jeune mariée. Souvent à ce H54 est lié des fiançailles, un mariage, une union déclarée ou fusion (à assouvir) ?
Les chinois ne disent-ils pas qu’épouser une jeune fille est la joie de l’homme, et sa raison d’être. C’est toutefois ce que l’hexagramme nucléaire (le cœur de l’hexa est le 63) suggère car il est l’harmonie parfaite alors que certaines conséquences sont inévitables.
Si le conseil donné est d’avoir une vision que cette tranquillité du Lac sera perturbée par l’agitation et l’impulsivité du Tonnerre : alors oui, les recommandations sont utiles pour se préoccuper de l’avenir car se laisser emporter peut par la suite avoir une portée positive comme négative dans l’avenir.
Allons au cœur du sujet, au cœur d’un apprentissage de l’union.1) L’impulsion satisfaite fait prendre conscience qu’il ne faut pas s’engager plus avant. 2) L’engagement est accompli, mais la situation qui en découle est loin de correspondre aux attentes. 3) L’impulsion seule est satisfaite, sans aller plus loin pour le moment. 4) Le désir une fois satisfait, le calme revient et tout rentre dans l’ordre. Cette progression des évènements en ce H54 fait penser au côté éphémère d’une première relation qui a lieu entre des " jeunes " qui s’aiment. Il est donc donné un conseil bien littéraire :" l’homme de bien mesure l’éphémère à l’aune de ce qui perdure " et non pas rester dans " l’oubli du temps dans l’instant ".Sans prendre garde à ce qui, peut-être, à ce moment s’enclenche. Un présent comme éternel, qui densifie le temps et l’annule, impérieusement. Ivresse et promesses de l’union, mais courte vue de l’ivresse ! Prémices de l’enfantement, avec pour horizon la gestation et peut-être d’autres souffrances.
Imprudences, aveuglement ? Comment savoir d’emblée ce qui se noue dans la passion commune ou l’échange fervent, comment contenir cette brume si douce en un fol espoir par un fracas qui brouille l’horizon et abolit la distance ? Cruauté du temps.
Des lendemains qui déchantent. Des unions qui se délabrent et se vident. Des incompréhensions qui peu à peu se révèlent. Des défections en germe pourtant dans l’empressement du contrat initial. Alors la liaison devient contrainte, avec obligation de conduire à leur terme les conséquences de ce marché de dupes.
Tiraillements, contretemps, servitudes, pour assumer ce qui s’est tissé dans la hâte et prenait pour longtemps en otage.
L’homme de bien n’est pas dupe des emballements du départ, il sait qu’en menant les affaires à leur terme se départageront de ce qui se détériore et ce qui trouve consistance : ce que l’instant a suscité, c’est le temps qui en révèle le bien-fondé et la teneur.
Cela d’être compris en étant à l’abri, d’entrer en une heureuse méditation.
Le délitement et la démission ne le surprendront pas. Mais retenant les alliances incertaines et des positions secondaires, il appréciera l’éphémère à sa simple mesure sans plus en faire l’étalon d’une longue échéance.
Le H63 est l'hexagramme nucléaire du H54 donne à ce projet de " mariage de la cadette " un côté œuvre accomplie déjà dans les têtes. D'où pour certains une relation enfin traversée, un ordre retrouvé.
J’ajouterai qu’à chaque fois que l’on compromet son identité et sa vérité, le premier symptôme est généralement un sentiment de vide intérieur.
Chacun de nous, à un moment ou à un autre, a été déstabilisé par un puissant désir d’amour, de sécurité ou de reconnaissance.
Nous vivons dans un monde qui encourage et récompense l’ingéniosité et le paraître, et qui, dans une soif de nouveauté, vénère les tendances les plus " modes ", ou " in."
Mais vivre ainsi dans un univers de faux-semblants empêche de mûrir et ceux qui persistent dans cette vie factice perdent peu à peu contact avec ce qu’ils sont réellement. C'est ainsi perdre de vue les tenants et aboutissants.
La seule façon de mettre un terme à la douleur de la compromission est d’accepter de la ressentir et d’assumer sa part de responsabilité. Ce premier pas est essentiel si l’on souhaite être soulagé et retrouver le respect de soi-même.
De ce H54, où il y a transmission des souffles et une continuité de l’espèce… cette impulsivité , maîtrisée, non maîtrisée, heureuse ou moins heureuse…, il est toujours question d’établir l’harmonie avec soi-même.
Avec ses compagnons et avec la Nature, alors que nous avons besoin de renforcer notre réflexion, par une puissante dynamique qui ressurgit alors qu’il faut patienter ! Est-ce cette dynamique de l'impulsivité à voiler ?A la vue de cette impulsivité, maîtrisé, non maîtrisée, heureuse ou moins heureuse… quel guide en cette situation pour se donner du cœur à l’ouvrage ?
Carl Gustave Jung d’apporter une très jolie image pour ce guide: "Sa vie est lutte continuelle avec la disparition, délivrance violente et momentanée de la nuit perpétuellement aux aguets."
Le H35 est un temps où l’on fait le pas (d’une union) nécessaire pour se manifester et promouvoir ses vues.
https://astropalais.forumactif.com/t1126-35-le-progres35, le progrès ou avancer au grand jour, avancée éclairée.Le trigramme Terre est surmonté du trigramme Feu. Par ce feu il faut y voir la clarté sortir de terre. Toute chose se développe et se perfectionne peu à peu.
Les mots : avancement – obtention de la reconnaissance – appréciation – accomplissements – accélération – gains réguliers – clarté accrue.
Mais aussi : Avancer, progresser, s’élever, être promu.
Autres symboles : Le soleil arrive tel une flèche ou un oiseau qui s’apprête à toucher le sol – image d’émergence – image d’un pouvoir approchant – au grand jour.
Le Ricci : Expansion progressive, moment où ce qui est lumineux se répand sur l’obscur.
Le ciel antérieur du H35 l’ AVANCÉE est le H44 LA RENCONTRE ! C’est le temps du contact, de la conception, de la gestation, en résumé une progression qui conduit à se révéler . C’est ainsi lors d’une rencontre, tous les souffles sont ramenés vers le dedans pour se concentrer dans la graine et se prêter à la germination. En toute rencontre l’usage du Yin est prépondérant.
Le trigramme feu se trouve placé dessus celui de la terre… il est évoqué en cette image, une belle idée, l’éclat de la lumière au-dessus de la terre, c’est le jour qui croît et de paraître par l’orient.
S’arracher à la nuit qui enveloppe et protège, en extraire un improbable éclat, tel est le modèle qui s’offre aux humains à chaque lever du jour. Et de prendre un petit-déjeuner.
Ce guide tend à faire observer un enjeu. Cet enjeu est la disposition requise pour faire s’éloigner une oppression et d’installer une lumière accueillante.
La terre est le domaine de la nuit. Elle est l’abri obscur où les forces se reposent et se fondent, les formes s’y préparent en une lente gestation. La lumière de se porter au-dessus de la terre.
La lumière est pouvoir d’apparaître, de révéler, de resplendir. Quand la lumière s’élève au-dessus de la terre, elle s’en dégage comme d’un giron, qui la nourrit mais la retient aussi. Tiraillement, résistance, difficile ascension par où une force secrète cherche à se transformer en clarté véritable. Faire éclore un talent qui n’a pas été jusqu’alors ressenti… est sous-jacent.
Faut-il attendre d’être sûr de soi comme l’apparition d’une émotion soudaine, imprévue, spontanée pour l’exprimer ? Bien évidemment que non ! S'arracher à la nuit, c’est là où se niche la difficulté de faire jaillir la lumière en soi, celle qui a été sous terre ou bien attendre un jaillissement naturel venant au bon moment.
J’aime bien ce guide de progrès et la succession des H34 et H35 se résume ainsi : le parfait épanouissement de la grande force (H34) conduit à un progrès efficace le H35. Il est d’une grande utilité face à une situation où spontanément, on va de l’avant et de réaliser ses aspirations, inspirations. Jour après jour, par un effort persévérant, « on écarte le voile et d’étendre sa connaissance.»
Progressivement d’emmagasiner de l’harmonie en soi puis de la transmettre aux alentours.
Et en plusieurs textes d’autres hexagrammes du Yi King... est contenu l’idée de s’accorder un temps de pensée utile-subtil ; en quelque sorte c’est préparer la force universelle Yin-Yang en soi.
C’est une belle manière qu’a ce guide de rendre palpable subtilement qu’en toute force à déployer une observation supplémentaire est la bienvenue, observer ce qui « arrive ». Réfléchir soigneusement à tout acte à prendre lorsque nous sommes assaillis par l’inattendu. Certains textes taoïstes d’évoquer une question : serait-ce le Tao qui par trois fois s’insinue ? Il y aurait-il dans " l’air du temps " des changements qui s’annoncent ?
Le devin-divin que chacun porte en soi se fait-il plus proche ? Devin, dans le sens de découvrir le caché, le faire naître. En faire une discipline à parfaire n’est pas un impossible rêve. J’ajoute…qu’avec la méditation tout s’accroît.
C’est à chacun d’œuvrer par soi-même à l’émergence de potentiels nouveaux et d’expérimenter cette règle : on trouve les choses en les faisant et de subtiles mémoires de renaître spontanément par le Yin.
Commençons alors par dégager une confiance très forte rien qu’en soi. J’aime bien ce guide de progrès et de le partager à d’autres ce qui a été appris auprès du Sage que je nomme : le Livre !
Nos décisions sont dites " porteuses de fruits bénéfiques" pour toute union en cours ou à venir. Lors de tout instant présent ressenti comme harmonieux, une modification du regard fait qu’une forte teneur de Yin est acceptée.
Cette association H54- H35 est porteuse de réflexions utiles pour apprécier des moments précieux à vivre.
Symbolisme des trigrammes : H54 : le trigramme Brume en bas est surmonté du trigramme Tonnerre. H35: le trigramme terre en bas est surmonté du trigramme Feu.
H54 :Une brume qui se diffuse accompagnée d’un fracas, un bouleversement. C’est de l’impulsivité pure, un embrasement tout de même fugace tandis que le feu, lui n’est pas prêt d s’éteindre, car sous terre il reste, il couve.
L’image d’une organisation créée afin de pérenniser la civilisation est de ne pas éteindre celle-ci et à tout foyer de se structurer. Le H54 est une singulière image d’un arbre généalogique avec des branches qui s’estompent petit à petit et d’autres d’en développer de multiples.
"Le foyer heureux repose sur la douceur de cette chaleur, née de l'alliance du feu avec la terre, de la douceur et de l'énergie, l'un ne va pas sans l'autre." Paco Alpi et Alain Constantin dans "le Mémoire de la Mue".
H35 : La Terre d’être en base et un Feu de flamboyer, une flamme qui ne la dévore pas mais la nourrit afin de contrôler ce qui en ressort, le métal.
La terre apprenant à manier son feu avec mesure et le feu d’apporté clarté, chaleur nécessaire à l’expansion du Yin. Chauffant, brûlant cet élément troublant a du Yin en son intérieur, le Yin de stabiliser et tranquilliser. Le feu se fait " voyageur " H56 lorsqu’il est sur la montagne et s’entendre avec elle. Sa proximité sur terre fait savoir qu’il va s’entendre autrement dans le réceptif avec la seule ambition : la réchauffer.
Cette étude de nous permettre d’être un élément d’inspiration et dès lors qu’une harmonie est ressentie par l'accueil des éléments fondamentaux de la nature, un irrésistible besoin de se donner du courage à traverser un fleuve. L'Être de valeur d'être cette inspiration par ses conseils, tel le LIVRE.
Comment donc ce H54, cette certitude de fusionner, de solidifier une union s'opérerait-elle ? Simplement au grand jour. Ce qui tend à rendre favorable une union et de la rendre durable.
Est-ce un beau lâcher prise qui demeure au cœur de cette association ?
Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, cela est complètement fortuit car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire en cette étude.
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Au jardin des pensées et philosophies / Questionnements et réponses sur les hexagrammes du jour / Dimanche 11 juillet 2021
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le: 11 Juillet 2021 à 07:37:04
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11, harmonie, paix, concorde ou prospérité et 33, nécessité du retrait stratégique ou faire retraite.
Une première d'un titre appuyant une idée, celle de l'instant.11, la Paix, concorde ou prospérité.Le trigramme Ciel est surmonté du trigramme Terre. Les éthers du ciel et de la terre s’unissent et s’harmonisent. Nous sommes dans l’émerveillement de l’harmonie.
Les mots : harmonie – équilibre- perfection- stabilité – sentiment de bien-être- conditions favorables- expansion.
Mais aussi : Grand, éminent. Suprême, extrême. Très. Paisible. Excessif, fastueux, prodigue.
Autres symboles : Fluidité – extrême – de l’eau coule entre les mains – fluidité et stagnation alternent naturellement.
Le Ricci : prospérité – développement harmonieux, moment où les contraires communiquent. Quelle bien belle image ce H11.http://www.thetaooracle.com/print-peace.htmImage à visionner sur le site de Ma Deva Padma, puis cliquer sur sample cards et ouvrir la carte Peace ou une toute autre elles sont toutes à visionner sur le site.
D’abord visualiser les deux éléments qui composent cet hexagramme. En bas ; dans les trois traits du bas, que des traits Yang, se trouve l’image du Ciel et en haut dans les trois traits yin, c’est l’image de la Terre.
Comme la nature du Ciel et son mouvement est d’aller vers le haut, et la nature de la Terre a son mouvement de s’enfoncer en terre, ces deux éléments fondamentaux s’épousent la plus harmonieusement si harmonieux ce mouvement est créateur de prospérité.
On dit qu’il y a une harmonie complète et tout expansion est favorisée alors que les éléments néfastes sont refoulés naturellement et rien ne favorise leur développement.
Une belle citation de Jean Lévi dans " Les Fonctionnaires divins" : " La seule conformité aux rythmes saisonniers le métamorphose en roi, car il accomplit par ce seul geste un acte de gouvernement."
L’idéogramme chinois très beau, enseigne de grandes idées. Un homme en haut dispose de ses deux mains pour cultiver (son champ) et d’eau ( en bas de l’idéogramme) pour l’ irriguer. C’est là le symbole de la "paix dans le travail ". Est-ce la définition de gouverner ?
Quand le grand et le petit vont devant l’un de l’autre, c’est l’harmonie générale. Ciel et Terre communiquent, les rapports de force Yin et Yang s'interpénètrent, favorisant la floraison de tout ce qui pousse à travers les saisons.
Cette prospérité qui est liée à ce moment parfait " d’épousailles " entre ces deux éléments forts, est décrite comme un moment riche de possibilités et de tranquillité.
C'est gouverner les éléments Yin et Yang, les plus opposés et complémentaires. D'œuvrer face aux forces de méditation qui s’engagent n’est pas perçu au premier abord pour un jeune.
Le conseil donné par le H11 est un parfait équilibre qui s’instaure entre les polarités Yin et Yang du printemps. Le cycle poursuit son déroulement jusqu’à ce que les positions s’inversent lors de la séparation automnale.
La configuration finit ainsi par se renverser : les deux figures ne sont pas seulement en opposition, elles sont le retournement et l’aboutissement l’une de l’autre, comme avec les H23 et H24.
Ce retournement est annoncé dans chacun des deux hexagrammes. H11 et H12…ete H23 et H24. En résumé dans l’usure (H23) est liée une mutation importante et la prospérité en est l’aboutissement en retour. (H24). Si l’on use de trop de discipline on obtient l’effet inverse que celui qui était recherché à l’initial.
Prospérité est un contexte d’échange, où la rencontre entre Ciel et Terre permet l’exubérance printanière (un peu de folie ne nuit pas) puis, les relations se durcissent (comme les conflits, d’où parfois l’intervention de gens armés) et au fil du temps, les difficultés apparaissent, d’où des récoltes bonnes ou mauvaises.
D’où des considérations de ce que l’homme a fait de la nature. Pierre Rhabi apporte une tonalité à la prospérité sur cette planète.
"Un jour, il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation Qui n’est pas de produire et de consommer sans fin, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes !"
Carol.K.Anthony et Hanna Moog en leur ouvrage " Yi King l’Oracle de la Voie du Cosmos" cernent le problème lié à une prospérité débridée: " Le Sage nous apprend, dans cet hexagramme, que le « petit » doit tout d’abord « s’éloigner » pour que le « grand » puisse approcher, sous la forme d’harmonie, de paix et de prospérité. Le « petit » désigne ici les idées de base, ou prémisses, inventées par l’ego collectif, qui sont les « meneurs » du désordre. Nous sommes guidés afin de les identifier, puis de les éliminer. La première d’entre elles est l’idée que les humains sont spéciaux au sein de la création et que l’univers tourne autour d’eux. Cette idée de base a généré la « bande de gazon » de croyances erronées sur la Nature, lesquelles sont responsables du désordre. Ironiquement, les versions traditionnelles de cet hexagramme considèrent ces croyances comme des vérités ancestrales, alors que c’est précisément sur elles que l’ego collectif fonde son autorité pour établir et maintenir sa domination sur la Nature et la société…./… [deux phrases à retenir des versions traditionnelles.] « l’homme à pour destinée de représenter la volonté du ciel et de la terre » et « l’homme a pour tâche d’ordonner la Nature. » Version Wilhelm qui devient dans la « brique rouge » de C.Javary :
" Les Souverains ainsi par leur capacité à parachever le Dao du Ciel-Terre accompagnaient l’adéquation du Ciel-Terre et aidaient ainsi au bien-être de tout le peuple. " Et cela débouche sur une antique citation (énigmatique qui nécessite une explication) Au sixième trait du H11: " …/…le rempart fait retour au fossé. " C.Javary et P.Faure apportent cette explication.
"A ce niveau (de la prospérité), comme souvent au niveau de sortie d’un hexagramme, la situation bascule et un mouvement de repli se manifeste. Après avoir culminé à la ligne précédente, la PROSPERITE « se fane » comme l’ADVERSITE (H12) au dernier trait de l’hexagramme opposé H12…/… L’interaction entre souffles créatif et réceptif cesse de se produire. L’échange se sclérose et tourne au rapport de forces. Les relations se transforment en rigidités défensives symbolisées par le rempart, dont l’écroulement évoque une retombée à la mesure de la position élevée atteinte au stade précédent (5èm trait). "
Cela se termine (cette prospérité) par une appréciation mantique négative en ce H11 par « présage de gêne ! » C'est si peu dire lorsque l'écologie est au cœur de cette gêne !
Toutefois, un nouvel espoir est né, la paix est la bienvenue. Le cycle du temps met en valeur le bien-fondé et l’unité des contraires. C'est ce qui guide de ne pas faire d’effort pour surmonter une oppression. Persévérer dans une réflexion fait qu’elle aboutit au concret. C’est qu’il est bon de méditer à propos de situations paradoxales présentées par le Livre des Changements, développer du Yin mais en garder très haut du Yang.
Ces périodes d’harmonie constatées sont la marque de la délicate phase de transition entre l’obscurité et la lumière, l’aube et le crépuscule, quand tout semble être à sa juste place dans le monde et que l’on expérimente un sentiment profond de bien-être et de liberté.
De tels moments rayonnent et étincèlent de promesses. Le Ciel se manifeste sur Terre et la vie semble divine. C'est un moment de grande fluidité entre créativité et réceptivité.
Et cette paix renvoie à des leçons apprises. On ne peut être empêché d’être inspiré à donner le meilleur de soi-même et paradoxalement si tous les feux semblent être au vert, on manifeste la nécessité de faire retraite avant de changer de cycle. Le H33 est recommandé.
Nécessité du retrait stratégique ou faire retraite.Le trigramme Montagne est surmonté du trigramme Ciel. Le ciel par sa nature est au-dessus. Néanmoins la montagne demeure immuable et conserve ses forces, même si elle est dominée.
La réflexion de faire retraite passe à la dimension des actes à accomplir, d’un retrait ou de plusieurs . Guidé par la manière d’inciter autrui, cela induit un cycle naturel des choses, nouveau, celui de faire retraite en ne s’exposant pas.
Les mots : départ à point nommé – lâcher prise – repli – réévaluation – retrait – conseil de s’en aller sans la moindre hésitation (de la situation). Mais aussi : S’enfuir, s’échapper. Se cacher, se dérober, disparaître. Tromper.
Autres symboles : Le porcelet qui s’enfuit ou se cache à l’approche du danger – reculer – s’enfuir – se cacher – céder – se retirer.
Le Ricci : retraite, moment de recul qui permet de l’emporter sur les forces adverses. Après avoir duré, enduré, la manière dont notre endurance (H32) a duré… … vient le retrait.".../...Non pas un sauve-qui-peut qui s’installe mais ainsi par un retrait on abandonne pas purement et simplement le champ de bataille à l’adversaire. On lui rend plutôt l’avance difficile en manifestant encore de la résistance en des point isolés. De cette manière on prépare déjà la contre-offensive dans la retraite " R.Wilhelm. Cette première phrase citée est l’une des plus prisée pour désigner une décision difficile à prendre car elle demande d’agir de manière paradoxale à l’endurance. Cela jusqu’à désarçonner l’entourage. Même des généraux lors de batailles.
Voyons l’image de ce TOUN. De droite à gauche, un sanglier au clair de lune marche lentement. L’idée suggérée est celle de "dissimulation" dans le sens que : "C’est dans une vie sans éclat que le petit réussit. " Et par extension un vieil adage chinois invoque par : "Mieux vaut attendre longtemps pour s’unir que mal s’unir." C’est ce qui est contenu dans la manière d’agir d’un chamane, qui s’applique à s’éloigner des hommes inférieurs sans haine, mais sans sévérité.
Si se tenir en retrait est devenu nécessaire face à l’arrivée d’éléments perturbateurs dans la situation, il s’agit d’un acte volontaire car comprendre la loi d’une telle retraite active n’est pas aisé voire même pour des stratèges militaires, c’est inacceptable. En fait le but du retrait est de conserver sa propre liberté et de ne rien se laisser imposer .
Sous le Ciel il y a la Montagne… retrait. Le ciel est la fermeté par qui le monde suit son cours. Son mouvemente est fluide ; il s’éloigne et revient, de déploiement en replis, s’imposant des détours pour mieux inscrire sa course en une patiente échéance.
La montagne touche au ciel. C’est pour toucher au ciel que les ermites trouve ce lieu montagnard, idéal à s’y retirer, préférant au contact des hommes la proximité de ce qui préside au fonctionnement des choses.
La montagne est la gardienne du ciel. Par sa masse importante, elle arrête, oblige à la hauteur qui voudrait s’aventurer par-delà cette porte. C’est un surplomb qu’elle propose, qui mène à replacer la perspective dans le paysage, l’instant dans la saison, c’est une belle invitation à percevoir l’immense boucle du temps.
Ainsi par le retrait, l’homme de bien connaît le temps. Pas de mouvement sans retrait, pas d’expire sans inspire, pas d’aller sans retour. Il sait que, dans le pas en arrière, un en avant prend son élan.
Et donc l’homme de bien se voit confronté à l’homme de peu qui lui est dans l’incapacité à voir au-delà de la circonstance immédiate.
Nous arrivons à un point cruciale de la situation TOUN. Lorsqu’arrive le moment de se désengager de l’œuvre accomplie, l’homme de bien ne se laisse pas dicter sa conduite par ceux que leur intérêt et leur petitesse aveugle.
Étant à lui-même sa propre référence, il sait garder son orientation sans perdre sa stabilité ; il ne subit pas la relation.
Connaître les transformations auxquelles chacun fait face chaque jour, c’est prévoir mais lorsque la puissance céleste s’en "mêle" alors nous sommes parfois décontenancés et sans réaction, sinon celle de se mettre en retrait, d’autres d’écrire à l’abri.
Secouer sa torpeur, épurer son regard, rectifier sa posture, c’est comme si notre esprit avait mué… alors qu’il était oppressé. En fait c’est une transformation à vivre, une de plus, un changement par le retrait……décidé. De Confucius : " L’homme de bien connaît le juste, l’homme de peu ne connaît que le profit. " Par l’image de la montagne est toujours proposé l’exercice d’une méditation. Cela permet à tout un chacun de se découvrir ou bien de se retrouver...... se maîtriser. C’est sur le faîte d'une montagne à gravir que les vallées de la conscience sont remplies comme celles de la confiance.
" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance une retraite. "
Symbolisme des trigrammes, un symbolisme très fort évoquant le flux universel comme en beaucoup d’autres hexagrammes .
H11 : le trigramme Ciel en bas est surmonté du trigramme Terre. H33 : le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Ciel.
Voici une énergie yang et son complément yin, ciel et terre, ce qui produit une prodigieuse prospérité. En cette prospérité garante d’une bonne marche, une ascension se prépare, celle de la montagne et une inspiration (espérance) de voir le jour, atteindre le ciel, mais pas de suite. Seulement après un lent, patient retrait qui prépare une créativité.
Quoi de plus beau que d’aller en un pas nouveau à la construction de relations sociales nouvelles comme si déjà un immense océan était à franchir, une montagne à gravir, sortir d’une coquille, ou bien gréer un navire.
Ces H11 et H33 permettent cependant d’avancer en confiance et de toucher le ciel seulement arrivé au sommet d’une montagne.
Jolie conclusion à cette étude.
Comprendre la nécessité d’un retrait ou de prendre du recul, se détache, faire confiance au ciel ayant gardé une foi dans les changements, on demeure libre de choisir les moyens opportuns suivant les circonstances sans miroiter de grandes réussites pour l’instant.
Quand arrive l’heure du retrait, des forces se rassemblent et de songer déjà aux cycles futurs. Solidité de la montagne qui maintient à distance, aisance du ciel qui ne s’éloigne dans l’obscur que pour mieux demeurer LUMINEUX.
Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / Questionnements et réponses sur les hexagrammes du jour / Se tenir dans les divergences.
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le: 08 Juin 2021 à 12:15:15
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38, l’opposition, divergence ou discorde ouverte et 15, se tenir ou la modestie, humilité.
Cette étude du H38 et H15 apporte des informations sur l’apparition de discordes, de différents expliqués non expliqués, des points de vue divergents, certains de ne déboucher sur aucun accord et d’autres par contre de sortir par le haut après des partages opportuns. Après une décision mûrement réfléchie, acceptée et une attitude harmonieuse, se tenir..
C’est ainsi qu’en fin d’étude de ces hexas, je suis allé retrouver une très ancienne anecdote chinoise du début de notre ère. Une belle illustration à cette association avec l’exemple de Huineng devenant le 6èm patriarche de l’école Tch’an.
38, l’opposition, divergence ou discorde ouverte.Le trigramme Brume est surmonté par celui du Feu. La flamme qui monte et l’humidité qui descend, opposés par nature, ces deux trigrammes évoquent le sens d’opposition, de séparation, désunion, divergence ouverte.
Les mots : points de vue opposés – différences personnelles – rupture de communication – disharmonie – malentendus – désunion.
Mais aussi : Divergence au niveau des yeux, différent, discordant, étrange, s’opposer, être en désaccord, éloigné, séparé.
Autres symboles : Œil – bigler – regard divergent – temps intermédiaire entre la fin et le début de l’année – vaincre sa peur du surnaturel – réaliser que les extrêmes sont en fait les extrémités d’un même ensemble – extérieur.
Le Ricci : opposition, moment où les forces contraires se complètent mutuellement dans une action féconde.
Voyons un peu l’image du H38. Le pictogramme représente à gauche le soleil vivifiant, à droite le soleil desséchant sous la figure d’un rond en paille ou en rameaux sur lequel on versait des libations puis que l’on brûlait pour le faire disparaître.
Cette figure était fréquente sur les bronzes antiques. Elle est importante car pour la première fois on montre l’opposition d’un même état : le soleil donneur de vie ou de mort.
Ces deux essences semblent s’opposer mais elles ont, en réalité, la même identité car la dualité vient d’une UNITÉ.
" Le savoir, c’est réunir ce qui est séparé, comprendre l’harmonie de la vie, même dans son aspect qui nous semble destructeur " , dit l’homme doué du Yi Jing (ou homme de bien).
La lumière est constante mais en descendant tout au long des étapes de la manifestation, son expansion la canalise, la coagule petit à petit et lui donne des aspects qui semblent différents; le sens " loucher de deux côtés à la fois " donne assez bien l’idée de la vue et de ses yeux divergents… le strabisme progresse jusqu’à la divergence d’esprit, le mental s’interroge.
Ce H38 montre la séparation des principes opposés (yin-yang) empêchant le mélange (de se réaliser) et faisant perdre à chacun d’eux son individualité première. Chacun gardant son point de vue, il y a même absence de partage pour l’instant.
La difficulté consiste à bien comprendre ce qui différencie le H38 du H39 à commencer par penser que notre point de vue n’est pas « juste » tandis que celui de l’autre serait « faux » ; c‘est la coexistence des deux qui est utile. Il ne s’agit donc pas ni de céder ni de triompher d’un adversaire. Il est plutôt question d’une opposition susceptible d’évoluer.
Souvent ce H38 vient en réponse à des situations de négociation lorsque les deux parties sont égales. En haut le trigramme feu se place au-dessus de la brume. Divergence. Ainsi l’homme de bien en assemblant (tout de même) en vient à différencier.
La brume qui s’étend sur le paysage excelle à fondre les matières et tamiser les couleurs. Tel un voile qui annule les différences, elle répand ce petit d’air d’entente qui enchante et rassemble.
Le feu est plus violent : il dévoile, il accentue les angles, il distingue les êtres qui , par lui, prennent conscience de ce qui les sépare. Et des paroles de s'enflammer, d’attacher.
Deux désirs donc, mais des allures opposées, des menées différentes : il y aura bientôt divergence entre le diaphane et le dur. Il n’est pas question de fusionner entre eau et feu comme avec le H63.
Tout individu cherchant sa place dans le monde s’efforce de se rapprocher de ce qui le ressemble. Comportement mimétique, qui stimule et rassure à la fois. Enfin je rencontre cet autre moi-même, parfaitement identique ! Mais l’illusion ne dure pas, et le mélange se défait bientôt sous les feux cruels de la réalité :
Boris Cyrulnik dans Les Nourritures affectives écrit ceci : " Si l’autre introduit le même monde que le mien, notre monde interpersonnel sera d’emblée familier. Ce comportement mimétique crée d’emblée un monde interpersonnel heureux, car il stimule sans angoisser.
Mais cette condition du bonheur implique que l’autre soit parfaitement identique car la moindre variation crée une sensation d’étrangeté angoissante qui risque de nous faire basculer de l’extase à l’horreur en nous poussant à éliminer celui dont la minuscule différence vient de gâcher notre bonheur."L’innocence de la brume ne résiste pas longtemps à la clarté du feu. S’ensuivent des désaccords et les disputes, qui ne font pas la part entre la remontrance superficielle et le vrai différent.
Quand notre façon de penser diffère de celle d’un autre, chacun doit prendre du recul vis-à-vis du sujet de controverse pour avoir une vision d’ensemble plus nette.
Lors d’un conflit entre l’intuition et la rationalité, le plus sage est de se dégager d’abord des frictions trop rapides, de s’éloigner des points d’achoppement afin de retrouver un terrain d’entente. Pas de précipitation dans une résolution à envisager.
Cette approche intelligente de l’opposition consiste tout d’abord à le définir ce terrain neutre et ensuite s’y rencontrer.
C’est peut-être une démarche difficile à entreprendre mais, en persévérant, l’effort en vaut largement la peine car il peut apporter des bienfaits inattendus.
Et comme les difficultés de communications peuvent toujours être surmontées quand il y a un désir sincère de parvenir à l’harmonie, nous devons en premier et le premier, assouplir notre mode de pensée qui parfois est rigide.
De véritables résonances deviennent alors perceptibles, des harmoniques communes redessinent le chemin d’une unité possible. mieux : établir le domaine partagé conduit bientôt à percevoir la différence. Mais elle n’est plus un obstacle à l’entente.
Ce qui heurtait prend tout son sens, ce qui était refus de se laisser altérer apparaît peu à peu comme une nécessité au vu de chaque identité. La vision des oppositions, des différences dans le quotidien, ne peut être poussée trop loin afin qu’elle ne se transforme pas en incompréhension puisqu’elle porte en elle de l’ harmonie.
Afin de ne pas "tomber " dans une divergence stérile un guide est tout à fait approprié : l’hexagramme 15. Celui qui s'adapte en toutes circonstances.
Ce guide incontournable vise à nous faire découvrir ce qui, en nous, est opposable…. même un pouvoir, celui de dire non ! Ce guide se le permet… puisqu’il se tient en toute circonstances. 15, l’humilité, modestie ou se tenir.
Les mots : modération – humilité – simplicité – absence de prétention – respect de soi – sincérité – respectabilité .
Mais aussi : Respectueux. Qui cède volontiers aux autres. Qui se met au-dessous des autres. Poli, humble, modeste.
Autres symboles: Parole - gerbes de céréales tenue en main - paroles ordonnées comme les tiges tenues en main - respectueux et vif.
Le Ricci : insuffisance, moment où le manque tend à être comblé.
La modestie est la vertu dominante du sage. L’art de la parole juste est aussi employé par tout diplomate. Ne dit-on pas la parole est d'argent mais le silence est d'or.
En ce H15, modeste guide une image double : à gauche du caractère, la parole et, par extension, celui qui parle et qu’on écoute. Un maître. A droite une main réunit deux tiges de céréales, en fait, une botte, allusion aux travaux des champs. Donc, celui qui parle et qu’on écoute n’hésite pas à accomplir les rudes travaux.
L’humilité ou réserve enseigne à résumer ses forces et à tenir sa place. Se tenir ainsi dans et par la communication. Trouver l’équilibre entre le dedans et le dehors. Toute progression, " poussée vers le haut ", sera harmonieuse car emprunte de cette humilité qui fait défaut aux " juvéniles ".
Entre la réserve et l’affirmation, entre l’excès et le manque, le guide apprend qu’en certaines circonstances subtiles, il est recommandé de dire : non et cela sans que nous rejetions la différence exprimée par autrui. Peut-être faut-il en ces deux hexas avoir la présence d'exprimer un non paisiblement manifesté ?
La modestie implique d’être sûr de soi. A quoi sert d’en « rajouter » lorsqu’on a une idée précise de sa valeur ? Si nous évitons de les souligner, nos talents seront plus facilement acceptés par les autres.
A cette étude des H38 et H15, il est proposé que tonnerre brume-eau, montagne et terre trouvent à s'accorder. Ils réclament cet accord disons naturellement.
Voyons les trigrammes et leur symbolisme. H38 : trigramme Brume (du lac) en bas est surmonté par le trigramme Feu. H15: trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Terre.
Il y a deux façons de s’adapter en cette association : 1) la méthode douce du lac qui fait s’estomper celle yang du feu, 2) puis celle de la stabilité de la montagne avec la fécondité de la terre. En filigrane nous avons une cohésion harmonieuse par les différences.
La montagne se met à « parler », la terre de la magnifier. Si la montagne représente une stabilité, un promontoire fait de terre, elle permet à tout un chacun d'observer tout azimut et par-dessus, une autre terre qui féconde, permet de se tenir dans le Yin. Inexprimable Yin à suivre.
D’exprimer un yin de manière humble puis d’apprivoiser à une petite échelle.
Et en plusieurs textes d’autres hexagrammes du Yi King... est contenu le temps de penser utile pour inspirer l’harmonie aux alentours de soi et d’agir en un déclic lors d'une divergence qui survient.
L’approche judicieuse de la brume en éloignant l'énergie du feu permet de réaliser un projet colossal d'une concorde et des chances d’aboutir . Ce H15 expose cette manière d'agir subtilement en harmonie.
On émet l’idée de procéder avec une conviction très forte pour transformer les êtres et les choses ! Pour construire de nouveaux rapports harmonieux, souvent cela commence par apporter un bouquet de fleurs inattendu.
L’humble connaît cette phrase et l’utilise à bon escient… (celle de dire non) il aura exprimé un non qui n’est plus dualité, puisqu’il l’aura exprimé avec un grand sentiment d’humilité et de vibrer à l’écho de cet ordre naturel appelé Harmonie.
Un plongeon en cette immense flux universel fait retrouver une parole sereine... dans un éternel chemin de changements.
L’humble connaît cette phrase et l’utilise à bon escient… (celle de dire non) même avec un enthousiasme certain… il aura exprimé un non qui n’est plus dualité, puisqu’il l’aura exprimé avec un grand sentiment, paradoxalement celui de réunir les avis de chacun.
Je reproduis le début du H38, par la définition du Ricci : moment où les forces contraires se complètent mutuellement dans une action féconde puisque la nature nous apprend à se tenir.
Mon propos fait suite à une relecture d’un plus bel effet de la compréhension du taoïsme.
Anecdote. En Chine lors de la désignation du 6èm patriarche Tch‘an, Huineng (638-713 de notre ère) simple assistant cuisinier auteur d’un poème de quatre vers, poème devenu légendaire par la suite.
L’histoire est qu’il était temps de céder la place du 5èm patriarche dans un monastère Tch’an. Shenxiu fin lettré du monastère, proche d’accéder au patriarcat se lance et à la porte de la chambre du patriarche vieillissant, dépose le poème suivant qui doit refléter l’entendement zen.
Le corps est l’arbre de l’éveil Le cœur est comme le support d’un clair miroir Sans cesse il faut l’épousseter avec vigilance Afin de ne pas attirer les poussières du monde.
Et tous les moines de réciter par cœur ce quatrain de celui qu’ils estimaient devenir leur futur patriarche. Le lendemain certains disent deux jours après, Huineng qui ne savait pas écrire, affecté aux cuisines de se faire aider fut l’auteur d’un second quatrain remis au patriarche.
Au fondement de l’éveil il n’y a pas d’arbre. Un clair miroir, lui non plus n’a pas de support. Fondamentalement il n’y a aucun être, Où donc attirer les poussières du monde ?
Le patriarche avait compris que Shenxiu n’avait pas franchi la porte de l’Illumination et ne connaissait pas sa nature propre. Les moines eux ne le comprirent pas.
Le patriarche clandestinement remit le bol et la robe symboles de son autorité à Huineng. Cela provoqua une bronca et Huineng dut s’enfuir. Le monastère se divisa en deux. L’école du Nord qui défendit suivant la logique de son quatrain, l’éveil graduel. Et l’école du Sud qui défendit l’éveil subit.
En conclusion le Zen est comme un miroir. Le miroir n’est jamais souillé par le reflet.
Huineng étant celui qui par son humilité extrême (et illumination) a su faire comprendre au patriarche qu’il était nécessaire de se TENIR ! Huineng revint au monastère et entouré par des moines (dont Shenxiu) s’ouvrait une nouvelle ère du taoïsme zen. Ce n’est qu’après sa mort qu’il devint le 6èm patriarche Tch’an puisqu’il refusa d’en endosser le titre de son vivant.
H38 et H15 belle inspiration.
Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit se serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / ☯ Méditations du TAO ☯ / Re : ☯ Méditations du TAO ☯ rassemblées par Jean-Paul Bourre
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le: 02 Mai 2020 à 18:03:40
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Depuis le 30 mars, nous sommes le 2 mai 2020
Je découvre cette rubrique et vais donc la suivre doré navant !
Des événements actuels de cette pandémie, un sujet si exceptionnel fait l'objet d'une recherche parmi les chapitres du Dao de Jing.
Je l'intitule :FAUSSE ROUTE
«Les hommes sont égarés et cela dure depuis longtemps» trouve-t-on dans le Dao de jing (chap. 58, trad. Daniel Nazir).
Quelle est donc cette erreur commune à tous les hommes ? Le Dao de Jing donne quelques éléments de réponse.
- «Quand le grand Tao fut délaissé… les Etats souffrirent de la corruption, du désordre» (chap. 18, idem);
- «Lorsque le Tao fut délaissé il y eut... désordre» (chap. 38, idem);
- «Il n’est pas de plus grande erreur que de vouloir satisfaire ses désirs» (chap. 46, idem);
- «Le moi est ce par quoi on a des tribulations» (chap. 13, idem).;.
- «Connaître la loi éternelle (tout retourne toujours au Dao*), c’est être éclairé; l’ignorer est un aveuglement qui rend malheureux» (chap. 16, idem).
D’où il ressort que l’erreur constante de l’homme est de se prendre pour une entité (assimilation à l’ego désirant) séparée du Tout - le Dao - par méconnaissance de soi. «Celui qui se connaît lui-même est réellement éclairé» (chap. 33, idem).
Mieux vaut donc, pour l’être humain, suivre le conseil du chapitre 41 du Dao de Jing: «Le lettré supérieur écoute la Voie et la met en pratique» (trad. James TAPP/Christine Destruhaut).
Quelle est la pratique du sage taoïste ?
Pour lui, il s’agit de «n’agir que par le non-agir» (chap. 63, trad. Rémi Mathieu).
«L’homme prend modèle sur la terre...» (chap. 25, idem).
Il est «telle une femelle» (chap. 10, idem).
Il «se place en arrière» (chap. 7, idem),
«éclairant mais non point éblouissant» (chap.58, idem).
Il «désire être sans désir» (chap. 64, idem) car «celui qui agit selon la voie diminue chaque jour» (chap. 48, idem).
Pour «retrouver» le Dao, la Voie, on pourrait résumer la pratique du daoïsme ainsi : Derrière, Dessous, Dedans.
A chacun d’y voir ce que contient le Livre et de ne pas faire fausse route en ces temps de pandémie !
Guy H
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La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue izz871
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le: 19 Octobre 2015 à 20:19:29
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BIENVENUE à toi izz871........
Ô grand Bern art de poster........!
Plin de belles chauses ici..........et notamment lortau graf permet de sans tendre ! Tu voua ce ke je resang !
Amitiés
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La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue TaoSeul
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le: 02 Décembre 2014 à 11:28:09
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Petite info... 3 000 ans avant notre ère sous Babylone, les chiffres étant connus, l'idée du zéro était née, mais pas sous une forme......elle était née sans plus. Alors pour se satisfaire du zéro non créé, exemple l'écriture de 103... on créa le BLANC !
Un espace entre le 1 et 3.
De là à y voir que le zéro prenait forme venant du vide !
Etonnant non ?
Guy H
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La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue TaoSeul
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le: 01 Décembre 2014 à 11:19:06
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Bonjour TaoSeul, soulate, louates, touales, etc.....
" le rien en fait l'utilité " chapitre 11....
" Mais qui tiens la souris du grand Ordinateur Universel ? Celui qui ouvre toutes les windows ?"
Belle journée à toi Guy H
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Au jardin des échanges / Psychologie / Re : Les 15 choses que vous devez abandonner pour être heureux
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le: 13 Mars 2014 à 11:16:57
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Le flux universel est amour. Ah le mot est parfois si beau que peu l'emprunte ou à qui "mieux mieux "!
Ataraxie ? Stoïcisme ? Ni l'un ni l'autre. S'attacher aux mots pourquoi pas mais parfois s'en libérer est gage d'en comprendre d'autres ! Les plus simples qui remontent jusqu'au subconscient.
Bonne réflexion à toi Moguilev, paix en retour !
Guy H
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