Auteur
De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)
16, l’enthousiasme et
12, adversité, stagnation automnale.
https://astropalais.forumactif.com/t305-16-l-enthousiasme
YU, 16, l’enthousiasme ou s’enthousiasmer ou exubérance
voire même amitié.
Le trigramme du bas est Terre surmonté du trigramme Foudre.
Nous obtenons l’image symbolique du mouvement dans la soumission.
Les mots : source d’inspiration pour les autres – expression – confiance en soi – intégralité – succès – partage – réponse positive.
Mais aussi :
A l’avance, se préparer. Joyeux, content, se réjouir, plaisir, amusement.
Hésitant, indécis, irrésolu. Assister à, prendre part.
Autres symboles :
Exubérance – préparation – anticiper – ne pas confondre enthousiasme et euphorie, joie et impulsivité – un éléphant à la périphérie, au loin – paresse et nonchalance.
Le Ricci : joyeux empressement, moment où une puissance supérieure met les autres forces en action.
Le ciel antérieur du H16 est le H50 le chaudron , quoi de plus normal qu’avant toute fête on la prépare comme une recette confectionnée en un chaudron. C’est un outil tout à fait propice en la fête comme communication entre ciel et terre. François Cheng d’en écrire :
" Le vrai futur est la métamorphose de tout le passé vécu."
Vécu en un chaudron !
En le JUGEMENT du Yi Jing ceci :
L’ENTHOUSIASME
Il est avantageux d’établir des dignitaires
et de faire marcher l’ARMEE.
Ceci dit Pierre Faure d’ajouter :
L’enthousiasme donne un élan tel qu’il porte à se lancer vers de nouveaux territoires
- encore faut-il se donner les moyens de les conquérir, les défricher,
d’inscrire son action dans des perspectives précises.
Pour cela il faut établir des dignitaires, c'est-à-dire organiser les forces en présence – la formule est caractéristique du H3, confusion des débuts.
Impulsivité et hésitation sont des traits communs aux H16 et H3.
Il faut également faire marcher l’armée,
c’est-à-dire lancer les opérations appropriées selon un plan de route auquel on s’attelle avec une discipline sans défaut, sans failles.
C’est seulement à ce prix que l’enthousiasme devient le terreau nourricier
à tout projet d’envergure.
L’image de YU de ce H16,
(qui survient après le 15, se tenir ou l’humilité)…est en deux parties.
La première à gauche, le contact entre deux paumes :
c’est l’échange, la liaison, la transmission.
On dit aussi qu’une paume de main donne et l’autre reçoit.
Est-ce aussi un rapprochement d’un bravo de deux mains qui se frappent ?
C’est le signe d’un mouvement qui entraîne une soumission,
un plaisir, ou qui fait la synthèse du masculin et du féminin.
En conclusion, ces deux mains scellent une paix.
La seconde à droite, l’image d’un éléphant, avec sa trompe,
ses vastes oreilles, ses pattes et sa queue,
symbole de majesté, du pouvoir royal établi,
de la paix et la prospérité.
Il est l’instrument d’action et de bénédiction du Ciel
dans toutes les Traditions d’Extrême Orient.
Cette association donne le sens d’un mouvement de va et vient
un peu folâtre, qui porte hors des limites connues.
Une puissance supérieure met les autres forces en action.
Idée de sortir du domaine connu.
Yu est donc " la majesté en contact "(avec les inférieurs).
Le H16 est toujours une situation montrant un élan enthousiaste
qui apporte satisfaction et traduit une certaine exubérance.
On ajoute que cette manifestation doit être faite au bon moment
et de correspondre à ce qui a déjà été réalisé.
En résumé que l’enthousiasme est prisé
lorsqu’il ressort naturellement de notre personne,
qu’il n’est pas "recherché" mais "sorti"
sans que l’on sache pourquoi…
l’enthousiasme le plus réussi est
lorsqu’il s’extériorise sans retenu.
Mais au coeur du H16, l’hexagramme nucléaire est le H39
l'obstacle... alors pourquoi ?
Un obstacle survient de façon abrupte, l’enthousiasme idem.
L’obstacle qui se trouve au cœur de l’enthousiasme
est sa nature propre qui s’enflamme et s’éteint aussi vite….
comme on franchit un obstacle.
Ne dit-on pas en Chine :
" L’enthousiasme a disparu aussi vite qu’il est apparu ;
c’est toujours comme ça."
Peu importe si une joie, se délite, se désintègre, elle se doit d'être vécue dans le moment où l'harmonie est à son paroxysme et peu importe son existence fugace.
Deux trigrammes manifestent l’enthousiasme,
le Tonnerre qui éclate et jaillit de terre.
Ainsi les Rois d’antan inventèrent la musique pour exalter la force intérieure.
Offrande somptueuse au Souverain d’en haut elle les fusionnait à leurs ancêtres défunts. " L’Influx dynamique a donné son pouvoir
à sa création qui chante sa joie."
L’union des forces et des formes est scellée…
c’est l’harmonie.
Semblable aux grondements du tonnerre
qui réveillent d’un coup la nature assouplie,
la musique provoque une exaltation qui secoue
les contrées intérieures et relie instantanément à l’invisible.
Rapide comme l’éclair, l’onde sonore se propage immédiatement
au fond des êtres,
réunissant d’un trait le dedans au dehors,
suscitant la ferveur,
mettant au jour la connivence cachée entre des mondes
qui se croyaient séparés.
La musique ne connaît pas de frontières,
elle abolit l’écart entre des temps éloignés
pour mieux les ramener dans un espace infini :
insondable présent de la musique…
Les Rois d’autrefois n’ignoraient pas l’aspiration de l’homme
à côtoyer l’illimité qui est sa source.
En tant que prêtres et chamanes,
ils avaient pour fonction d’entretenir le lien de la communauté
avec ce qui la dépasse et la fonde.
Ils virent à quel point la musique à le pouvoir sur le cœur de l’homme :
convoquer sa force native sert à galvaniser la troupe en temps de guerre,
mais aussi à faire place à l’ailleurs,
à l’étrange, à ce dont le mode d’être n’est pas l’existence.
Ainsi le festif ne se distinguait-il pas du religieux :
l’émotion induite par les tambours et les cloches ( Pâques est passé)
ouvrait la voie à la surnature, et permettait d’en intégrer l’impact.
Bouleversement circonscrit par le rituel,
effectué en offrande aux ancêtres,
au Souverain d’en haut.
Mélange d’ancêtre premier et d’entité capable d’en imposer aux forces de la nature,
le Souverain d’en haut est , dans l’ancienne Chine,
un lien intercesseur entre l’univers et les hommes.
Avant que les Zhou n’instaurent le Ciel
comme instance normative des processus cosmiques,
il est le garant d’un ordre qui,
".../...loin d’être un principe qui exclurait l’irrationnel et le surnaturel,
inclut tout les aspects de l’expérience humaine,
y compris le supra humain. "
La musique dépasse le temps.
L’historien Seu-Ma Tsien écrit :
"La musique symbolise ce qui ne cesse pas :
le Ciel et son mouvement incessant. "
La musique ne se limite pas au présent :
".../...elle a l’incroyable pouvoir de mettre en présence des ancêtres. "
Tout à la ferveur qui l’envahit,
l’individu se fond dans ce qui se rappelle soudainement à la vie,
le voici incapable désormais de se différencier
de la force originaire qui le nourrit et l’anime.
Plus de frontière ente vie et mort,
plus de frontière entre humain et divin.
Transgression, prière, retrouvailles.
Il est toujours bon d’écouter de la musique ou d’avoir un temps,
un fond musical : on réalise le besoin d’être seul, en paix…
sans être abandonné par les autres.
Les six temps du H16 sont éloquents :
- Réaction émotionnelle instantanée.
- On fait la part des choses.
- Attirance indolente.
- Jaillissement du désir, un potentiel à prendre en main.
- L’endurance permet de résister aux soubresauts.
- L’élan retombe : changement de la disposition intérieure.
Maurice Blanchot dans Espace littéraire nous donne ceci à réfléchir :
" Ce chemin doit me conduire au point, où, en moi,
j’appartiens au dehors,
me conduit là où je ne suis plus moi-même,
où si je parle,
ce n’est pas moi qui parle, où je ne puis parler.
Rencontre de cette voix qui n’est pas la mienne,
de cette mort qui se fait chant,
mais qui n’est pas ma mort,
bien qu’il faille en elle plus profondément disparaître. "
Quel guide peut-il bien participer à l’enthousiasme ?
Les opposés sont complémentaires de quoi imiter les saisons et savoir lorsqu’elles vont se chevaucher, ainsi coordonner le lancement de changements profonds.
Et de penser en terme d’adversité inévitable,
la fin d’une fête qui part " en sucette. "
Très bon conseil que le H12 face à l’enthousiasme.
https://astropalais.forumactif.com/t1339-12-la-stagnation-la-greve
Le trigramme Terre est situé en bas surmonté par le trigramme Ciel.
Il y a séparation (encore après feu et eau) des forces complémentaires et opposées,
leur direction est en sens contraire ; les deux éléments fondamentaux
à la vie se séparent de façon absolue, cela exprime la fin de tout cycle.
Naissance de l’adversité.
Et de s’inscrire dans la notion de la saison en cours, l'hiver contenu en ce H12.
C’est le H12 qui apporte sa note d’adversité,
associé à cette non-alliance entre Terre et Ciel, Yin et Yang
il propose de méditer sur l’inverse des trigrammes qui se désolidarisent
l’un de l’autre
alors qu’auparavant ils s’épousaient en H11.
Ce H12, évoque une période d’hiver où il n’y a plus rien aux arbres.
Même des périodes stériles sont propices, il suffit de patienter,
le printemps s’annonce toujours après l’hiver.
A la fin d’une fête on éteint tous les lampions.
Les mots : aliénation – impasse – stagnation – résistance – immobilisation – manque de sensibilité – méfiance.
Mais aussi :
Mauvais, mal, malheur, infortune, bouché, obstrué,
ne pas pouvoir avancer, ne pas pouvoir réussir, etc…
Prononcé FOU : Dénier, refuser, dire non, non, est-ce que… ou non ?
Autres symboles :
Dire non, s’opposer – une bouche – un oiseau qui s’envole – parole oiseuse – obstruction – la parole qui sort de la bouche est tel qu’un oiseau qui s’envole, impossible à rattraper – trop de questions – stagnation – fluidité et stagnation alternent naturellement.
Le Ricci : stagnation, moment où les contraires ne communiquent pas.
Le Ciel antérieur au H12 est le H18 qui représente
" des affaires empoisonnées" ou de nettoyer des plaies.
Le fondamental de prendre son essor et il est avantageux de franchir un grand fleuve.
Avant le signe " jia " trois jours, après le signe " jia " trois jours.
Ces trois jours deviennent un temps de réflexion approprié
à la prononciation future d’un " non. "
Ce H12 est totalement l’inverse du H11.
P’I .
Le trigramme Ciel est en haut et sa fonction est d’aller vers le haut.
Le trigramme Terre en bas, lui est de s’enfoncer vers le bas.
On dit qu’ils n’ont plus " commerce " entre eux
d’où la stagnation ou dysharmonie...mais ce n’est pas si simple que cela.
Paco Alpi et Alain Constantin en leur " Mémoire de la Mue » apportent ceci :
" L’harmonie et la discorde sont inverses et symétriques, un rien les sépare, mais l’harmonie libère de l’énergie, tandis que la discorde la bloque.
L’immobilité induit la stagnation.
L’adversité induit la discorde.
Et réciproquement…/…(élément probant)
pas plus que l’harmonie, la discorde n’est pas éternelle.
Sans doute sont-elles comme inséparables, au cœur du changement perpétuel."
P’i était primitivement l’ "obstacle" et le terme bouche,
ajouté postérieurement à l’idéogramme,
évoque l’idée de " négation ", de refus, est induit un non .
De Confucius une citation de nous plonger en ce H12 :
" A quoi peut être bon un homme qui ne tient pas parole ?
Il n’est guère plus viable qu’un char à bœuf sans joug
ou qu’une voiture sans attelage. "
Toujours dans le « Mémoire de la Mue"
Bouche fermée, des paroles qui disent non, c’est la contradiction, ou le refus.
De l’oppression, de l’injustice, des illusions…
Il faut savoir le dire ce "non", faire obstruction à l’obstruction, voire se révolter quand le fort écrase le faible, quand l’injustice et la calomnie se répandent comme des mauvaises herbes. "
La sentence est cinglante :
La malhonnêteté conduit à l’insuccès, la sagesse à la réussite.
Quand le grand se déplace il attire le petit on dit que l’adversité est
le temps des vauriens,
des tricheurs et des affabulateurs.
De ceux qui profitent des fruits du cycle écoulé,
s’attribuent les reflets d’une gloire imméritée et
pervertissent la parole.
L’homme de bien se retire dans son for intérieur,
car il possède une qualité éminente,
celle de voir la réalité au-delà de l’instant immédiat.
(Dans le trigramme du haut, un seul trait - yang- de se trouver à l'unique place favorable, la 5èm position, favorable à l'homme de bien.)
Savoir plier sans perdre de sa force tel est un peu
ce qu’il nous faut ressortir de la situation d’adversité redoublée,
le H12 propose de méditer sur le présent comme d'être un peu bambou.
Se montrer, robuste et souple à la fois en toutes circonstances
même les plus éprouvantes, conflictuelles, usantes.
Vivons ces instants "comme ils viennent"
dans le présent……pas simple.
Tout enthousiasme peut retomber très bas et d’accabler.
Toutefois un but légitime se fait sentir, le retour à une belle alliance
du Yin et du Yang. De concert on se met en méditation,
on puise une ressource essentielle, l’eau.
Et à plusieurs, cette adversité d’en perdre sa force, une résolution d'éclairer la situation,
de faire son chemin par de petits pas.
C’est dans une approche réfléchie que l’on puise de l’harmonie
et la partager c’est bonheur… alors
inopinément, néanmoins d’être au
" bon moment et au bon endroit "
et l’épreuve est d’être au mauvais moment comme au mauvais endroit
puis de s’évaporer.
C’est un peu une phrase toute trouvée :
« après la pluie le beau temps. »
Ce qui donne comme perspective qu’en pareille situation,
de s’accorder aux saisons et de discipliner en quelque sorte
l'activité humaine lors d’une révolution.
Ainsi d'obtenir une détermination sans égal.
L’homme de bien se met à émettre les mots justes même étant accablé.
De Pierre Faure : "Comme l’eau (du Yin) qui par un mouvement continuel atteint son but, il se discipline et trouve la force de franchir les difficultés, recréant le lien entre le gouffre intérieur et la bouche qui l’exprime.
L’incompréhension rencontrée au dehors,
si elle le contraint à un sérieux face-à-face avec lui-même,
lui offre aussi l’opportunité de trouver le sens de sa vocation véritable.
Obligé de se défaire de ses illusions, il trouve sa cohésion dans la mise en œuvre,
parfois douloureuse, entre son vouloir et sa force personnelle. "
Sa mutation, sa parole, de confuses et incertaines qu’elles étaient,
devient pouvoir :
l’affirmer au dehors impliquait de savoir la forger (chaudronner)
dans une forme solide et durable. Paradoxe avec la non communication.
De Jean Lévi. " Au cœur d’une situation d’empêchement, il y a un chaos sous-jacent,
une indétermination à même de faire évoluer ce qui est régulier,
défini ou statique. "
Puis une autre pensée:
"Ce désordre est ce qui rend difficile d’entreprendre à l’extérieur et incite à ramener ses forces vers l’intérieur.
En évitant de s’extérioriser quand le désordre règne
(ou les difficultés, obstacles),
On rassemble ses énergies dans un mouvement de gestation
qui prépare les éclosions futures… "
Citation dans le Yi Jing de C.Javary et Pierre Faure.
Précieuse est l’action d’un arrêt actif car féconde d’un grand pouvoir,
jusqu’à engager des paroles sur l'avenir et d’approcher le réel pouvoir d’organiser
l’avenir harmonieux.
Si l’adversité est au rendez-vous,
la cause provient lorsque le ciel rejoint son domaine
et la terre le sien.
Un réel manque de communication de se faire sentir.
Peu importe, des perceptions nouvelles de se construire et d’éclore plus tard
comme au printemps.
La patience d’une nouvelle saison c'est l'hiver qui le permet
en figeant l'impatience.
Le pouvoir nous est donné d’être à notre tour un élément d’inspiration et
dès lors que le ciel nous procure de l’énergie même lorsqu’une irrésistible
adversité apparaît.
Alors qu’à bon escient en une telle situation complexe,
des paroles harmonieuses peuvent être déployées et
exceptionnellement de transformer l’adversité.
A souhait est proposé en cette association de faire progresser
le déploiement des énergies.
Passé ce temps d’arrêt imposé par l’adversité,
on en dégage une perception intuitive.
Tout un art de vivre.
L’art de faire paraître de l’harmonie en soi se conjugue très bien avec l’enthousiasme..
Un plongeon en cette immense flux universel
fait retrouver une parole sereine... dans un éternel chemin de changements.
Se laisser porter par le flux naturel de l’existence,
d’épouser le mouvement global…et de transformer un imbroglio
en mise en route sereine.
Tout chaman sait faire, de parler plus avec le cœur,
et, de consommer avec son cœur
il se libère de l’harmonie.
De l’harmonie le Livre, il en a à revendre.
".../...L'être qui interroge le sort doit convenir d'harmoniser ce qui nourrit.
Ainsi une question majeure apparaît avant de jeter les baguettes : comment poser une question, se limiter ou aller à l’extrême ?"
Ce guide ne subit pas le déroulement des phénomènes qui assaillent,
il en prépare l’émergence .
Il en prépare une poussée formidable de terre.
Est suggéré par cette association une méthode pour déployer
des connaissances acquises
et de savourer le moment propice pour se lancer dans la révolution.
Voir ces baguettes si proches de coïncider avec
l’instant présent et d'être manipulées à souhait.
Affirmer son propre pouvoir malgré les épreuves, les difficultés et les lenteurs,
sans plus attendre d’autre reconnaissance que de soi-même.
Voici la conclusion à cette étude.
Le flux vital poursuit un éternel chemin…
puis si l’harmonie est présente,
un nouveau regard, une vue nouvelle prend corps progressivement.
C’est parfois en renversant une situation qu’un autre regard se fait jour.
Écouter toutes les palpitations reconnaissables dans la nature,
de ce qui s’entend comme de ce qui ne s’entend pas !
Serait-ce une révolution en sourdine ?
Sur terre la nature,
fit-elle du bruit le matin… ?
Les premières fleurs font-elles un bruit à l'éclosion ?
C’est toutefois une évolution toute naturelle qu’effectue cette fleur !
Elle s'exprime en un mot sourd, Nature.
D’attendre le soleil et la pluie selon l’instant produit du ciel et de la terre.
Ensemble ces deux hexas évoquent la situation suivante:
lorsqu' une circonstance de bonne humeur, d’enthousiasme d’être exprimée,
elle se heurte soit à un maelstrom, une exubérance désinvolte.
Et parfois une sanction survient par un arrêt brutal,
une explosion et la fête d'être ratée.
C’est alors qu’une mesure est recommandée à cette occasion,
ne pas dépasser des limites.
Symbolisme des trigrammes.
H16 : le trigramme Terre en bas est surmonté du trigramme Tonnerre.
H12: le trigramme Terre en bas est surmonté du trigramme Ciel.
H16 : la terre est une masse solide, stable qui bouge cependant imperceptiblement,
cette masse de terre accueille tous les êtres, féconde, c’est la bonne humeur qui s’extériorise sur la planète par un tonnerre secouant faune, flore, humain et d’exploser dans le ciel..
La terre est le don de soi capable d’accueillir ce qui doit être vu et ce qui vient.
H12 : la terre s’enfonce en son domaine, le ciel de s’élever et rejoindre le lieu où il excelle,
il y a séparation…
dite automnale, le ciel se renforce pour passer au ralenti
la saison de fin d’année.
Les deux saisons d’époque, automne, hiver de forger le printemps plus tard
En une fête qui finit mal est aussi un ébranlement des consciences à tout individu
non prêt à entendre.
La terre s’en trouve secouée et les humains d’en être désemparés.
L’adversité de les frapper comme non préparés à un changement de conscience.
Est-ce le réveil d’un autre cycle, d’une conscience nouvelle ?
Qui ne demandait qu'à être éveillée, par une fête ?
Par une adversité ?
C’est vite résumé d’assurer que le guide a ce pouvoir de freiner toute exubérance,
faire perdurer l’enthousiasme sans que cela devienne débridé.
Les deux traits YIN du H16 deviennent YANG.
Le trigramme Tonnerre devient Ciel en H12.
Cette étude d’apporter en ces deux traits changeants une belle conclusion pour cette association avec deux hexagrammes dérivés H45 et H35.
" Le RASSEMBLEMENT représente le regroupement d’un ensemble autour de ce qui l’anime.
Il appartient au souverain d’assumer avec force les rituels qui en canalisent la ferveur.
Dans l’ AVANCÉE est décrit le mouvement par lequel les choses sortent du noir pour apparaître en pleine lumière. Cela suppose de savoir s’exposer et faire montre de ses talents. "
En fait tout emballement, (ou exubérance)
s’il est bien alimenté et dans la mesure,
s’exprime alors l’art de la modération,
et d’épanouir au mieux de nouveaux talents.
Et bien sûr si une réceptivité bien yin est absente
alors un ciel hors norme, trop dynamique de rendre une situation incontrôlable
et d’être confronté à l’impossible
alors qu’à l’occasion d’une fête est induit tout le possible.
Guy H
[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels cela est complètement fortuit car les baguettes utilisées
apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire à cette étude.]
12, adversité, stagnation automnale.
https://astropalais.forumactif.com/t305-16-l-enthousiasme
YU, 16, l’enthousiasme ou s’enthousiasmer ou exubérance
voire même amitié.
Le trigramme du bas est Terre surmonté du trigramme Foudre.
Nous obtenons l’image symbolique du mouvement dans la soumission.
Les mots : source d’inspiration pour les autres – expression – confiance en soi – intégralité – succès – partage – réponse positive.
Mais aussi :
A l’avance, se préparer. Joyeux, content, se réjouir, plaisir, amusement.
Hésitant, indécis, irrésolu. Assister à, prendre part.
Autres symboles :
Exubérance – préparation – anticiper – ne pas confondre enthousiasme et euphorie, joie et impulsivité – un éléphant à la périphérie, au loin – paresse et nonchalance.
Le Ricci : joyeux empressement, moment où une puissance supérieure met les autres forces en action.
Le ciel antérieur du H16 est le H50 le chaudron , quoi de plus normal qu’avant toute fête on la prépare comme une recette confectionnée en un chaudron. C’est un outil tout à fait propice en la fête comme communication entre ciel et terre. François Cheng d’en écrire :
" Le vrai futur est la métamorphose de tout le passé vécu."
Vécu en un chaudron !
En le JUGEMENT du Yi Jing ceci :
L’ENTHOUSIASME
Il est avantageux d’établir des dignitaires
et de faire marcher l’ARMEE.
Ceci dit Pierre Faure d’ajouter :
L’enthousiasme donne un élan tel qu’il porte à se lancer vers de nouveaux territoires
- encore faut-il se donner les moyens de les conquérir, les défricher,
d’inscrire son action dans des perspectives précises.
Pour cela il faut établir des dignitaires, c'est-à-dire organiser les forces en présence – la formule est caractéristique du H3, confusion des débuts.
Impulsivité et hésitation sont des traits communs aux H16 et H3.
Il faut également faire marcher l’armée,
c’est-à-dire lancer les opérations appropriées selon un plan de route auquel on s’attelle avec une discipline sans défaut, sans failles.
C’est seulement à ce prix que l’enthousiasme devient le terreau nourricier
à tout projet d’envergure.
L’image de YU de ce H16,
(qui survient après le 15, se tenir ou l’humilité)…est en deux parties.
La première à gauche, le contact entre deux paumes :
c’est l’échange, la liaison, la transmission.
On dit aussi qu’une paume de main donne et l’autre reçoit.
Est-ce aussi un rapprochement d’un bravo de deux mains qui se frappent ?
C’est le signe d’un mouvement qui entraîne une soumission,
un plaisir, ou qui fait la synthèse du masculin et du féminin.
En conclusion, ces deux mains scellent une paix.
La seconde à droite, l’image d’un éléphant, avec sa trompe,
ses vastes oreilles, ses pattes et sa queue,
symbole de majesté, du pouvoir royal établi,
de la paix et la prospérité.
Il est l’instrument d’action et de bénédiction du Ciel
dans toutes les Traditions d’Extrême Orient.
Cette association donne le sens d’un mouvement de va et vient
un peu folâtre, qui porte hors des limites connues.
Une puissance supérieure met les autres forces en action.
Idée de sortir du domaine connu.
Yu est donc " la majesté en contact "(avec les inférieurs).
Le H16 est toujours une situation montrant un élan enthousiaste
qui apporte satisfaction et traduit une certaine exubérance.
On ajoute que cette manifestation doit être faite au bon moment
et de correspondre à ce qui a déjà été réalisé.
En résumé que l’enthousiasme est prisé
lorsqu’il ressort naturellement de notre personne,
qu’il n’est pas "recherché" mais "sorti"
sans que l’on sache pourquoi…
l’enthousiasme le plus réussi est
lorsqu’il s’extériorise sans retenu.
Mais au coeur du H16, l’hexagramme nucléaire est le H39
l'obstacle... alors pourquoi ?
Un obstacle survient de façon abrupte, l’enthousiasme idem.
L’obstacle qui se trouve au cœur de l’enthousiasme
est sa nature propre qui s’enflamme et s’éteint aussi vite….
comme on franchit un obstacle.
Ne dit-on pas en Chine :
" L’enthousiasme a disparu aussi vite qu’il est apparu ;
c’est toujours comme ça."
Peu importe si une joie, se délite, se désintègre, elle se doit d'être vécue dans le moment où l'harmonie est à son paroxysme et peu importe son existence fugace.
Deux trigrammes manifestent l’enthousiasme,
le Tonnerre qui éclate et jaillit de terre.
Ainsi les Rois d’antan inventèrent la musique pour exalter la force intérieure.
Offrande somptueuse au Souverain d’en haut elle les fusionnait à leurs ancêtres défunts. " L’Influx dynamique a donné son pouvoir
à sa création qui chante sa joie."
L’union des forces et des formes est scellée…
c’est l’harmonie.
Semblable aux grondements du tonnerre
qui réveillent d’un coup la nature assouplie,
la musique provoque une exaltation qui secoue
les contrées intérieures et relie instantanément à l’invisible.
Rapide comme l’éclair, l’onde sonore se propage immédiatement
au fond des êtres,
réunissant d’un trait le dedans au dehors,
suscitant la ferveur,
mettant au jour la connivence cachée entre des mondes
qui se croyaient séparés.
La musique ne connaît pas de frontières,
elle abolit l’écart entre des temps éloignés
pour mieux les ramener dans un espace infini :
insondable présent de la musique…
Les Rois d’autrefois n’ignoraient pas l’aspiration de l’homme
à côtoyer l’illimité qui est sa source.
En tant que prêtres et chamanes,
ils avaient pour fonction d’entretenir le lien de la communauté
avec ce qui la dépasse et la fonde.
Ils virent à quel point la musique à le pouvoir sur le cœur de l’homme :
convoquer sa force native sert à galvaniser la troupe en temps de guerre,
mais aussi à faire place à l’ailleurs,
à l’étrange, à ce dont le mode d’être n’est pas l’existence.
Ainsi le festif ne se distinguait-il pas du religieux :
l’émotion induite par les tambours et les cloches ( Pâques est passé)
ouvrait la voie à la surnature, et permettait d’en intégrer l’impact.
Bouleversement circonscrit par le rituel,
effectué en offrande aux ancêtres,
au Souverain d’en haut.
Mélange d’ancêtre premier et d’entité capable d’en imposer aux forces de la nature,
le Souverain d’en haut est , dans l’ancienne Chine,
un lien intercesseur entre l’univers et les hommes.
Avant que les Zhou n’instaurent le Ciel
comme instance normative des processus cosmiques,
il est le garant d’un ordre qui,
".../...loin d’être un principe qui exclurait l’irrationnel et le surnaturel,
inclut tout les aspects de l’expérience humaine,
y compris le supra humain. "
La musique dépasse le temps.
L’historien Seu-Ma Tsien écrit :
"La musique symbolise ce qui ne cesse pas :
le Ciel et son mouvement incessant. "
La musique ne se limite pas au présent :
".../...elle a l’incroyable pouvoir de mettre en présence des ancêtres. "
Tout à la ferveur qui l’envahit,
l’individu se fond dans ce qui se rappelle soudainement à la vie,
le voici incapable désormais de se différencier
de la force originaire qui le nourrit et l’anime.
Plus de frontière ente vie et mort,
plus de frontière entre humain et divin.
Transgression, prière, retrouvailles.
Il est toujours bon d’écouter de la musique ou d’avoir un temps,
un fond musical : on réalise le besoin d’être seul, en paix…
sans être abandonné par les autres.
Les six temps du H16 sont éloquents :
- Réaction émotionnelle instantanée.
- On fait la part des choses.
- Attirance indolente.
- Jaillissement du désir, un potentiel à prendre en main.
- L’endurance permet de résister aux soubresauts.
- L’élan retombe : changement de la disposition intérieure.
Maurice Blanchot dans Espace littéraire nous donne ceci à réfléchir :
" Ce chemin doit me conduire au point, où, en moi,
j’appartiens au dehors,
me conduit là où je ne suis plus moi-même,
où si je parle,
ce n’est pas moi qui parle, où je ne puis parler.
Rencontre de cette voix qui n’est pas la mienne,
de cette mort qui se fait chant,
mais qui n’est pas ma mort,
bien qu’il faille en elle plus profondément disparaître. "
Quel guide peut-il bien participer à l’enthousiasme ?
Les opposés sont complémentaires de quoi imiter les saisons et savoir lorsqu’elles vont se chevaucher, ainsi coordonner le lancement de changements profonds.
Et de penser en terme d’adversité inévitable,
la fin d’une fête qui part " en sucette. "
Très bon conseil que le H12 face à l’enthousiasme.
https://astropalais.forumactif.com/t1339-12-la-stagnation-la-greve
Le trigramme Terre est situé en bas surmonté par le trigramme Ciel.
Il y a séparation (encore après feu et eau) des forces complémentaires et opposées,
leur direction est en sens contraire ; les deux éléments fondamentaux
à la vie se séparent de façon absolue, cela exprime la fin de tout cycle.
Naissance de l’adversité.
Et de s’inscrire dans la notion de la saison en cours, l'hiver contenu en ce H12.
C’est le H12 qui apporte sa note d’adversité,
associé à cette non-alliance entre Terre et Ciel, Yin et Yang
il propose de méditer sur l’inverse des trigrammes qui se désolidarisent
l’un de l’autre
alors qu’auparavant ils s’épousaient en H11.
Ce H12, évoque une période d’hiver où il n’y a plus rien aux arbres.
Même des périodes stériles sont propices, il suffit de patienter,
le printemps s’annonce toujours après l’hiver.
A la fin d’une fête on éteint tous les lampions.
Les mots : aliénation – impasse – stagnation – résistance – immobilisation – manque de sensibilité – méfiance.
Mais aussi :
Mauvais, mal, malheur, infortune, bouché, obstrué,
ne pas pouvoir avancer, ne pas pouvoir réussir, etc…
Prononcé FOU : Dénier, refuser, dire non, non, est-ce que… ou non ?
Autres symboles :
Dire non, s’opposer – une bouche – un oiseau qui s’envole – parole oiseuse – obstruction – la parole qui sort de la bouche est tel qu’un oiseau qui s’envole, impossible à rattraper – trop de questions – stagnation – fluidité et stagnation alternent naturellement.
Le Ricci : stagnation, moment où les contraires ne communiquent pas.
Le Ciel antérieur au H12 est le H18 qui représente
" des affaires empoisonnées" ou de nettoyer des plaies.
Le fondamental de prendre son essor et il est avantageux de franchir un grand fleuve.
Avant le signe " jia " trois jours, après le signe " jia " trois jours.
Ces trois jours deviennent un temps de réflexion approprié
à la prononciation future d’un " non. "
Ce H12 est totalement l’inverse du H11.
P’I .
Le trigramme Ciel est en haut et sa fonction est d’aller vers le haut.
Le trigramme Terre en bas, lui est de s’enfoncer vers le bas.
On dit qu’ils n’ont plus " commerce " entre eux
d’où la stagnation ou dysharmonie...mais ce n’est pas si simple que cela.
Paco Alpi et Alain Constantin en leur " Mémoire de la Mue » apportent ceci :
" L’harmonie et la discorde sont inverses et symétriques, un rien les sépare, mais l’harmonie libère de l’énergie, tandis que la discorde la bloque.
L’immobilité induit la stagnation.
L’adversité induit la discorde.
Et réciproquement…/…(élément probant)
pas plus que l’harmonie, la discorde n’est pas éternelle.
Sans doute sont-elles comme inséparables, au cœur du changement perpétuel."
P’i était primitivement l’ "obstacle" et le terme bouche,
ajouté postérieurement à l’idéogramme,
évoque l’idée de " négation ", de refus, est induit un non .
De Confucius une citation de nous plonger en ce H12 :
" A quoi peut être bon un homme qui ne tient pas parole ?
Il n’est guère plus viable qu’un char à bœuf sans joug
ou qu’une voiture sans attelage. "
Toujours dans le « Mémoire de la Mue"
Bouche fermée, des paroles qui disent non, c’est la contradiction, ou le refus.
De l’oppression, de l’injustice, des illusions…
Il faut savoir le dire ce "non", faire obstruction à l’obstruction, voire se révolter quand le fort écrase le faible, quand l’injustice et la calomnie se répandent comme des mauvaises herbes. "
La sentence est cinglante :
La malhonnêteté conduit à l’insuccès, la sagesse à la réussite.
Quand le grand se déplace il attire le petit on dit que l’adversité est
le temps des vauriens,
des tricheurs et des affabulateurs.
De ceux qui profitent des fruits du cycle écoulé,
s’attribuent les reflets d’une gloire imméritée et
pervertissent la parole.
L’homme de bien se retire dans son for intérieur,
car il possède une qualité éminente,
celle de voir la réalité au-delà de l’instant immédiat.
(Dans le trigramme du haut, un seul trait - yang- de se trouver à l'unique place favorable, la 5èm position, favorable à l'homme de bien.)
Savoir plier sans perdre de sa force tel est un peu
ce qu’il nous faut ressortir de la situation d’adversité redoublée,
le H12 propose de méditer sur le présent comme d'être un peu bambou.
Se montrer, robuste et souple à la fois en toutes circonstances
même les plus éprouvantes, conflictuelles, usantes.
Vivons ces instants "comme ils viennent"
dans le présent……pas simple.
Tout enthousiasme peut retomber très bas et d’accabler.
Toutefois un but légitime se fait sentir, le retour à une belle alliance
du Yin et du Yang. De concert on se met en méditation,
on puise une ressource essentielle, l’eau.
Et à plusieurs, cette adversité d’en perdre sa force, une résolution d'éclairer la situation,
de faire son chemin par de petits pas.
C’est dans une approche réfléchie que l’on puise de l’harmonie
et la partager c’est bonheur… alors
inopinément, néanmoins d’être au
" bon moment et au bon endroit "
et l’épreuve est d’être au mauvais moment comme au mauvais endroit
puis de s’évaporer.
C’est un peu une phrase toute trouvée :
« après la pluie le beau temps. »
Ce qui donne comme perspective qu’en pareille situation,
de s’accorder aux saisons et de discipliner en quelque sorte
l'activité humaine lors d’une révolution.
Ainsi d'obtenir une détermination sans égal.
L’homme de bien se met à émettre les mots justes même étant accablé.
De Pierre Faure : "Comme l’eau (du Yin) qui par un mouvement continuel atteint son but, il se discipline et trouve la force de franchir les difficultés, recréant le lien entre le gouffre intérieur et la bouche qui l’exprime.
L’incompréhension rencontrée au dehors,
si elle le contraint à un sérieux face-à-face avec lui-même,
lui offre aussi l’opportunité de trouver le sens de sa vocation véritable.
Obligé de se défaire de ses illusions, il trouve sa cohésion dans la mise en œuvre,
parfois douloureuse, entre son vouloir et sa force personnelle. "
Sa mutation, sa parole, de confuses et incertaines qu’elles étaient,
devient pouvoir :
l’affirmer au dehors impliquait de savoir la forger (chaudronner)
dans une forme solide et durable. Paradoxe avec la non communication.
De Jean Lévi. " Au cœur d’une situation d’empêchement, il y a un chaos sous-jacent,
une indétermination à même de faire évoluer ce qui est régulier,
défini ou statique. "
Puis une autre pensée:
"Ce désordre est ce qui rend difficile d’entreprendre à l’extérieur et incite à ramener ses forces vers l’intérieur.
En évitant de s’extérioriser quand le désordre règne
(ou les difficultés, obstacles),
On rassemble ses énergies dans un mouvement de gestation
qui prépare les éclosions futures… "
Citation dans le Yi Jing de C.Javary et Pierre Faure.
Précieuse est l’action d’un arrêt actif car féconde d’un grand pouvoir,
jusqu’à engager des paroles sur l'avenir et d’approcher le réel pouvoir d’organiser
l’avenir harmonieux.
Si l’adversité est au rendez-vous,
la cause provient lorsque le ciel rejoint son domaine
et la terre le sien.
Un réel manque de communication de se faire sentir.
Peu importe, des perceptions nouvelles de se construire et d’éclore plus tard
comme au printemps.
La patience d’une nouvelle saison c'est l'hiver qui le permet
en figeant l'impatience.
Le pouvoir nous est donné d’être à notre tour un élément d’inspiration et
dès lors que le ciel nous procure de l’énergie même lorsqu’une irrésistible
adversité apparaît.
Alors qu’à bon escient en une telle situation complexe,
des paroles harmonieuses peuvent être déployées et
exceptionnellement de transformer l’adversité.
A souhait est proposé en cette association de faire progresser
le déploiement des énergies.
Passé ce temps d’arrêt imposé par l’adversité,
on en dégage une perception intuitive.
Tout un art de vivre.
L’art de faire paraître de l’harmonie en soi se conjugue très bien avec l’enthousiasme..
Un plongeon en cette immense flux universel
fait retrouver une parole sereine... dans un éternel chemin de changements.
Se laisser porter par le flux naturel de l’existence,
d’épouser le mouvement global…et de transformer un imbroglio
en mise en route sereine.
Tout chaman sait faire, de parler plus avec le cœur,
et, de consommer avec son cœur
il se libère de l’harmonie.
De l’harmonie le Livre, il en a à revendre.
".../...L'être qui interroge le sort doit convenir d'harmoniser ce qui nourrit.
Ainsi une question majeure apparaît avant de jeter les baguettes : comment poser une question, se limiter ou aller à l’extrême ?"
Ce guide ne subit pas le déroulement des phénomènes qui assaillent,
il en prépare l’émergence .
Il en prépare une poussée formidable de terre.
Est suggéré par cette association une méthode pour déployer
des connaissances acquises
et de savourer le moment propice pour se lancer dans la révolution.
Voir ces baguettes si proches de coïncider avec
l’instant présent et d'être manipulées à souhait.
Affirmer son propre pouvoir malgré les épreuves, les difficultés et les lenteurs,
sans plus attendre d’autre reconnaissance que de soi-même.
Voici la conclusion à cette étude.
Le flux vital poursuit un éternel chemin…
puis si l’harmonie est présente,
un nouveau regard, une vue nouvelle prend corps progressivement.
C’est parfois en renversant une situation qu’un autre regard se fait jour.
Écouter toutes les palpitations reconnaissables dans la nature,
de ce qui s’entend comme de ce qui ne s’entend pas !
Serait-ce une révolution en sourdine ?
Sur terre la nature,
fit-elle du bruit le matin… ?
Les premières fleurs font-elles un bruit à l'éclosion ?
C’est toutefois une évolution toute naturelle qu’effectue cette fleur !
Elle s'exprime en un mot sourd, Nature.
D’attendre le soleil et la pluie selon l’instant produit du ciel et de la terre.
Ensemble ces deux hexas évoquent la situation suivante:
lorsqu' une circonstance de bonne humeur, d’enthousiasme d’être exprimée,
elle se heurte soit à un maelstrom, une exubérance désinvolte.
Et parfois une sanction survient par un arrêt brutal,
une explosion et la fête d'être ratée.
C’est alors qu’une mesure est recommandée à cette occasion,
ne pas dépasser des limites.
Symbolisme des trigrammes.
H16 : le trigramme Terre en bas est surmonté du trigramme Tonnerre.
H12: le trigramme Terre en bas est surmonté du trigramme Ciel.
H16 : la terre est une masse solide, stable qui bouge cependant imperceptiblement,
cette masse de terre accueille tous les êtres, féconde, c’est la bonne humeur qui s’extériorise sur la planète par un tonnerre secouant faune, flore, humain et d’exploser dans le ciel..
La terre est le don de soi capable d’accueillir ce qui doit être vu et ce qui vient.
H12 : la terre s’enfonce en son domaine, le ciel de s’élever et rejoindre le lieu où il excelle,
il y a séparation…
dite automnale, le ciel se renforce pour passer au ralenti
la saison de fin d’année.
Les deux saisons d’époque, automne, hiver de forger le printemps plus tard
En une fête qui finit mal est aussi un ébranlement des consciences à tout individu
non prêt à entendre.
La terre s’en trouve secouée et les humains d’en être désemparés.
L’adversité de les frapper comme non préparés à un changement de conscience.
Est-ce le réveil d’un autre cycle, d’une conscience nouvelle ?
Qui ne demandait qu'à être éveillée, par une fête ?
Par une adversité ?
C’est vite résumé d’assurer que le guide a ce pouvoir de freiner toute exubérance,
faire perdurer l’enthousiasme sans que cela devienne débridé.
Les deux traits YIN du H16 deviennent YANG.
Le trigramme Tonnerre devient Ciel en H12.
Cette étude d’apporter en ces deux traits changeants une belle conclusion pour cette association avec deux hexagrammes dérivés H45 et H35.
" Le RASSEMBLEMENT représente le regroupement d’un ensemble autour de ce qui l’anime.
Il appartient au souverain d’assumer avec force les rituels qui en canalisent la ferveur.
Dans l’ AVANCÉE est décrit le mouvement par lequel les choses sortent du noir pour apparaître en pleine lumière. Cela suppose de savoir s’exposer et faire montre de ses talents. "
En fait tout emballement, (ou exubérance)
s’il est bien alimenté et dans la mesure,
s’exprime alors l’art de la modération,
et d’épanouir au mieux de nouveaux talents.
Et bien sûr si une réceptivité bien yin est absente
alors un ciel hors norme, trop dynamique de rendre une situation incontrôlable
et d’être confronté à l’impossible
alors qu’à l’occasion d’une fête est induit tout le possible.
Guy H
[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels cela est complètement fortuit car les baguettes utilisées
apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire à cette étude.]
Journalisée
