Titre: Biodiversité : les dégâts de l’urbanisation en France Posté par: Izazen le 27 Octobre 2012 à 08:12:21 Biodiversité : les dégâts de l’urbanisation en France Parmi les 512 plantes menacées, 73 espèces sont strictement endémiques du territoire métropolitain. « Si elles disparaissent de France, elles disparaissent du monde », souligne une nouvelle étude. (http://www.republicain-lorrain.fr/fr/images/1382C98F-3524-4FE5-B3F3-CA5336DB0353/LRL_03/plante-vivace-de-3-a-15-cm-de-hauteur-le-panicaut-vivipare-n-existe-qu-en-trois-endroits-au-monde.jpg) Le Panicaut vivipare ou encore le Saxifrage œil-de-bouc figurent parmi les 512 plantes en danger de disparition en France, selon la première « liste rouge » des espèces menacées de la flore en métropole, qui met en cause urbanisation, pollution et pratiques agricoles. Cet inventaire a été coréalisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) dont les « listes rouges », concernant la faune et la flore sont des inventaires de référence au niveau mondial, pour évaluer l’érosion de la biodiversité qui atteint des niveaux jugés très inquiétants. L’état des lieux en France a porté sur l’ensemble de la flore à l’exception des mousses et des algues. L’étude couvre 1 048 espèces, sous-espèces et variétés, « parmi les plus rares de France », souligne Florian Kirchner du comité français de l’UICN. « Elles sont toutes des composants essentiels des écosystèmes, mais en plus, elles ont une valeur patrimoniale importante et peuvent être des indices de la qualité de leur milieu. » Parmi elles, 512 sont « menacées de disparition ». Quarante-neuf sont en « danger critique », 110 en « danger » et 353 sont « vulnérables ». Ces critères sont établis en fonction de facteurs biologiques associés à la taille de la population de l’espèce, son taux de déclin, l’aire de sa répartition géographique et son degré de fragmentation sur cette aire. Ainsi, le Panicaut vivipare, une petite plante à fleurs bleues, « victime de l’urbanisation » et de « l’abandon du pâturage extensif », a vu presque toutes ses localités disparaître depuis 40 ans et a été classé en danger critique. Le Saxifrage œil-de-bouc, plante vivace aux pétales jaune doré, affecté par « la pollution des milieux humides ou leur drainage », est également en haut du classement. Par ailleurs, « l’abandon des pratiques agricoles traditionnelles est à l’origine de la régression de nombreuses espèces » comme l’Alsine Sétacée, petite plante aux fleurs blanches classée « en danger », car elle subit « l’envahissement par les broussailles des pâturages délaissés ». Parmi les plantes menacées, 73 espèces sont strictement endémiques du territoire métropolitain. « Si elles disparaissent de France, elles disparaissent du monde », explique Kirchner. De précédents livres rouges de la faune et de la flore avaient été publiés il y a une quinzaine d’années. Mais « cette liste rouge permet désormais de disposer d’un nouvel état des lieux à jour, beaucoup plus complet et réalisé selon les critères de référence au niveau mondial ». « Le travail de synthèse et d’évaluation a duré trois ans », souligne Kirchner. « Mais les données ont été accumulées depuis une quinzaine d’années par les conservatoires botaniques. Il faut s’imaginer des dizaines de botanistes partout en France, remplissant des carnets de notes, qui reviennent chaque année pour évaluer l’évolution des populations. » Source : http://www.republicain-lorrain.fr/france-monde/2012/10/24/biodiversite-les-degats-de-l-urbanisation-en-france |